Ces derniers jours, le cocktail météorologique du Relais du Vert Bois n’a pas été pour le moins franchement festif : de la pluie, du vent (beaucoup de vent) et quelques orages. C’est ce que l’on appelle traditionnellement en France « les giboulées de mars »…
Une giboulée est une averse aussi brève que violente qui se produit lors du passage de l’hiver au printemps, et qui est due au phénomène météorologique de convection. La convection étant un mouvement vertical de l’air provoqué par le contraste thermique qui intervient à l’arrivée du printemps. Les couches basses de l’atmosphère se réchauffent tandis que l’air froid persiste en altitude et le sol reste froid.
Lorsque cet écart de température devient important et sous l’effet des courants ascendants, l’air humide et chaud s’élève et, en se condensant, crée des nuages instables, qui donnent de la pluie, du grésil ou de la grêle. En tant que pilote de ligne, je reste plutôt rodé aux phénomènes météorologiques, quoi que je préfère en observer certains d’en bas plutôt qu’à l’approche sur New-York…
Cette photo a été prise dans l’un des chemins forestiers ouvrants sur les champs de Colza à quelques centaines de mètres du Relais du Vert Bois.
Nous traversons la sixième grande vague d’extinction des espèces de l’histoire. La biodiversité est aujourd’hui en crise. La disparition des espèces animales et végétales, et des milieux naturels est une réalité scientifique incontestable.
Ce phénomène s’accentue dans le monde entier, y compris en France et ce, jusque dans nos jardins. La nature rétrécit… Mais nous pouvons tous agir pour sauvegarder la biodiversité ! Même si votre influence personnelle sur ce phénomène est mesurée, vous pouvez faire quelque chose directement dans vos jardins et vos communes grâce à la jachère fleurie.
La jachère fleurie est principalement constituée de mélanges de graines composés de fleurs annuelles, c’est-à-dire de fleurs qui vont germer au printemps et finir leur cycle et mourir en début d’hiver, généralement lorsque les premières fortes gelées arrivent. Ces mélanges ne comportent ni fourragères comme le trèfle, ni graminées ou céréales.
Outre la taille ou la couleur, les jachères fleuries peuvent aussi se choisir selon leur utilité biologique. Papillons, hérissons, coccinelles, oiseaux de la nature, lézards… Le jardin est naturellement un réservoir de biodiversité, un véritable inventaire à la Prévert ! Vous pouvez acheter des mélanges destinés à nourrir plus particulièrement certaines espèces. Vous pouvez aussi planter des mélanges prêts à l’emploi qui favorisent la venue d’insectes dits auxiliaires – comme la coccinelle par exemple, qui raffole de pucerons et permet d’éviter l’utilisation de produits phytosanitaires. Vous trouverez un nombre conséquent de mélanges dans les jardineries et le site internet de Vilmorin est plutôt bien fait en la matière.
Le prix des graines varie en fonction de la variété que vous achetez, ou de la lourdeur de votre main dans l’application du semis. Comptez grosso modo une bonne vingtaine d’euros pour 50 ou 60 m2. Certains mélanges sont pluriannuels, ce qui réduit votre investissement.
Les particuliers ne sont pas les seuls à pouvoir planter de la jachère fleurie. De nombreuses communes, comme celle de Royan par exemple, s’y sont mises. Cela participe d’un mouvement plus large entamé voilà une dizaine d’années. Elles sont de plus en plus nombreuses à (enfin) abandonner les pesticides et à s’émanciper de notre névrose collective de jardin à la française maîtrisé… et stérilisé !
De nombreux jardins publics font d’ailleurs dorénavant la part belle aux graminées plus communément appelées « mauvaises herbes », comme le jardin des DeuxRives à Strasbourg.
Donc, si vous ne disposez pas de jardin mais que vous voulez tout de même donner un petit coup de pousse à la nature, peut-être pouvez vous envoyer cet article à l’élu en charge des espaces verts dans votre commune…
Nous venons de planter un plus de 200 m2 de jachère fleurie à l’entrée du Relais du Vert Bois où des rochers de plus de 10 tonnes chacun ont également élu domicile depuis peu. Le minéral a rejoint le végétal pour souhaiter la bienvenue à nos visiteurs !
