CUEILLEZ LE JOUR, CUEILLEZ LA VIE…

 

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L’IMPORTANCE DES FLAQUES D’EAU

La prochaine fois que vous verrez une flaque d’eau en forêt, arrêtez-vous et jetez un coup d’oeil. Protégées par le feuillage dense de la forêt ou exposées à l’air libre dans les champs agricoles dégagés, ces éphémères réserves d’eau sont des habitats uniques possédant une faune et une flore sauvage spécifiques.

Les flaques d’eau, souvent riches en substances nutritives organiques ou minérales, favorisent  les plantes sauvages comme la limoselle aquatique qui pousse sur la boue en train de sécher. Ses fleurs d’un rose délicat s’épanouissent de juin à octobre et attirent grand nombre d’insectes comme les abeilles et les guèpes. Ces dernières apprécient tout autant les fleurs violettes de la menthe aquatique ou les fleurs cramoisies de la scrofulaire aquatique.

La concentration en sels minéraux dans certaines zones du sol ou dans une flaque superficielle vont intéresser les animaux dont le régime alimentaire est déficient en sels minéraux. Au printemps, on peut observer des essaims de moucherons mâles qui en dansant au-dessus de l’eau attirent les femelles qui à leur tour déposent leurs oeufs dans l’eau stagnante…Les coccinelles apprécient la fraîcheur du lieu tandis que le papillon ‘tircis » aime à se poser pendant de longs moments sur une flaque quasi-asséchée, sondant alors le sol à l’aide d’une longue trompe, à la recherche de sel cristallisé. le gerris ou « fausse-araignée » se nourrit des petits insectes de surface et utilise un procédé analogue à celui de l’araignée avec sa toile : ce sont les ondes générées par les mouvements sur l’eau qui lui permettent de localiser ses proies…

Les oiseaux ne sont pas en reste et fréquentent les flaques pour s’abreuver, se baigner ou prendre de la boue afin de construire leur nid.

Vous l’aurez désormais compris : d’apparence anodine, une flaque d’eau est en fait un lieu où la vie revêt bien des aspects…

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INSAISISSABLE CHEVREUIL

Le chevreuil est le plus petit des cervidés européens.

Excellent coureur, sauteur et même nageur, le chevreuil est un animal à la fois craintif et curieux que l’on rencontre de préférence au lever et au couché du soleil, le plus souvent en lisière de forêt. Il n’est pas rare cependant de le voir en pleine journée en bordure de route ou au beau milieu d’un champs. Son comportement change parfois à certaines période de l’année, notamment pendant le rut et pendant la période de chasse.

Le Chevreuil possède de grandes oreilles qui lui permettent de saisir les sons à une grande distance. Son odorat, très développé, compense sa vue relativement moyenne : la vision est excellente lorsqu’il s’agit de repérer des objets en mouvement, mais beaucoup moins fiable pour les objets immobiles. Seul le mâle, appelé brocard (à un an le mâle porte des « broches » d’où le nom de brocard), porte des bois qui tombent chaque année au mois de novembre et qui repoussent progressivement. Ils sont recouverts d’une peau appelée « velours » qui se détache par la suite.

Les mâles sont souvent solitaires, les femelles appelées « chevrettes » accompagnent leurs faons (1 ou 2, parfois 3) pendant un an. L’accouplement a lieu au cœur de l’été. Le mâle fait alors beaucoup entendre son aboiement. La gestation de 9 mois et demi commence 4 mois après l’accouplement et les naissances ont lieu au printemps.

Lorsqu’ils naissent, les petits faons sont tachetés et n’ont pas d’odeur corporelle. Cette particularité n’est pas un hasard. Le faon attire un certain nombre de prédateurs principalement le Renard. Lorsque la chevrette perçoit un danger, elle frappe le sol avec son sabot. Ce bruit caractéristique déclenche chez le faon un réflexe naturel qui lui indique de se coucher sans bouger.  Par ailleurs, le pelage du faon se confond parfaitement avec le reflet du soleil qui passe au travers des feuilles le rendant difficile à localiser en sous bois. Mais la nature ne s’en est pas tenue à cela. Les prédateurs, s’ils sont trompés par la vue et l’ouïe sont rarement abusés par l’odorat. C’est la raison pour laquelle le petit ne dégage pas d’odeur corporelle durant les premières semaines de sa vie.

