Dès le mois de février on peut entendre des alouettes champêtres. Ce sont soit des individus de passage en migration, soit des résidents revenus tôt de leurs escapades hivernales pour fuir le gel et la neige. Mais, c’est au cours des mois suivants, jusqu’à fin juillet, que les chants jubilatoires de ces populaires oiseaux se manifestent pleinement et ce, avant le lever du soleil.
Comme chez toutes les espèces de passereaux, la parade nuptiale, puis la revendication d’un territoire exclusif pour la reproduction obligent les mâles à chanter.
La particularité des alouettes réside dans le fait que leurs chants s’effectuent quasi exclusivement en vol. C’est après être devenu une tâche noire dans le ciel à des dizaines de mètres du sol, que l’oiseau débite ses vocalises dans un torrent jaillissant de notes aux tonalités élevées. Le chant de l’alouette est un des plus long et continu qui soit. Une strophe peut durer entre trois et dix minutes.
Après le durable vol stationnaire dans les hauteurs aériennes, les alouettes, toujours en chantant, redescendent en spirale alternant battements d’ailes et glissades. Arrivés près du sol, elles se taisent et se laissent chuter brusquement ne rouvrant les ailes repliées qu’au dernier moment pour atterrir en douceur.
A partir de là, il est difficile de les repérer. Leurs évolutions s’effectuent au ras du sol en marchant les pattes fléchies. Elles n’apparaissent que de façon furtive en franchissant les mottes de terre et les touffes d’herbe. Inquiètes, elles se tapissent à terre avant de s’envoler in extremis sur de courtes distances. Ces oiseaux se perchent rarement au sommet d’une plante ou d’un piquet. C’est frustrant pour les photographes animaliers.
Les alouettes sont inféodées aux milieux ouverts: cultures, friches, landes herbeuses, pâturages, prés humides. En automne et en hiver les grains de blé glanés dans les éteules, les semences de divers renouées, crucifères et autres plantes des champs constituent l’essentiel du menu. A partir de la mi-avril les insectes et leurs larves, les araignées, les lombrics et petits mollusques dominent…On comprend alors que le développement de l’agrochimie ait fini par atteindre cette espèce : l’appauvrissement des populations d’insectes et de leur variété et la disparition de bon nombre « d’herbes sauvages » dans les cultures sous l’effet des pesticides rendent difficile la survie de l’espèce.
C’est au sol que les alouettes se nourrissent, dorment et nichent. Sans le couvert d’une végétation ligneuse protectrice dans leurs milieux d’adoption, adultes et couvées sont donc très exposés aux prédateurs: renards, mustélidés, éperviers, busards etc. Leur protection réside dans les couleurs terreuses et ternes de leur plumage qui ne les distinguent guère des lieux où ils évoluent et se dissimulent. Les spécialistes ont d’ailleurs constaté que ce mimétisme indispensable entraîne une variabilité individuelle de circonstance, de sorte que l’on trouve, selon eux, rarement deux sujets à la robe exactement pareille.
Cette espèce, comme toutes celles des champs, linottes mélodieuses, bruants jaunes, ou perdrix grises est en déclin depuis plus d’une vingtaine d’années. L’évolution des pratiques agricoles, comme l’emploi massif des pesticides, est le principal responsable. Dans bien des régions de France, ces petits oiseaux sont encore plumés, comme dans la chanson bien connue, par des chasseurs sans scrupules qui en tuent des dizaines de milliers !
L’alouette fait partie de ces espèces dont la chasse est une des causes majeures de la chute des effectifs après l’agrochimie : l’alouette est l’espèce la plus petite chassée en France. Lors de la dernière enquête nationale sur les tableaux de chasse à tir, il a été tué en une seule saison 637 550 alouettes ! Un chiffre qui caractérise la stupidité avérée de ce type de chasse. Heureusement, très peu de pays se permettent de chasser cette espèce. Seuls les Français, les Italiens et les Grecs trouvent distrayant de tirer sur de si petits oiseaux.
Le pigeon ramier est le plus grand des pigeons d’Europe, il est nettement plus grand et plus trapu que les autres pigeons. Appelé « palombe » dans le Sud de la France, il appartient à la famille des colombidés. Oiseau migrateur, il est présent dans toute l’Europe (sauf zone arctique), en Asie et en Afrique du Nord.