Nous sommes fiers d’être non seulement un refuge LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) depuis de nombreuses années mais également un espace recensé par les Jardins de Noé. Pour ceux et celles qui ne la connaisse pas encore l’association Noé Conservation a pour mission de sauvegarder la biodiversité, à travers des programmes de conservation d’espèces et des campagnes de sensibilisation du grand public. « Jardins de Noé » est un projet innovant qui a pour objectif de créer un réseau de jardins (particulier, entreprises et collectivités) dédiés à la biodiversité, ainsi qu’une communauté de jardiniers s’engageant pour la préservation de l’environnement.
En devenant sociétaire des Jardins de Noé, nous nous sommes engagés au Relais du Vert Bois à :
- Respecter la nature sous toutes ses formes et favoriser la biodiversité dans notre jardin,
- Planter des espèces locales,
- Ne jamais employer un quelconque pesticide,
- Placer nichoirs et mangeoires pour nos amis ailés,
- Aménager des points d’eau,
- Favoriser les haies vives,
- Economiser l’eau au jardin (nous sommes équipés de cuves de récupération d’eau de pluie enterrées)
- Limiter l’éclairage nocturne
- Réaliser un compost
- Devenir porte parole de la biodiversité et réfléchir sur les moyens de la préserver.
Il profite d’une profonde hibernation durant sept mois sur douze (d’octobre à avril).
il est sensiblement de même taille que le lérot.
Il possède une queue touffue de couleur grise comme l’ensemble du corps et sa longévité moyenne est de 9 à 10 ans.
Il trottine dans les greniers en poussant de fréquents toussotements qui pourraient laisser penser que certaines maisons sont hantées.
En fait, « il » possède un répertoire vocal très varié composé de grognements, sifflements, gazouillis, toussotements qui font de lui un bavard insatiable.
Mais qui est donc ce fameux « il » ?
« Il » est celui avec qui je me suis retrouvé nez à nez hier soir dans le grenier de nos écuries… autrement dit…un magnifique « loir » !
Au-delà de la description réalisée dans les lignes précédentes, le loir est essentiellement nocturne : il s’éveille peu de temps après la tombée de la nuit pour partir en quête de nourriture.
Ses aliments préférés sont les graines et les fruits secs. D’autres fruits figurent au menu lorsque l’occasion se présente: pommes, prunes, mûres, myrtilles, figues, poires. Il aime aussi les bourgeons et les fleurs, mange également des champignons et écorce volontiers les jeunes pousses. Il ne dédaigne pas les insectes, quelques cloportes ou certains petits mollusques…
Le loir est un incroyable petit acrobate « arboricole », en sautant délicatement de branches en branches. Il se déplace rarement sur le sol car, tel « Spiderman », le loir bénéficie de coussinets aux pattes sécrétant une substance collante qui lui permet de se déplacer sur des surfaces verticales sans aucune difficulté. Sa vision, son audition et son flair sont parfaitement adaptés à la vie de noctambule, aidé de ses moustaches nommées vibrisses qui le renseignent sur les objets ou obstacles rencontrés.
Le loir vit en couple ou en petits groupes familiaux sédentaires sur un territoire d’environ 3 à 4 hectares, ce qui, pour un rongeur, est assez considérable.
Durant les heures diurnes, le loir s’abrite dans son nid estival, établi dans un trou d’arbre voire un nichoir à oiseaux qu’il va garnir de mousses et d’herbes.
A la fin de l’été, les loirs engraissent énormément et stockent un peu de nourriture, constituant ainsi de bonnes réserves énergétiques pour affronter la (très) longue période d’hibernation qu’il va passer en famille…sept mois à dormir d’où l’expression populaire : « dormir comme un loir ».
