Il y a bien 25 ans que je n’avais plus revu de vert luisant. C’est en écoutant de plus près les crapauds de notre mare hier soir que j’ai été surpris par une myriade de minuscules lumières diffuses à proximité immédiate des rochers et des herbes bordant la rive…
J’ai toujours été fasciné par cet incroyable ver luisant, qui n’est en aucun un « ver » mais bel et bien un insecte coléoptère de la famille des lucioles. Cette dernière regroupant d’ailleurs plus de 2 000 espèces connues de coléoptères produisant presque tous de la lumière (jaune à verdâtre).
Parmi les nombreux auxiliaires enchanteurs de nos parcs et jardins, le ver luisant est le seul capable de produire une « bioluminescence » émise la nuit par la femelle (le mâle n’a pas cette capacité !). C’est la face ventrale des derniers segments abdominaux qui produit de l’énergie lumineuse. Ainsi lorsque la femelle relève son abdomen, le mâle peut la reconnaître et se diriger vers elle. C’est par ce comportement, qu’ils s’attirent et se reproduisent le plus souvent pendant les chaudes nuits de juin et de juillet.
Petite étoile scintillante, filante ou postée en haut d’une herbe, le ver luisant femelle nous charme en même temps qu’elle enchante son partenaire amoureux. Quel dommage qu’ils deviennent si rares ! C’est l’utilisation des pesticides, la diminution de ses proies (les escargots principalement), la pollution lumineuse (qui empêche le mâle de trouver la femelle luminescente) et l’élimination de ses habitats (herbes hautes et broussailles) qui en sont la cause.
Le ver luisant partage le même habitat et les mêmes saisons que ses principales proies, les escargots et limaces, animaux tant redoutés des jardiniers ! Il apprécie un peu d’humidité, la chaleur, les herbes hautes et folles, les broussailles et les haies avec leur sol riche en humus.
Le ver luisant fait également le régal d’autres alliés du jardin. Les insectivores de toutes sortes tels que les musaraignes, les chauves-souris ou les oiseaux ne feront qu’une bouchée des vers luisants pourvu qu’ils sachent les dénicher sous les feuilles la journée ou les attraper au vol ou entre les branches la nuit. Il faut donc trouver le bon équilibre pour que tout ce petit monde cohabite dans le jardin et y trouve son compte comme nous nous y employons depuis de nombreuses années au Relais du Vert Bois.
Comment favoriser le ver luisant dans votre jardin ?
- N’utilisez pas d’insecticides car ils tuent non seulement les ravageurs du jardin mais également les alliés.
- Favorisez leurs habitats : haie, muret végétalisé, fossé herbeux, friche et tas de pierres. Le mur végétalisé semble être un bon milieu car il conjugue ombre totale et sol humique, refuge parfait pendant une éventuelle sécheresse.
- La nuit, lorsque vous n’êtes pas dans le jardin, éteignez vos lampadaires et autres éclairages. Ces lumières artificielles désorientent les mâles empêchant ainsi la reproduction des vers luisants.
C’est incroyable de constater à quel point la flore et la faune sont variées à proximité des points d’eau. Source de vie, l’eau de notre mare naturelle (une quarantaine de mètres de long sur une vingtaine de mètres de large) – où se faufilent nos oies du Canada – attire toutes sortes de crapauds, grenouilles, tritons et insectes en tous genres comme la fameuse et trépidante libellule.
Facilement identifiable du fait de sa grande taille (jusqu’à 11 cm d’envergure), de ses ailes translucides et de ses incroyables yeux à facettes, la libellule – prédateur carnivore – est un insecte utile au jardin. Elle vit toujours à proximité de l’eau (rivière, mare, bassin, etc.) pour deux raisons essentielles :
- La première est qu’elle pond ses œufs dans un milieu aquatique.
- La seconde est que l’eau attire les insectes en nombre et c’est donc là qu’elle trouve le meilleur terrain de chasse.