Le pigeon ramier est un visiteur fréquent et familier du Relais du Vert Bois où il aime élire domicile dans nos pins et sapins. Il se nourrit principalement à terre dans les pelouses et herbages, à proximité immédiate des mangeoires extérieures à chevaux (les petites miettes de muesli équin sont à leur goût !) ou près des mangeoires à oiseaux disposées un peu partout dans la propriété. Au printemps, il lui arrive de fourrager dans le feuillage, où il se nourrit de bourgeons et de fleurs.
Le pigeon ramier apprécie particulièrement les légumineuses de type pois, choux, colza, navets, rutabagas. Il mange aussi des glands, les fruits du sureau et de l’aubépine, des graines d’autres plantes sauvages, des vers et des insectes. En hiver, le ramier adore les baies de lierre qui couvre la plupart de nos murs. Curieusement il avale également des graviers : ceux-ci lui servent de « grit » pour broyer les aliments dans son gésier.
Le pigeon ramier est menacé de disparition du fait de la chasse effrénée dont il fait l’objet en octobre. Une chasse particulièrement destructrice, n’ayant cesse d’être dénoncée. C’est un véritable carnage où grand nombre de rapaces, alouettes, grives et autres oiseaux protégés font également les frais de ce déchaînement de violence de la part des tristement fameux « chasseurs de palombes ».
Les pigeons se distinguent des autres oiseaux par un détail assez étonnant : ils nourrissent leurs petits avec l’équivalent du lait chez les mammifères ! Il s’agit d’une sécrétion (ressemblant plus à des caillots qu’à du lait) riche en protéines, graisses et minéraux produite par le jabot et que l’oisillon boit littéralement dans la gorge de ses parents. Le lait de pigeon, très nutritif, est à l’origine de la croissance rapide des pigeonneaux. Durant les deux premiers jours, ceux-ci doublent de poids !
Seuls les pigeons, le manchot empereur et le flamant rose nourrissent leurs jeunes de cette façon.
Chaque semaine, 200 fermes disparaissent en France, 1300 hectares de terres sont irrémédiablement détournés de leur fonction agricole, des milliers d’hectares de forêts et de terres « naturelles » sont confisquées par l’Etat. En Normandie, le phénomène risque de s’accélérer avec la finalisation de l’un des projets de « LGV » (Ligne à Grande Vitesse) qui maillent la France avec ses avantages, son cortège de dépenses tant pharaoniques que souvent masquées et ses « exécutions écologiques ». La « LNPN » pour Ligne Nouvelle Paris Normandie est l’extension d’un projet plus vaste, celui du « Grand Paris », cher (dans tous les sens du terme) au Président Sarkozy.
De Mitterrand à Sarkozy, le TGV devenu plus pudiquement « LGV » a été érigé en joyau national, symbole d’une industrie forte et innovante. Depuis la construction de la ligne à grande vitesse Paris-Lyon, les collectivités locales se battent pour qu’une ligne LGV passe sur leur territoire. Être à Paris en moins de deux heures devient un but en soi, signe que le jacobinisme est toujours bien enraciné dans les esprits français. La grande vitesse est devenue un droit dont il faut profiter quoi qu’il en coûte, et quels qu’en soient les bénéfices pour la population. La Normandie n’y fait pas exception. A la lumière des dernières expertises indépendantes, le gain de temps entre Paris et le Havre serait dans le meilleur des cas de… 11 minutes ! Belle affaire.
Disparition des surfaces agricoles, expropriation, main mise de l’état sur le bien privé, spéculation foncière…nombreux sont ceux qui oublient que la terre n’est pas une marchandise, mais plutôt un bien commun à préserver ! Le « Grenelle de l’Environnement », considéré depuis comme une mascarade et un faux coup de pub du Président Sarkozy, a prévu la réalisation de 4500 km de lignes ferroviaires nouvelles à grande vitesse pour un coût initial de 103 milliards d’euros. En novembre 2011, le Premier Ministre François Fillon annonçait un plan d’économie de 7 milliards d’euros après un plan initial d’économie de 12 milliards soufflé par François Baroin deux mois plus tôt…Et ce « pour sauver la France de la faillite », avec à la clé des prestations sociales à la baisse et une hausse des impôts significative.