De par ses grandes exigences écologiques, le loir devient une espèce rare. En effet, il est très sensible aux conditions météorologiques, son habitat naturel disparaît et il possède un faible potentiel reproducteur. C’est donc pour cette raison que je suis revenu peu de temps après notre rencontre dans le grenier pour disposer quelques noix et noisettes à l’entrée de ce dernier ! On ne se refait pas…
En lisière de forêt, à deux pas du Relais du Vert Bois, souvenir d’un champs de colza au coucher de soleil qui ne demande qu’à être « récolté ».
Étymologiquement, « colza » vient du néerlandais koolzaad (signifiant littéralement « graine de chou »). Le colza est une culture largement répandue dans le monde (surtout dans les zones tempérées fraîches). En France, le colza est surtout cultivé dans la moitié nord de la France.
On le récolte pour trois usages :
1- pour l’alimentation animale : l’extraction de l’huile fournit le tourteau de colza, qui représente une source de protéines intéressante en alimentation animale, qui peut dans une certaine mesure concurrencer le tourteau de soja, mais dont la valeur énergétique est faible. La plante entière est également utilisée pour l’alimentation du bétail en tant que plante fourragère.
2 – pour la production d’huile alimentaire (C’est, avec le tournesol et l’olivier, l’une des trois principales sources d’huile végétale alimentaire en Europe),
3 – pour la production de biocarburant appelé « Diester ». La culture intensive du colza pour la production de biocarburants utilise de grandes quantités d’engrais azotés qui produisent en particulier, lors de leur dégradation par les micro-organismes du sol, du protoxyde d’azote, un gaz à effet de serre 300 fois plus actif (en termes d’impact sur le réchauffement climatique global à quantité équivalente) que le (CO2) et ayant un plus long cycle atmosphérique que celui-ci !
Il est important de souligner que les fleurs de colza produisent un nectar abondant à partir duquel les abeilles font un miel clair, très riche en glucose, qui doit être extrait assez rapidement des rayons car il a tendance à cristalliser. Ce miel est habituellement mélangé avec d’autres miels plus doux pour la consommation directe ou bien vendu pour la pâtisserie. La présence de pesticides sur ces fleurs de colza peut affecter significativement les propriétés de ce miel souvent commercialisé sous l’appellation « miel de printemps »
Synonyme de fraîcheur ces derniers temps, le printemps est aussi synonyme de renouveau. Dans la Forêt de Bord qui jouxte le Relais du Vert Bois, c’est le moment de profiter du spectacle offert par la Jacinthe des bois (encore appelée Jacinthe sauvage) qui forme dans les sous-bois de voluptueux tapis bleus.
En effet, lors de la floraison d’avril à mai, les fleurs sont regroupées sur une grappe courbée et parfumée qui donne à la plante l’aspect de dormir.
La Jacinthe des bois est classée « espèce protégée » dans certaines régions de France comme le Limousin ou le Lot-et-Garonne. Par conséquent, la cueillette est à faire avec précaution dans toutes les régions.
La Jacinthe des Jardins est une variété « domestiquée » qui offre des bulbes de culture facile originaires des régions méditerranéennes et d’Afrique du Sud. Ces bulbes offrent des fleurs très décoratives et parfumées, de couleurs variées allant du rose, au rouge, en passant par le mauve ou le blanc, qui s’épanouissent au cours du printemps.
En fin de floraison, il est important de couper le feuillage lorsqu’il a bien jauni mais et en aucun cas avant, car c’est à ce moment que la plante constitue ses réserves pour la prochaine floraison.
Ne soyez pas étonné si au fil des ans, la jacinthe des jardins fleurit de moins en moins, cela est inévitable. Il faut penser à replanter régulièrement de nouveaux bulbes !
Si vous roulez (doucement) sur cette jolie route de forêt encadrée de pins et de sapins… cela signifie que vous n’êtes plus bien loin du Relais du Vert Bois !
Longtemps considérées comme insalubres, les zones humides ont été drainées, asséchées et leur superficie a fondu des deux tiers au XXe siècle. 90 % des mares ont disparu, souvent au profit d’une agriculture intensive et déraisonnée. Les zones humides sont aujourd’hui protégées, notamment par la convention de Ramsar.