Elle se délecte en effet des mouches et moustiques, qu’elle chasse en plein vol selon une technique particulièrement bien rodée. Ses gros yeux à facette lui permettent de compter sur une vue très perçante. La libellule en pleine chasse peut facilement faire du sur place avant de fondre sur sa proie à la vitesse de l’éclair.
La libellule se confond souvent avec la demoiselle, mais toutes deux font partie de la famille des Odonates, un groupe d’insectes dont les origines remontent avant la préhistoire. Les demoiselles sont plus petites que les libellules et surtout peuvent replier leurs ailes le long de leur corps; pour le reste leur apparence et leur mode de vie sont très proches de ceux des libellules.
Comme tous les amphibiens, ces sympathiques insectes semblent souffrir de la pollution de leur milieu et de la supression ou l’assèchement des points d’eau nécessaires à leur survie. Nous contribuons avec notre mare à protéger ces espèces…
Pour plus d’informations générales sur les libellules, les plus curieux d’entre-vous pourront se reporter à la « Bible » des libellules : le Guide des Libellules d’Europe et d’Afrique du Nord aux éditions Delachaux et Niestlé.
Si vous vous promenez à La Ménagerie du zoo du Jardin des Plantes de Paris, vous aurez la chance de croiser Taglio des Genêts, un magnifique Baudet du Poitou qui arpente régulièrement les allées de la Ménagerie pour distribuer le courrier du Muséum d’Histoire Naturelle, arroser cet été les allées du Jardin, déplacer les ballots de foin… et tout cela de manière totalement écologique !
De tempérament doux et aimable, Taglio a été habitué progressivement à son environnement urbain et à son nouvel enclos où il a rejoint une jeune femelle nommée Olive. Ils se sont parfaitement entendus dès leur première rencontre et Taglio s’est adapté sans difficulté à la vie parisienne
L’apparition du tracteur a également entrainé la disparition du Baudet du Poitou dont il ne restait plus que 44 individus en1997. Grâce aux efforts d’éleveurs locaux, d’institutions publiques et privées, la création d’une asinerie nationale (à Dampierre-sur-Boutonne) a été rendue possible sauvant ainsi cette race dont les traces remontent au moyen âge. Celui qui était appelé autrefois « bourailloux » ou « guenilloux » à cause de ses longs poils emmêlés a ainsi été sauvé ! On compte en 2011 plus de 400 baudets du Poitou à travers le monde.
Avec 6 pattes, 2 antennes et 4 ailes, la coccinelle est un insecte familier des plus petits comme des plus grands.
Cette fameuse coccinelle est absolument indispensable dans notre jardin, mais savez-vous pourquoi ?
Derrière ses airs d’adorable coléoptère coloré se cache en réalité une bête féroce, une vraie machine à tuer ! La coccinelle est un prédateur redoutable se rassasiant notamment de pucerons. Elle en dévore plus d’une centaine par jour…
Une véritable aubaine pour les jardiniers qui verront leurs rosiers rapidement débarrassés d’une invasion soudaine de pucerons. Elle peut se nourrir aussi d’acariens, de chenilles et de cochenilles voire même parfois de spores de champignons.
Il existe plus de 3000 espèces de coccinelle, dont 90 en France. Des rouges, des jaunes, des oranges…avec 2, 5, 7, 10, 14 ou 15… points (je ne me suis jamais amusé à les compter !). La plus commune en France est la coccinelle à sept points (en photo ci-dessus) qui atteint très rarement l’âge de 2 ans en raison du nombre important d’animaux, insectes ou parasites qui s’offrent volontiers une coccinelle en guise de repas. Vous l’avez compris, le nombre de points sur les élytres de la coccinelle ne représente pas son âge mais nous indique son espèce.