Le Chevreuil a besoin d’abris et d’une nourriture de grande qualité. Il se nourrit surtout de pousses et feuilles d’arbres, ronces, framboisier, lierre, noisetier, secondairement de plantes herbacées. Il consomme aussi des champignons, glands, faines et plantes cultivées dans une proportion voisine de 3 à 4 kg par jour. Le Chevreuil choisit ses aliments avec soin et en prend les parties les plus nutritives. Le cycle d’alimentation et de rumination est de une heure en été et de deux heures en hiver car à cette saison, la proportion de ronces est plus forte et la morphologie de son tube digestif change.

Le cri d’alarme des deux sexes ressemble à s’y méprendre à un aboiement particulièrement fort et souvent répété par le brocard. En période de rut, la femelle lance un sifflement, le mâle un cri grinçant. Le mâle frotte ses glandes frontales et jugales sur des branches, des buissons, et la sécrétion des glandes interdigitales marque chaque pas.

Les odeurs renseignent sur le sexe, l’âge de l’individu et sa position hiérarchique. La sécrétion des glandes pré orbitaires (larmier) et préputiales est également utilisée.

En tant qu’herbivore, le chevreuil contrôle la densité de la végétation au sein de son écosystème, soit par broutage, soit par les frottis et les blessures qu’il occasionne aux jeunes arbres pour marquer son territoire.

Il contribue à l’entretien de zones de clairières ou de milieux semi-ouverts et parfois de corridors intra- ou inter-forestiers. Comme pour d’autres animaux, son piétinement contribue à enfouir des graines, ou au contraire mettre au jour des graines anciennement enfouies, leur permettant de germer. S’agissant d’un animal léger, il n’est pas réputé pour endommager les sols.

Dans un système naturel, il est lui-même contrôlé par ses prédateurs  et par les maladies et le parasitisme (tiques) qui se développent plus rapidement quand ses populations se densifient. Comme de nombreux animaux, il joue un rôle de diffusion pour certaines espèces (dont les parasites) en transportant des graines et diverses propagules (spores de champignons, œufs, larves ou petits animaux) dans son pelage, sous ses sabots et dans son tube digestif.

Enfin, dans les forêts où les prédateurs carnivores ont survécu (loupslynxrenard roux, et les gloutons ), il constitue une proie importante pour ces derniers. En liberté, le chevreuil peut vivre jusqu’à 15 ans (en moyenne de 7 à 8 ans).Quand il meurt de mort naturelle ou des suites de blessure de chasse, son cadavre reste une source d’alimentation pour les invertébrés et animaux nécrophages.

Ses ossements et surtout ses bois peuvent être rongés par d’autres animaux (écureuil en particulier) qui semblent y récupérer des sels minéraux (notamment dans les régions naturellement acides et pauvres en calcium).

 

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LE COFFRE EN BOIS DE NORMANDIE

Le coffre en bois est l’ancêtre de tous les meubles en Normandie, servant tout à la fois d’armoire, de banc et de bagage.

Au Moyen âge, le coffre était souvent désigné sous les appellations diverses de bahut, d’arche, de maie et enfin de huche. Cette fabrication entraîna l’établissement de la corporation des huchiers, ouvriers menuisiers chargés de tailler et de sculpter ces meubles. Le coffre, exhaussé sur quatre supports et ouvert par le devant, est devenu le dressoir, de même que deux coffres superposés ont formé l’armoire et le buffet. La sculpture a souvent été très figurative : fleurs, fruits, visages et même scènes mythologiques ont orné la plupart des coffres en bois.

Le coffre en bois a évolué jusqu’à la Renaissance, époque durant laquelle Charles VIII avait demandé à des ébénistes italiens de s’établir quelque temps au château de Gaillon (à 20 minutes du Relais du Vert Bois), et de contribuer à un nouvel élan de l’art mobilier. On vit alors apparaître de délicates arabesques comme celles illustrant les tombeaux en marbre des régions italiennes de la Toscane et de la Lombardie. Les coffres de cette époque, que l’on a découverts en Touraine et en Normandie, sont des chefs-d’oeuvre de goût.