En France, on compte environ 3 millions d’hectares de zones humides comme les tourbières, marécages, marais, mares, lagunes. Il en existe deux grands types : les zones humides situées sur les littoraux et celles qui se trouvent à l’intérieur des terres et qui ne sont donc pas soumises aux influences du sel.
Les zones humides jouent un rôle de tampon dans le cycle de l’eau et sont à la fois un rempart contre les inondations, un lieu de stockage pendant les périodes de basses eaux, une machine à épurer l’eau, et un vrai trésor de biodiversité végétale et animale, vital pour environ la moitié des espèces d’oiseaux.
Au Relais du Vert Bois, nous nous apprêtons à creuser notre seconde mare, après que nos cygnes, oies du Canada et batraciens divers aient colonisé la première. Jamais asséchée, la première mare a été creusée il y a 5 ans sur une longueur de 25 mètres et une largeur de 12 mètres. De profondeur variable avec des accès facilités pour la faune locale, son caractère naturel (absence de bâche) a été facilité par une géologie favorable où l’argile est prépondérant.
Ce dernier garantissant une excellente imperméabilité du fond de mare.
De dimension plus restreinte, la seconde mare sera située au point bas d’une autre pâture naturelle afin de capter les eaux de ravivage.
L’univers des mares a la particularité d’abriter un véritable réservoir de biodiversité. Des invertébrés aux oiseaux aquatiques en passant par les mammifères, les reptiles et amphibiens, aujourd’hui gravement menacés. La mare est l’exemple parfait de ce que l’on appelle « écosystème », rassemblant un ensemble vivant, complet et équilibré, sur lequel reposent les chaînes alimentaires.Creuser ou restaurer un point d’eau contribue à la sauvegarde de l’étonnante diversité de la faune et de la flore des zones humides.
Pour lutter contre la disparition des mares et le déclin des amphibiens, vertébrés les plus menacés au monde, vous pouvez vous aussi vous impliquer. Comme l’humoriste Laurent Baffie qui en juin 2011, médiatisait la « fête des mares », en collaboration avec l’ASPAS association 100% indépendante pour la Protection des Animaux Sauvages que nous soutenons activement au Relais du Vert Bois.
Une semaine après la traditionnelle fête des mères, Laurent Baffie et l’APSAS veulent inciter le grand public à créer des mares en les stigmatisant comme écosystèmes irremplaçables. C’est reparti pour la nouvelle édition 2012, alors… à vos pelles !
Les 5 règles d’or pour une mare totalement naturelle sont les suivantes :
1 – Ne tondez pas les abords de la mare pour laisser des cachettes aux amphibiens
2 – N’introduisez pas de poissons, ils mangeraient têtards, larves d’insectes, etc.
3 – Limitez l’accès aux animaux domestiques
4 – Ne traitez pas l’eau contre les algues
5 – N’introduisez pas d’amphibiens que vous auriez capturés sur un autre site. C’est interdit par la loi et si les animaux sont porteurs de maladies, ils risquent de contaminer la faune déjà présente.
… et en Mai fais ce qu’il te plaît et en Juin tu te vêtiras d’un rien !
Ce vieil adage se vérifie à nouveau car c’est le retour surprise du froid : depuis quelques jours les flocons se sont abattus sur les Cévennes, il est tombé 20 cm de neige dans l’Ariège, tandis qu’il pleut et qu’il vente au Nord de la Loire !
Globalement, c’est l’ensemble de la France qui a été saisi par un sursaut intempestif de l’hiver. Au Relais du Vert Bois, alors que nous déjeunions en tee-shirt sous un soleil radieux courant Mars, il a désormais fallu ressortir « les petites laines ».
Ce matin, le thermomètre indique quand même 0°C (Brrrrr…) pour cette promenade « très » matinale avec nos chiens ! Clik clak…Jolie photo malgré tout !