Au printemps, après de longs mois d’hibernation sous un tapis de feuilles, dans un tas de pierres ou encore à l’abri dans votre garage, la coccinelle doit rapidement se reproduire. Quelques jours plus tard, une fois l’accouplement effectué, la femelle pond une cinquantaine d’oeufs jaunâtres qui vont éclore rapidement sous une feuille sous forme de larves. Comme ses parents, la larve de coccinelle se nourrit de pucerons, mais en quantité bien plus importante. Plusieurs centaines de pucerons par jour serviront de repas à ces futures coccinelles. Trois semaines après leur naissance, les larves s’accrochent à une plante pour devenir chrysalide. Huit jours plus tard, la coccinelle est née, ou plutôt l’imago, car à ce stade elle n’a pas encore sa couleur définitive.
Les coccinelles aiment à se nicher dans des endroits étroits et bien au sec d’octobre à mars. Comme nous l’avons fait au Relais du Vert Bois, on peut construire ou acheter des « nichoirs à coccinelles » qui devront être orientés face au Sud, bien au sec. Un petit geste simple qui contribue à préserver la biodiversité…
Nous avons trois ânes à la maison : Toto, Topaze et Meshak. Des caractères certes différents, mais aussi des races distinctes :
Toto (de couleur bai brun) est un âne Normand âgé de bientôt 4 ans. Originaire de l’Ouest de la France et de corpulence moyenne l’âne Normand était plutôt utilisé jusqu’en dans les années 20 pour les travaux de maraîchage et surtout pour le transport du lait. Il était capable à l’époque de transporter une charge égale à son poids, soit environ 180 kg.
Il mesure en général de 1.10 à 1.25 m et sa robe est bai ou bai brun contrastée par une croix de Saint-André et une raie de mulet, avec ou sans zébrure sur les membres.
Topaze (de couleur gris tourterelle et ami inséparable de Toto) est un âne du Cotentin également âgé de bientôt 4 ans. Originaire de la Manche depuis le Moyen-âge, l’âne du Cotentin était lui autrefois utilisé comme âne de bât dans les exploitations agricoles pour transporter les bidons de lait, mais aussi attelé pour les travaux agricoles.
Généralement, il mesure de 1.20 à 1.35 m et sa robe est gris bleuté, cendré ou tourterelle avec des zébrures, le tout réhaussé par la Croix de St André.
Meshak(de couleur gris clair) est notre incroyable âne miniature, né au Texas il y a 9 ans et arrivé au Relais du Vert Bois grâce à la gentillesse de Carole de Koster, une amoureuse de la race établie dans les Pyrénées. L’âne miniature n’est en aucun cas un âne atteint de nanisme, mais il s’agit bien d’une race originaire d’Europe et surtout de l’Italie du Sud exportée en assez grande quantité aux USA dans les années 1900.
Rapatriés en Europe depuis une vingtaine d’années, les éleveurs et passionnés de l’âne miniature poursuivent le travail de conservation de la race. Pourquoi sont-ils si petits (entre 70 et 80 cm) ? C’est uniquement une question de génétique. Les scientifiques appellent cela le génotype-phénotype. Ils sont petits durant des générations et des générations et le resteront à priori encore longtemps !
Le point commun de nos trois ânes ? Ils sont tous extrêmement doux, affectueux, espiègles et intelligents capables d’éveiller en un quart de seconde la curiosité de tous les résidents du Relais du Vert Bois.
Les chants d’oiseaux sont tous différents, du plus simple au plus complexe, de la rengaine mille fois répétées aux mélodies les plus apaisantes… Le chant des oiseaux est un langage qui leur permet de communiquer entre eux en ayant diverses fonctions précises :
Première fonction
Elle est liée à la possession du territoire, synonyme de ressources alimentaires, de matériaux pour le nid et de cachettes en cas de danger. Le mâle va, en s’installant, chanter afin d’affirmer que cet espace est déjà occupé. Si ces congénères ou d’autres espèces ne prennent pas l’avertissement à la lettre, il va s’ensuivre des luttes qui peuvent être farouches. L’oiseau va donc passer beaucoup de temps à chanter afin d’affirmer son « titre de propriété ».
