A partir d’aujourd’hui et jusqu’au 2 juillet 2012, la Grande Galerie du Muséum National d’Histoire Naturelle abritera « Au fil des araignées« , une exposition poétique, artistique, scientifique et ludique invitant chacun à découvrir cet animal méconnu, plus souvent objet de répulsion que de passion.
En Asie, l’araignée est considérée comme un lien sacré entre la terre et le ciel, la mythologie grecque rend hommage à ses talents de tisserande, tandis que Victor Hugo la défend dans « les Contemplations« . L’araignée ne laisse dans tous les cas pas insensible…
Nombreux sont ceux qui pensent que l’araignée est un insecte alors qu’en fait, comme le scorpion ou l’acarien, elle est un arachnide. Très bon insecticide naturel, l’araignée avale chaque année en France plus de 400 millions d’insectes à l’hectare ! Contrairement aux insecticides, l’araignée n’attaque pas la couche d’ozone.
L’araignée ne pique pas mais mord lorsqu’elle se sent menacée. Sur les 1650 espèces répertoriées en France, peu sont capables de percer notre peau. 9 fois sur 10 nos boutons sont provoqués par les puces de lits, les punaises ou les moustiques. Et contrairement à ces derniers les araignées ne transmettent pas de maladies. Sur les 42000 espèces répertoriées sur Terre, seule une centaine peut provoquer une réaction chez l’Homme et moins d’une dizaine est véritablement dangereuse. En moyenne, on recense seulement 2 morts par an dans le monde…
Les défenseurs des animaux du monde entier dont nous faisons activement partie au Relais du Vert Bois, célèbrent aujourd’hui 4 octobre la Journée mondiale des animaux, coïncidant avec la Saint-François-d’Assise.
Le fondateur de l’ordre des Franciscains et Saint Patron des animaux considérait en effet ces derniers comme des créations vivantes de Dieu, les élevant au rang de frère de l’homme. Pour Saint-François d’Assise, même un ver de terre répondait à la volonté divine et était digne de protection.
Ce n’est donc pas un hasard s’il est généralement considéré comme le premier défenseur des animaux.
L’initiative de fêter nos amis les animaux tous les 4 octobre a été introduite lors du Congrès international pour la protection des animaux à Vienne en 1929, puis ce fut lors du congrès se déroulant à Florence en 1931 que la Journée mondiale des animaux fut instaurée.
Le Pérou a de l’avance sur la France en la matière, puisque le pays a récemment fait voter une loi exemplaire interdisant d’utiliser des animaux dans les cirques.
Cette décision fait suite à des rapports scientifiques, des actions portées par des associations de protection animale locales ainsi qu’à Animal Defenders International (ADI). Cette ONG récolte depuis 10 ans des images de mauvais traitements infligés dans les cirques, principalement en Europe et aux Etats Unis.
En Europe, seuls l’Autriche et le Portugal ont d’ores et déjà adopté des lois allant dans ce sens. L’association One Voice (que le Relais du Vert Bois soutient activement) continue le combat, certaine que les citoyens européens, à l’image du peuple péruvien, aspirent à un monde sans violence et respectueux de tout être vivant. En signant massivement la pétition, chacun fera entendre son refus de la souffrance au nom du divertissement. En exprimant ce qu’il y a de plus précieux dans notre humanité, les animaux retrouveront à nos côtés une vie paisible et digne d’eux.
Agissons pour que ce vote de l’espoir soit suivi de nombreux autres et, rêvons un peu, que la France soit la prochaine à donner l’exemple !
L’automne est l’époque du brame. Partout en France, comme à proximité immédiate du Relais du Vert du Bois, en Forêt de Bord, c’est l’occasion d’assister à la scène magique du brame du cerf. Un long cri rauque, guttural et puissant…un appel à l’amour !
De la mi-septembre à début octobre, commence alors pour le cerf une période intense de séduction sur un harem de bîches qu’il lui faudra conserver de haute lutte face à d’autres mâles en rut, fermement décidés à participer à cet impérieux désir de reproduction.
Les vieux mâles veillent jalousement sur leur harde qu’ils ont réintégrées, essayant en plus d’attirer les femelles de la harde voisine. Ces hardes peuvent atteindre 30 têtes à cette époque. Ils ont fort à faire jour et nuit : surveiller les femelles, s’accoupler avec celles qui sont prêtes, décourager les jeunes mâles qui essayent de leur voler celles qui s’éloignent. Ces mâles sans harde peuvent devenir très pressants et le combat ne va pas pouvoir être évité.
Il n’est pas rare de voir à cette époque des cerfs avec des touffes d’herbe accrochées aux bois. La surexcitation les fait labourer l’herbe à grand coup d’andouillers.
La période de fécondité de la biche est très courte, moins d’une journée. A contrario, le cerf a une faculté d’accouplement de presque un mois. C’est une période très éprouvante physiquement pour les cerfs, ils ne mangent presque rien et n’ont pas de répit : combat, accouplement, surveillance … Ils peuvent perdre jusqu’à 20 kg !