Dans le même temps, les différents projets de lignes LGV représentent quelques 103 milliards d’euros d’ici à 2020. Près de 20 milliards d’euros pour la seule LNPN en intégrant l’investissement total entre La Gare Saint-Lazare, Le Havre…et Caen. Une fois de plus, l’Etat semble vouloir prendre ceux qui payent des impôts pour des andouilles en annonçant un coût de 6 milliards. Certes, ce chiffre n’est pas faux mais ne concerne que le tronçon normand. Il n’intègre pas la pas le tronçon des Yvelines, des Hauts de Seine et de Paris.
Alors que l’avion s’est démocratisé à grande vitesse avec l’arrivée des compagnies low-cost emblématiques, prendre le train est devenu en quelques années un luxe que peu de gens s’offrent. Et pour cause ! Un aller-retour de Paris à Marseille représente 20% d’un SMIC. Et les prix vont continuer à s’envoler (+7% sur les TGV prévue en 2013). Sur les 5 millions de voyageurs transportés par la SNCF, 300 000 seulement le sont par le TGV ou LGV. Ces voyageurs à grande vitesse trouvent peut-être qu’il est formidable de rouler sur des rails à 350 km/h, mais les 4.7 millions autres voyageurs qui n’ont aucune jouissance pour la vitesse souffrent des retards quotidiens et des suppressions de trains. En d’autres termes, le LGV reste inaccessible à une large partie de la population qui néanmoins finance l’infrastructure par ses impôts directs ou indirects. Un comble.
La première priorité serait d’investir dans des projets bénéficiant au plus grand nombre. Quid de la rénovation du réseau classique ? Ce sujet est constamment zappé et l’on préfère financer des dépenses inconsidérées, sur l’autel du modernisme et de la vitesse, sans se soucier des générations futures qui devront rembourser des dettes abyssales. Inaugurer une ligne classique rénovée et efficace est beaucoup moins glamour et attractif pour les hommes politiques qu’inaugurer une ligne ou une gare LGV rutilante.
Le très respecté hebdomadaire économique « The Economist » rappelait dans son édition du 3 septembre 2011 que les coûts de LGV sont bien supérieurs à leurs avantages et « qu’il faut arrêter cette folie sous peine de faire dérailler les finances publiques ».
Les arguments de l’hebdomadaire sont de bon sens : les LGV ne réduisent pas les inégalités entre les régions mais les aggravent : les lignes à grande vitesse n’irriguent pas, elle drainent. Nos technocrates parisiens font de leur mieux pour faire de la Normandie un dortoir, une sorte d’arrière-cour de Paris. Les LGV déplacent l’activité économique mais ne la créent pas : le gain économique local affiché triomphalement par les politiques est une activité économique fermée ailleurs.
D’un point de vue écologique, les LGV sont synonymes de massacre des milieux humains et naturels traversés. On oublie souvent que le réseau routier est souvent réaménagé autour des axes ferroviaires. Dans le langage « technocratique », on entend par réaménagement « bétonnage », et il est mathématiquement prouvé que chaque 5 km de LGV correspond à 1,5 km d’emprise autoroutière nouvelle. Ce chiffre signifie beaucoup car il morcelle un peu plus chaque espace de nature encore préservé. Les politiques français critiquent la déforestation en Amérique du Sud ou aux Philippines mais se gardent bien de prendre de sages décisions écologiques non seulement pour leurs concitoyens, mais aussi pour les différentes biodiversités françaises dont ils sont responsables.