Seconde fonction
La qualité du chant renseigne sur les aptitudes du chanteur. Si le chant est fort, vigoureux et répété, le chanteur est en bonne forme physique. Mieux vaut donc le laisser tranquille. Sinon, un intrus n’hésitera pas à venir le tester et, éventuellement, à lui voler son territoire. Et pour être un bon chanteur, il faut d’abord avoir une bonne oreille. En général, on estime que l’acuité auditive des oiseaux est environ dix fois supérieure à la nôtre avec des cas extrêmes : l’oreille humaine peut entendre au maximum 12 notes par seconde, celle de l’alouette…400 !
Troisième fonction
Rencontre de partenaire : c’est la femelle qui choisit son partenaire et le chant est un des critères de choix. Il vaut mieux donc avoir une belle voix !
Quatrième fonction
La femelle qui entend son partenaire chanter inlassablement est stimulée d’un point de vue hormonal.
Le WWF, l’une des toutes premières organisations indépendantes de protection de la nature, célèbre cette année ses cinquante ans d’actions au service de la planète. Cet anniversaire est aussi l’occasion de rappeler que les défis environnementaux de demain nécessitent d’ores et déjà pour y répondre des résolutions fortes de la part des gouvernements, des entreprises mais aussi l’engagement des associations et des citoyens-consommateurs.
En cinquante ans d’existence, grâce à ses actions militantes et ses programmes de préservation, l’action du WWF a permis de créer et de financer plus d’un milliard d’hectares d’aires protégées, d’empêcher l’extinction de nombreuses espèces, et d’inscrire une activité comme la pêche dans un processus de pérennisation.
Le WWF publie pour l’occasion un ouvrage abondamment illustré retraçant les grandes étapes de son demi-siècle d’existence.
Pas d’école buissonnière à Auxon-Dessus, village de 1200 habitants à quelques kilomètres de Besançon. Les petits élèves du primaire ne manqueraient pour rien au monde le ramassage scolaire.
Chaque matin ils ont rendez-vous avec Ravissante et Pimprenelle, deux sympathiques juments comtoises.
Outre le service – gratuit – rendu aux parents, le maire tenait à faire « revenir le cheval au centre du village » dans un souci de valorisation du cheval comtois.
Outre le transport ludique et écologique, les deux comtoises s’occupent également du ramassage des ordures (comme à Besançon le long du Doubs depuis le printemps dernier), du nettoyage de la voirie et des parcs ainsi que du ramassage des feuilles…
Un bel exemple à suivre !
Saviez-vous que le sanglier est un mode de transport très prisé ? Le trèfle, le benoîte, la ronce…
Au total une quarantaine de graines se bousculent pour prendre place à bord de son pelage solide, et se disséminer au fil de ses trajets.
C’est ainsi que la cynoglosse, petite plante verte que l’on croyait disparue, est réapparue en France… Vive les transports collectifs !
180 km/h : le faucon pèlerin est l’oiseau le plus rapide en vol au monde.
Ses longues ailes en forme de pointe permettent cette vitesse exceptionnelle, tandis que cet oiseau de proie possède des narines dotées de déflecteurs : il respire parfaitement dans les descentes en piqué.
Cet oiseau puissant est un chasseur redoutable et ses attaques en piqué sont particulièrement spectaculaires.
La Normandie compte aujourd’hui moins de 40 couples nicheurs de faucons pèlerins, répartis principalement sur les falaises du littoral du pays de Caux et en vallée de Seine.
A moins de 30 minutes du Relais du Vert Bois, prenez le temps d’aller observer ce magnifique et singulier rapace dont la réhabilitation est facilitée avec des moyens importants par la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) de Haute Normandie.