Partout en France, il existe des sorties organisées à pied ou à cheval, à l’aube et au crépuscule, qui permettent d’observer les animaux dans leur intimité amoureuse. Discrétion et respect sont bien entendu de rigueur que vous soyez promeneur libre ou accompagné d’un guide forestier…
Le ver de terre ou lombric est un travailleur infatigable. Il joue un rôle fondamental dans la biologie de notre sol au sein duquel il creuse des galeries et participe ainsi tant à son aération qu’à son drainage.
Ces petits tunnels facilitent l’installation des racines de nos plantes et leur alimentation en eau.
En se déplaçant de bas en haut et de haut en bas, le ver de terre peut descendre jusqu’à deux mètres de profondeur. Il réduit et apporte au sol en profondeur des éléments présents en surface comme les végétaux morts. Dans le même temps il remonte du sous-sol des oligo-éléments comme le fer et le souffre. Contre toute idée reçue, Il ne fragilise ni ne dégrade les racines des végétaux. Bien au contraire !
Faites donc l’expérience suivante (cela intéressera tout particulièrement vos enfants !) : déposez une couche de terreau bien horizontale, une couche de sable, une de terre, et recommencez jusqu’au deux-tiers de la hauteur d’un gros bocal ou d’une jarre en verre translucide. Déposez sur la surface quelques feuilles mortes, puis mettez-y deux ou trois vers de terre. Au bout d’un mois vous constaterez que le mélange est creusé de nombreuses galeries et que les couches bien horizontales ne sont plus qu’un lointain souvenir ! Vous remarquerez aussi que les galeries se concentrent dans la couche de terreau.
Bien que vivant surtout dans le sol, le lombric a des prédateurs qui sont notamment les oiseaux, la taupe, le sanglier ou encore des insectes tels que le carabe doré.
Au sens strict, le nom kangourou désigne l’un des membres des quatre plus grandes espèces vivantes : le kangourou roux, le kangourou géant, le kangourou gris et le kangourou antilope. Au sens large, on y rassemble les 63 plus grandes espèces vivantes de la famille des macropodidés. En plus des espèces précédentes, on y ajoute les wallaroos, les wallabys, les kangourous arboricoles, les pademelons et le quokka.
Marsupial emblématique de l’Australie, le kangourou a déjà fait l’objet de nombreuses études scientifiques qui se sont intéressées à son comportement mais aussi à ses étonnantes capacités de saut. Mais, jusqu’ici, aucune n’avait été consacrée à décrypter le génome de l’animal sauteur. C’est désormais chose faite grâce à un consortium de scientifiques de cinq pays différents.
Le séquençage du tammar wallaby a fourni de nombreuses possibilités de comprendre combien les marsupiaux sont différents de nous. Les chercheurs ont pu révéler quelques secrets des étonnantes caractéristiques biologiques des kangourous, et en particulier leur mode de reproduction et de gestation peu commun.
A l’état sauvage, les femelles mettent au monde un petit (bien que rare la géméllité est possible) aux alentours de la fin janvier, environ un mois après le jour le plus long dans l’hémisphère sud. Une « extrême synchronisation saisonnière » qui a toujours fasciné les scientifiques, sans qu’ils puissent pour autant l’expliquer. Mais ce n’est pas tout. Tout juste né, le petit a la taille d’un bourdon et rejoint rapidement la poche de sa mère où il restera pendant 8 à 10 mois. Il y tétera un lait dont la composition s’adapte au fur et à mesure au développement du petit.
Quelques heures à peine après la naissance, la mère conçoit déjà un nouvel embryon en s’accouplant avec un mâle, mais l’ovule fécondé attend 11 mois avant d’entamer son développement qui débutera donc fin décembre et durera 26 jours. Puis le petit succédera à son ainé dans la poche de la mère.
Les gènes, permettant au lait maternel d’avoir un effet antibiotique qui protège le nouveau-né d’infections par certaines bactéries, ont également été identifié. Une découverte qui pourrait être utile pour produire de futurs traitements pour les humains.
En outre, les scientifiques ont également isolé des gènes impliqués dans les capacités de saut du kangourou et près de 1.500 responsables de leur excellent odorat. Enfin, comme toujours, décrypter le génome fournit également un grand nombre d’éléments pour comprendre l’évolution au cours de l’histoire de l’espèce étudiée.
L’Afrique du Sud est bien décidée à prendre des mesures radicales pour lutter contre le braconnage qui menace ses rhinocéros. Elle a notamment évoqué une interdiction totale de la chasse légale et un éventuel décornage des animaux pour décourager les braconniers.