Ce blog est tout sauf une tribune politique mais je dois avouer que je suis particulièrement amer de la déconnection prononcée et aggravée de la réalité des acteurs politiques français en général. Leur seul métier est de se faire élire puis réélire en jouant la carte du clientélisme. Une Droite représentée par un Sarkozy empêtré dans ses gesticulades, le culte de sa personne, ses cadeaux fiscaux et son dénigrement du monde rural. Une Gauche représentée par un Hollande qui ne convainc que lui-même, entouré d’une armée « d’éléphants » et donc logiquement de jeunes chasseurs aux dents longues, dont les propositions sont aussi maigres que l’intéressé lui-même. Avec une augmentation annoncée de l’impôt de 56 milliards (dans l’échelle du non-dit on devrait donc approcher au bas mot les 100 milliards), la Gauche dans son ensemble est donc aussi médiocre que la Droite…
A une échelle locale, nôtre « Relais du Vert Bois » est installé dans un joli petit village de 400 âmes qui risque de voir son patrimoine rural dévasté par la proximité immédiate d’une gare LGV, de la ligne LGV elle-même et d’un nouveau réseau autoroutier qui saignera terres agricoles et forêts environnantes. Contre toute attente, et bien que j’ai beaucoup de respect pour ceux et celles au service de notre Communauté en général, la mairie de mon petit village qui affiche une étiquette pourtant de circonstance EELV (Europe Ecologie Les Verts), semble vouloir passer sous silence de façon résignée une catastrophe annoncée…Au mieux une maladresse, au pire une faute majeure.
Je ne sais pas pour vous cher lecteur, mais quant à moi, je vais me battre une fois de plus, depuis 23 ans, pour que le vote « blanc » soit pris en compte dans la Constitution française. Je ne veux plus laisser une seule seconde « les clés du camion » aux hommes et femmes politiques actuels.
Nous sommes en danger, faites valoir votre droit de vote en disant tout simplement « NON » aux futures élections présidentielles.
Nos deux brebis « Isis » (de couleur blanche) et « Ulynes » (de couleur noire) sont deux représentantes du mouton d’Ouessant, originaire de Bretagne et dont nous vous avions déjà parlé dans un article de l’été 2011.
Le mouton d’Ouessant n’est pas exigeant à partir du moment où il dispose de suffisamment d’herbe, d’eau fraîche, d’une pierre à sel et d’un abri en stabulation libre pour se protéger en cas d’intempéries. Cet abri devra disposer :
- d’un râtelier contenant du foin, ainsi le mouton se régule en fonction de ses besoins en alimentation sèche,
- d’une pierre à lécher de compléments minéraux « spéciale ovins ».
L’hiver, pendant la période froide, il est important d’apporter un complément à base de granulés ovins.
Il est absolument nécessaire de vermifuger individuellement au moins 2 fois par an. Pour les moutons stationnant à certains moments de l’année sur des terrains humides, comme ici en Normandie, il faut vermifuger une troisième fois contre « la douve ». Comme vous le confirmera votre vétérinaire, sachez qu’il n’y a pas de vermifuge totalement actif sur tous les parasites. Le tableau suivant indique l’activité (+) de quelques produits buvables courants sur les principaux parasites :
TYPE DE VERMIFUGE | TYPES DE PARASITES | ACTIVITE |
VALBAZEN ovins | Douve Ténia Strongles |
+ +++ +++ |
PANACUR RINTAL, SYNANTHIC |
Strongles Ténia |
+++ ++ |
IMENA | Douve Strongles |
+ ++ |
SEPONVER | Douve Strongles |
+++ ++ |
FASCINEX 5 % ovins | Douve | ++++ |
ORAMEC CYDECTINE ovins |
Strongles | ++++ |
Contrairement à une idée malheureusement répandue, il est possible et même nécessaire de traiter les brebis pleines. Au Relais du Vert Bois, nos brebis sont traitées quatre fois par an, avec des produits adaptés à la saison, c’est à dire au cycle biologique des parasites et selon le plan antiparasitaire suivant :
MOIS | TYPE DE PARASITES | TYPE DE VERMIFUGE | |
Avril | Strongles | CYDECTINE ovin PANACUR SYNANTHIC |
|
Juin | Strongles | RINTAL ou polyvalent |
|
Novembre | Douves | FASCINEX ovin | |
Janvier | Douves Strongles |
IMENA VALBAZEN ovin SEPONVER |
On se méfiera de la fausse sécurité que peuvent procurer certains produits polyvalents. Il n’existe pas de produits qui soient à la fois très actifs sur les douves (larves et adultes) et sur les strongles. Il est souvent possible d’associer deux produits. Des traitements spécifiques contre les ténias peuvent être mis en place si la maladie est mise en évidence après une analyse de crottins.