A toutes les époques, les destinations des coffres en bois étaient aussi variées que les fonctions de leurs propriétaires. Le paysan possédait un coffre à grain de grande dimension, avec souvent un petit tiroir à la base pour extraire le grain tandis que la mariée arrivait chez son mari avec un coffre contenant sa dot en linge de maison et en vêtements. A l’intérieur, on pouvait y trouver une boîte à bijoux, spécialement aménagée, destinée à impressionner la belle famille.

Un vieux coffre en bois trône dans l’une des chambres du Relais du Vert Bois, à vous de découvrir lors de votre prochaine visite son utilisation première !

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JOYEUX NOEL !

Confortablement assis devant la cheminée du Relais du Vert Bois, Charlotte et moi-même vous souhaitons à toutes et à tous un très joyeux Noël !

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LE GUI : UNE PLANTE TRES COLLANTE

Si peupliers, pommiers et chênes ont perdu leur feuillage autour du Relais du Vert Bois, ils n’en sont pas pour autant dénudés.

De grosses touffes vertes squattent leurs branches : ce sont des boules de Gui, qui en cette morte-saison, expriment toute leur vigueur. Parasite ou pas parasite ? Réponse de normand…il y a deux courants de pensée, deux écoles.

Des sylviculteurs affirme que le Gui ne prend à l’arbre que de la sève brute (eau et sels minéraux puisés par les racines de l’arbre et aspirés vers le sommet lui servant à produire ses propres fruits). En échange le Gui va lui transmettre des sèves élaborées, riches en substances nutritives et des anti-corps sous forme d’enzymes. Il y a très longtemps, le Gui était vu comme le cœur vivant de l’arbre endormi. Si l’on devait abattre un arbre, il était nécessaire avant tout de couper le Gui sinon l’arbre resterait invulnérable…

A l’inverse et dans une grande majorité de cas, le Gui est considéré comme un parasite sur les arbres malingres ou en mauvaise santé. Il s’accroche sur les branches grâce à des sortes de suçoirs qui s’introduisent sous l’écorce, pompent la sève, épuisant ainsi progressivement le sujet en le rendant plus sensible aux maladies. Le code rural impose ainsi aux propriétaires de pommiers d’éliminer le Gui « parasite », qui ne demande qu’à se propager avec l’aide des oiseaux consommant ses baies.

La pulpe des fruits du Gui, de petites perles blanches, renferme une substance visqueuse qui aide les graines à se fixer sur les arbres des branches. Les fruits du gui, une fois macérés, fermentés et cuits, donnent une colle fine et très adhésive qui servait autrefois de glu (glu des oiseleurs).

C’est en Europe une plante traditionnelle, qui avec le houx, sert d’ornementation pour les fêtes de Noël et de fin d’année. Il est d’usage de s’embrasser sous une branche de gui, symbole de prospérité et de longue vie…

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INDISPENSABLE VASE

La vase des étangs est un élément essentiel du cycle de la vie dans un milieu d’eau douce.

L’envasement est un processus continuel dans les eaux stagnantes. Un étang ou une mare est un réservoir d’eau stagnante alors que, dans un lac ou un canal, l’eau circule, même lentement.

On y trouve des plantes enracinées, émergées ou immergées, qui fournissent abri et nourriture à une population de vers, de mollusques, de crustacés, d’insectes, de poissons et d’amphibiens (grenouilles, tritons, salamandres). La vie se raréfie quand la profondeur augmente, surtout parce que les végétaux sont moins nombreux. Mollusques, larves et annélides (vers annelés, sangsues) vivent au milieu des débris végétaux qui forment la vase des fonds.

Dans ces « eaux dormantes », un dépôt de sédiments se créé  et les plantes aquatiques vont alors jouer plusieurs rôles importants en :
- libérant de l’oxygène qui permet aux animaux aquatiques de respirer,
- participant activement à l’épuration de l’eau,
- formant des habitats très variés pour de nombreux animaux,
- constituant la base des chaînes alimentaires,
- servant de support pour la reproduction de nombreux animaux,
-  régulant les gros écarts de température de l’eau.

Grâce à la présence de vase, le cycle de la vie s’opère où les animaux et les végétaux vivent en étroite relation, formant un réseau alimentaire complexe : chaque individu se nourrit des uns pour devenir un jour la nourriture des autres. Les végétaux fournissent l’alimentation des végétariens et des micro-organismes chargés de la décomposition. Les animaux végétariens composent le menu des carnivores qui servent eux-mêmes de nourriture à d’autres prédateurs.