Depuis le début de l’année, 279 d’entre eux ont été tués aussi bien en réserves naturelles que dans les parcs privés. En 2010, c’est 333 rhinocéros qui ont été abattus, contre 13 en 2007. Des chiffres qui traduisent l’inquiétante croissance du trafic, alors que les cornes peuvent parfois se vendre à prix d’or notamment afin d’alimenter le marché d’une « certaine » médecine asiatique, comme ces praticiens vitenamiens qui font courir la rumeur que la corne de rhinocéros est efficace dans le traitement du cancer ! Foutaise bien évidemment…
Et si la Chine, de son côté, a officiellement prohibé l’utilisation de la corne dans la médecine, elle reste un grand importateur, l’interdiction n’étant comme souvent guère respectée.
Aujourd’hui, l’Afrique du Sud autorise un quota précis de chasse au rhinocéros blanc, plus répandu que le rhinocéros noir, dont la population est estimée à 18.800 animaux. En 2011, 130 chasseurs disposent ainsi d’un permis pour abattre des rhinocéros.
La mésange bleue, très commune dans nos jardins, est un prédateur efficace contre les insectes l’été mais aussi l’hiver. Elle aime les grands arbres feuillus où elle loge tout au long de l’année.
La mésange bleue est reconnaissable facilement par sa large calotte, ses ailes, ses pattes, ses doigts et sa queue bleue qui lui valent son nom. Le reste du corps est brun verdâtre entre les ailes et jaune uniforme sur le poitrail.
Ce joli mélange de couleurs est commun aux mâles et aux femelles, à peine diffèrent-ils par l’intensité des coloris et des dessins chez la femelle.
Elle est sédentaire dans les régions tempérées (Europe, Moyen Orient, Nord Est de l’Afrique) par contre les espèces vivant en Europe Centrale sont migrent en hiver vers plus de douceur.
Cette sédentarité chez nous en fait un allié pour le jardinier. En effet, elle fréquente le jardin en hiver où elle se régale des oeufs et des larves d’insectes (coléoptères, chenilles, mouches, punaises et pucerons). Elle chasse sa nourriture en hauteur dans les arbres. Malgré sa taille réduite, la mésange bleue est batailleuse. Gare aux intrus autour de la mangeoire ! Pour l’attirer au jardin, des graines en hiver seront les bienvenues ainsi que l’aménagement de petits coins qu’elle affectionne comme le lierre, les feuillus, des creux ou des trous où elle trouvera refuge quand il fait mauvais temps.
La mésange bleue se reproduit d’avril à juillet dans nos contrées. Elle construit son nid à l’abri des vents dominants dans une cavité d’arbre creux ou dans le trou d’un mur. La mésange bleue zinzinule : son cri est très aigu et strident.
La mésange charbonnière, la mésange nonette et la mésange bleue cohabitent harmonieusement. Chaque espèce se choisit un étage dans les arbres : on trouve ainsi la charbonnière en bas, la nonette au milieu, et la mésange bleue…en haut !
Les Etats-Unis ont annoncé vendredi avoir relevé le statut de protection des tortues caouannes du Pacifique nord pour les placer dans la catégorie « en danger d’extinction » tandis que celles vivant dans l’Atlantique restent classées comme « espèce menacée ».
Selon la loi américaine sur les espèces en danger, ces tortues de mer « peuvent être classées comme espèce menacée ou comme espèce en danger d’extinction », explique l’USFWS dans sa décision de plus de 300 pages prise après plusieurs années d’enquête. « Dans cette décision finale, nous classons quatre espèces de tortues caouannes comme espèce menacée et cinq comme étant en danger d’extinction », indique le document.
Le WWF précise par ailleurs que « les tortues caouannes sont de grandes migratrices, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux captures accidentelles dans les filets ou les lignes de pêche. Leurs sites de pontes sont menacés par le développement du tourisme« .
Deux mille, c’est le nombre de nids de frelons asiatiques recensés en France, selon un récent rapport du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN).
Le « frelon à pattes jaunes » a conquis quelques 39 départements, principalement dans le Sud-Ouest.
Il construit ses nids sphériques (de la taille d’une lessiveuse) à très grande hauteur dans les pins ou les autres arbres, hors de portée des regards, facilement à plus de 12 m de hauteur !
Il est friand d’abdomens d’abeilles et décime inlassablement les ruches, déjà fragilisées par les pesticides et insecticides en tous genres.
Selon les observations, ce frelon se positionne en vol stationnaire à l’entrée des ruches, prêt à fondre sur les abeilles chargées de pollen. Il tue sa proie en lui coupant la tête avec ses mandibules avant de l’emporter dans un arbre pour la dépecer. Il en fait alors une boulette qu’il emporte jusqu’au nid pour en nourrir les larves.
Il arrive à tuer et à emporter une abeille en quelques minutes. Une dizaine de frelons suffit donc à condamner une ruche à moyen terme… En Asie, il parviendrait même à entrer dans les ruches pour dévorer le couvain ce qui, en France, pousserait à la ruine nombre d’apiculteurs.