S’agissant des dangers alimentaires du mouton d’Ouessant il est important d’éviter :
• la Racine de ciguë
• le Muguet
• la Baie d’if
• Le Blé ou autre céréale si donné en excès
• Le Pain sauf si très sec et donné en très faible quantité
Une fois par an, la coupe des onglons est importante et doit être réalisée sans improvisation ! Les onglons sont composés d’une partie externe dure en corne appelée « paroie », et d’une partie plus souple et sensible située sur le dessous nommée la « sole ». La pousse de la corne étant régulière il est donc important de réduire l’excédent, afin que votre mouton puisse marcher correctement et aussi conserver de bons aplombs. Faites appel à au professionnel !
La tonte est également primordiale. Elle est réalisée à l’aide d’une tondeuse électrique généralement en mai au Relais du Vert Bois, les nuits pouvant être encore « fraîches » en avril…Nous avons la chance d’avoir notre incroyable « Michel », qui en tant qu’ancien éleveur de moutons se fait un plaisir de rendre Isis et Ulynes plus « légères » le temps d’un été ! Vous pourrez trouver sur le site de l’association des Tondeurs de Moutons (A.T.M.), un spécialiste au plus près de chez vous. Une fois encore, n’improvisez pas la tonte : vous pourriez autant vous blesser que faire mal à votre animal…
La période de reproduction du mouton d’Ouessant a lieu entre le mois d’octobre et le mois de novembre, un agneau unique naîtra cinq mois plus tard. Il sera préférable de séparer le bélier à ce moment là, car certains d’entre eux font parfois preuve d’agressivité avec les nouveaux nés.
Pour conclure, le « standard du mouton d’Ouessant est fixé par le GEMO (Groupement des Eleveurs du Mouton d’Ouessant), qui s’oriente vers un animal ne dépassant pas les 49 cm au garrot pour le bélier, et 46 cm pour la brebis.
Mon Canon G12 fait des merveilles…sans compter l’aide de Photo Effect Studio Pro, un logiciel fort utile qui équipe mon Mac ! Et au bout du compte, ce cliché résume une belle promenade de 15 km sur les rives verdoyantes de l’Eure et à travers le massif domanial de Bord Louviers, encadrées de versants crayeux, tantôt dénudés, tantôt parsemés de genévriers.
Le parcours dénommé « Randonnée du Sentier du Val de Reuil » est disponible dans la rubrique « Balades Pédestres & VTT » de notre site internet,
L’excellent magazine Animal Santé & Bien-Etre rappelait récemment que les chevaux sont des animaux sociaux et grégaires de nature : ils recherchent la compagnie de leurs congénères et s’organisent en différentes structures sociales. A l’état sauvage, ils vivent en groupes ou « hardes » jusqu’à une douzaine d’individus, le chef étant l’étalon, toujours prêt à se battre pour protéger les juments et les poulains.
A l’état domestique, ce lien social demeure entre les membres d’un même groupe et permet à chacun de trouver sa place tout en assurant son équilibre émotionnel…
Les équidés du Relais du Vert Bois,, à savoir les ânes et les chevaux (sur la photo ci-dessus Vif et Napolitin) ont la particularité de vivre à l’extérieur, en deux groupes distincts, 365 jours par an tout profitant d’abris en stabulation libre. Autant dire, qu’ils jouissent pleinement de chaque moment sans aucune véritable contrainte…Chacun des groupes est constitué d’individus entretenant certains types de relations basées sur la reconnaissance de chacun dans une structure hiérarchique fortement établie : il suffit de présenter un seau de nourriture pour que le cheval dominant se manifeste très rapidement !
Les affinités peuvent fluctuer selon les circonstances, mais lorsqu’un lien est établi entre deux chevaux, ceux-ci forment une paire quasi-inséparable. On a souvent vu des chevaux séparés de leur compagnon de longue date se laisser dépérir…Curieusement, le partenaire privilégié pour le toilettage n’est pas forcément le compagnon préféré pour le repos…
Les équidés « amis » du Relais du Vert Bois partagent un espace commun pour se reposer côte à côte, initier des contacts physiques, chasser les mouches avec la queue tête bêche ou brouter la même herbe. Si un autre âne ou cheval fait intrusion dans ce « cercle », il y a de grandes chances qu’il soit écarté sans ménagement ! Un regard, des oreilles couchées, un balancement de tête ou une menace de coup de pied suffira habituellement à réprimer toute nouvelle tentative d’invasion spatiale.
La forme la plus caractérisée traduisant ces liens positifs est celle de la toilette mutuelle, encore appelée « toilettage social ». Cette situation est facile à observer car elle met en scène deux individus tête-bêche qui vont se mordiller en priorité des endroits du corps auxquels ils ne peuvent pas accéder seuls. La prise de contact débute en général au niveau de l’encolure et de la crinière, se prolonge sur le garrot et se termine le long du dos et de la croupe.
L’initiative d’entreprendre le toilettage revient assez souvent au cheval subordonné et c’est souvent le dominant qui y met fin. La toilette mutuelle a non seulement une fonction hygiénique, mais également une fonction sociale importante : elle renforce les liens affectifs entre les membres du groupe et possède une forte valeur d’apaisement. Il faut avoir à l’esprit que dès leur naissance, les poulains sont léchés par leur mère. Cette dernière nettoie et active la circulation sanguine de son petit mais c’est avant tout un grand moment de plaisir qui unit la jument et son poulain…
Pour les malheureux équidés vivant en box, la privation de contacts tactiles avec d’autres chevaux est souvent un facteur de stress majeur… A ce sujet, relisez notre article du 26 novembre 2011.
Lors de votre séjour au Relais du Vert Bois, prenez également le temps d’observer les nombreuses formes de jeux auxquels ânes et chevaux s’adonnent à tout moment de la journée. Le jeu étant chez les équidés une part importante du renforcement du tissu social.
Les abeilles, omnubilées par les champs de colza en oublient de polliniser les plantes sauvages !
La pollinisation permet d’obtenir des graines et des fruits pour une centaine de productions végétales comme les plantes oléagineuses dont le colza, certaines légumineuses et de nombreux arbres fruitiers.
Le rôle des abeilles dans la pollinisation des espèces sauvages est également très important et permet le maintien de la biodiversité de la flore ainsi que de la faune dans nos campagnes.
C’est un fait : la culture du colza n’a cessé d’augmenter en Europe, notamment depuis que l’on en extrait du biocarburant. Des chercheurs du centre d’études biologiques de l’université de Würzburg (Allemagne), ont découvert que cette évolution avait un effet inattendu : à proximité de ces champs à la couleur et à l’odeur envoûtante, la pollinisation des plantes sauvages est plus faible qu’ailleurs. Les insectes trouvant dans ces champs beaucoup plus de pollen et de nectar.
Exemple : la primevère officinale produit 20% de graines en moins parce que les bourdons ne les fréquentent plus autant qu’il y a quelques années…
Plusieurs directives rappellent aux agriculteurs qu’en cas d’utilisation de produits phytosanitaires, il suffit de quelques mesures de précaution et de bon sens pour sauvegarder ces auxiliaires de l’agriculture. La première chose à faire, c’est d’observer sa culture : pas de problème = pas de traitement !
Si au contraire, l’intervention est nécessaire, il faut bien choisir son produit avec la « mention abeille » et respecter l’utilisation et les doses prescrites sur les emballages. Il est impératif pour les agriculteurs de traiter en dehors de la présence des abeilles, et le meilleur moment pour le faire c’est la fin de la journée. En effet, les butineuses sont rentrées à la ruche et le produit appliqué sur la culture sera partiellement résorbé le lendemain matin quand les abeilles reviendront sur les plantes. Par ailleurs, il est préférable de traiter en l’absence de vent pour éviter les dérives de produits sur les haies et les talus voisins.
Chiffre important : l’impact des pollinisateurs sur le rendement des cultures est de 30%. Cela veut dire que sur un rendement de 35 quintaux /ha, 10 quintaux proviennent des insectes pollinisateurs, l’abeille étant le principal. Mais ce n’est pas tout, il y a d’autres avantages à la pollinisation du colza : on observe une meilleure synchronisation du mûrissement des grains, de plus, les graines ont une meilleure teneur en huile, ainsi qu’un meilleur pouvoir germinatif. On le voit, l’impact des abeilles sur le colza est loin d’être négligeable mais quoiqu’il en soit un projet de l’Union européenne va tenter de recenser les moyens permettant de garantir la pollinisation des plantes sauvages proches.
« Un Perroquet, ça change la vie… »
Décider de partager la vie d’un couple de perroquets Gris du Gabon comme « Papouf » et « La Miss » n’est pas anodin et doit faire l’objet d’une sérieuse réflexion. C’est en effet prendre une très grande responsabilité…et pour très longtemps, si l’on tient compte d’une espérance de vie pouvant aller jusqu’à 60 voire 80 ans !
Sachez que l’arrivée d’un perroquet dans une maison bouleverse toutes les habitudes….il faut lui consacrer beaucoup de temps, faire preuve d’une infinie patience et de beaucoup de psychologie.
Bien trop de perroquets sont malheureux parce que leurs propriétaires ne leur prêtent pas l’attention qu’ils méritent ou ne leur prodiguent pas les soins qui leurs sont nécessaires.
La faculté de parler n’est pas la seule qualité du perroquet : il est avant tout un petit être extrêmement sensible, à la personnalité presque plus complexe qu’un être humain dont il perçoit de manière très subtile toutes les émotions ! Selon l’espèce, les perroquets peuvent être espiègles, drôles, loquaces, malicieux et…incroyablement affectueux.
Il est aussi important de savoir que les perroquets, contrairement aux chiens, ne vont pas aimer quelqu’un simplement parce qu’il s’intéresse à eux ou leur donne à manger. Les raisons pour lesquelles un perroquet n’aime pas quelqu’un ne sont pas toujours claires, mais il est certain que si vous avez peur, il aura peur, si vous êtes en colère, il sera en colère. Autant vous dire que votre nature influencera celle de votre compagnon à plumes. Après toutes ces années passées avec mes perroquets, j’en ai appris autant sur eux que…sur moi !
Est-il nécessaire de rappeler que comme tous les animaux, les perroquets ne sont nullement un jouet ? Prenez le temps de beaucoup réfléchir avant d’acquérir un perroquet et de vous lancer dans une aventure qui ne sera merveilleuse qu’à une seule condition : vous devrez vous en donner quotidiennement les moyens !
Au fil des articles présentés dans notre blog, vous avez probablement constaté que l’environnement du Relais du Vert Bois apparaît comme une sorte de cocon tant pour l’homme que pour l’animal. Sachez pourtant qu’il n’y a point d’angélisme et que la vie ici ne se fait pas dans l’improvisation. Tant la quiétude que le bon état physique et psychologique de nos amis à poils et à plumes n’est pas un fait du hasard. Ils sont le fruit d’un très long processus, basé sur des années d’observation ici et ailleurs, sans oublier une remise en question permanente. La connaissance est absolument cruciale (vous seriez surpris de constater le nombre incroyable de livres et magazines tant en français qu’en anglais présents dans ma bibliothèque !) pour celui ou celle qui désire aller plus loin dans la relation homme-animal…
La vie d’apparence « tranquille » au Relais du Vert Bois est à ce prix !
Vous découvrirez au fil des prochains mois et avec plus de détails, la vie de nos perroquets, mais si d’ici là vous désirez en savoir un peu plus sur ces incroyables animaux, allez-donc faire un tour sur le site internet de Suzy Liebaert-Guasch qui parle avec autant de passion que de sincérité des perroquets et qui a fait naître Papouf et La Miss… Une « grande » dame dont l’énergie n’a d’égale que la détermination de bien faire.
Comme à son habitude, notre âne miniature « Meshak » a été particulièrement « zen » face à une situation nouvelle.
C’est en effet hier dimanche et sous un joli soleil que Meshak a découvert un attelage à sa taille – autant dire minuscule ! – confectionné à Dallas, Texas… Impossible à trouver en Europe, il n’y a qu’au pays de l’infiniment grand ou petit que l’on pouvait trouver pareille « carriole ».
Avec l’aide de Cyriane, la fille de notre ami vétérinaire, mon épouse Charlotte a aidé Meshak à réaliser sans encombre son premier tour de la maison, dans un sens puis dans l’autre. Mission réussie !
Nous ne doutons pas un seul instant du plaisir qu’auront les enfants à partager les joies de l’attelage avec Meshak lors de leur prochain séjour au Relais du Vert Bois.
Les lichens de nos jardins n’attirent pas particulièrement l’attention, pourtant ils sont présents au sol comme sur les murs et bien sur dans les arbres dont ils couvrent les branches au fil du temps. « Lichen » vient du latin qui l’a lui-même emprunté au grec leikhên, qui veut dire « lécher », à cause de la façon qu’ont ces végétaux de s’accrocher aux rochers ou aux arbres sur lesquels ils poussent.
Bien qu’il y ait une infinité d’espèces de lichens sur la planète, on connaît encore relativement peu ce groupe de plantes qui se situent à mi-chemin entre le champignon et l’algue, ou plutôt qui sont le produit de l’un et de l’autre, avec tous les avantages que cette union comporte, notamment celui de secréter des substances inconnues des deux autres. Les lichens n’ont pas de feuilles, ni de tiges, ni de pores et n’ont pas non plus de racines. Ils se nourrissent, sans protection, de tout ce que leur offre leur environnement. Ils absorbent l’eau de pluie, les sels minéraux et les polluants atmosphériques, plus facilement en périodes humides. L’algue capte la lumière, le champignon retient l’eau, les sels minéraux et les polluants. Même si les lichens se déshydratent pendant les périodes de sécheresse, il reprennent facilement dès les premières pluies.
Fort résistants, ils ont la capacité de résister à de très fortes dessiccations et peuvent également survivre à des variations de température importantes (de -70 à +70 °C !). Cette extraordinaire résistance voisine paradoxalement avec une sensibilité extrême à la pollution atmosphérique. Les mousses sont tuées par le cuivre, même à très faible dose. Quant aux lichens, ils ne supportent pas le dioxyde de soufre (l’ère industrielle a d’ailleurs causé la disparition de nombreuses espèces sensibles, particulièrement en forêt).
Les spécialistes considèrent aujourd’hui ces végétaux comme d’intéressants indicateurs de pollution dans le suivi des écosystèmes terrestres. Leur observation et leur suivi permettent de connaître la diffusion d’une large palette de polluantsSi vos arbres sont couverts de lichens, réjouissez-vous : c’est le signe d’un air préservé !
Sont-ils mauvais pour les arbres ? La réponse est non. Mousse et lichen ne parasitent pas les arbres et les arbustes sur lesquels ils se développent. Ils n’empêchent pas l’écorce de jouer son rôle; ils ne pénètrent pas dans les tissus de l’arbre (tel le gui) pour puiser dans les ressources du bois vivant.
A la vérité, ils affectionnent plutôt les vieux arbres, poussant peu et à l’écorce rugueuse. D’où leur apparition sur des arbres qui dépérissent… D’où les soupçons qui planent sur eux ! On leur reproche aussi de servir d’abri aux insectes hivernant et aux champignons microscopiques vecteurs de maladies. Ca n’est pas faux. Ils peuvent en tous cas dissimuler au regard ceux qui se nichent dans les anfractuosités de l’écorce.
Mais pour quelques parasites protégés, combien d’organismes utiles à la vie du jardin, à commencer par les oiseaux insectivores ? Si vous ne constatez pas de problèmes lourds dans votre verger ou votre jardin, peut être pouvez-vous songer à épargner ces êtres vivants et à consacrer votre temps à d’autres tâches de jardinage ?
Si vous décidez néanmoins de faire un peu de nettoyage, ne serait-ce que parce que vos arbres sont véritablement envahis, privilégiez absolument les brosses en paille de riz ou en poils en plastique dur. Le résultat sera moins « net » qu’avec une brosse métallique, mais avec cette dernière, difficile de ne pas blesser l’écorce en appuyant un peu trop fort… Valorisez votre opération nettoyage en coupant les bois morts et en surveillant l’état sanitaire de votre arbre, qui peut avoir besoin d’un curetage puis mastication de plaies de taille mal cicatrisées.
Ah…j’allais oublier : les lichens servent à la teinture végétale depuis des siècles. En général, plus difficiles à extraire que ceux des plantes vasculaires, leurs pigments sont par contre plus résistants à la lumière et à l’eau. Ce sont eux qui donnent aux tweeds irlandais et écossais ces tons si particuliers de lande anglaise à l’automne.