Seul point noir lié à la vase, si le curage n’est pas effectué, à un moment ou à un autre par la main de l’Homme, l’envasement mène au bouchage de l’étang qui devient une zone boueuse ou un marécage boisé…

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LES NOISETIERS AUTOUR DU RELAIS DU VERT BOIS

Le noisetier, anciennement appelé « coudrier » est un arbre ou un arbuste commun dans nos campagnes normandes. Il pousse bien en compagnie d’autres espèces comme le frêne ou le chêne et c’est l’un de nos arbres indigènes les plus anciens. Il pousse sur la plupart des sols et sous une grande variété de climats.

On reconnaît facilement le noisetier au printemps, longtemps avant que ses feuilles ne s’ouvrent, grâce à ses chatons jaunes attrayants. Ce sont les fleurs mâles qui produisent quantité de pollen : on peut voir des nuages de cette poudre jaune s’échapper des chatons par un brusque coup de vent. Les fleurs femelles sont moins visibles; petites, de couleur rouge et de forme étoilée, elles poussent sur de gros bourgeons. Une fois pollinisées par le vent, elles sont fécondées et la formation des noisettes commence. En Normandie, les fruits se cueillent en août et en septembre.  

L’émondage consiste à couper régulièrement le noisetier à sa base – en ne laissant que les racines et une petite partie du tronc – pour stimuler sa croissance.  Le bois coupé est enlevé puis trié avant de fournir un matériau de choix pour l’artisanat du bois : le noisetier est utilisé pour les jardiniers afin de créer tuteurs,les panneaux de noisetiers servent pour les claies, les tiges permettent de renforcer les toits de chaume tandis que les coupes plus importantes sont utilisées en guise de charbon de bois.

Les noisettes sont très importantes pour la vie animale des taillis et elles sont pour certaines espèces l’unique source de nourriture en hiver. L’écureuil, qui apprécie particulièrement les noisettes, en récolte une grande quantité avant même qu’elles ne soient mûres avant de les enterrer. La survie du muscardin dépend de sa récolte de noisettes qu’il va manger jusqu’à ce que ses réserves de graisse soient assez importantes pour lui permettre d’hiberner ! Le mulot à gorge jaune (ou mulot à collier) va stocker une quantité impressionnante de noisettes dans les trous d’arbres et les nichoirs abandonnés…

La noisette, est un des oléagineux parmi les plus riches en omega 3 (contre le mauvais cholestérol). Elle est aussi très riche en vitamine E (contre le vieillissement cellulaire), en fibres (contre le cancer du côlon), en cuivre (contre les rhumatismes et les maladies infectieuses), en fer (contre l’anémie), en magnésium (contre le stress), en phosphore (contre la fatigue intellectuelle) et en vitamine B.

Les écorces et les feuilles ont des propriétés astringentes et antidiarrhéiques. Employé comme support d’incantation par les druides, le bois de noisetier a aussi été utilisé par les sourciers et les chercheurs d’or. Cette tradition serait rattachée à la symbolique de fertilité qu’on lui a très tôt attribué (à cause, bien sûr, de l’abondance de noisettes qu’il produit).

Pour la petite histoire, la Turquie est le premier producteur et exportateur mondial de noisettes. Celles-ci font vivre environ 2 millions de personnes. Elles sont cultivées sur les bords de la mer Noire au nord-est du pays. La récolte représente entre 70 % et 80 % de la production mondiale.

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LE GROS HORLOGE

Le Gros-Horloge est l’un des monuments les plus connus de Rouen. Situé au coeur de la ville enjambant la rue piétonne à laquelle il a donné son nom. Il est situé à égale distance de la place du Vieux-Marché et du parvis de la Cathédrale de Rouen. La construction du Gros Horloge s’étale sur 5 siècles. Ce monument présente donc une grande variété de styles. Il servit à la fois d’Hôtel de Ville et de Beffroi.

Sur le double cadran Renaissance, l’aiguille unique pointe l’heure. Sous le chiffre VI, la divinité qui symbolise le jour de la semaine apparaît, à midi, sur un char de triomphe. Au-dessus du cadran un globe indique les phases de la lune. Partout des moutons rappellent l’importance du travail de la laine. L’agneau pascal, représenté au centre de l’arcade, symbolise les armes de la ville. Enfin, une fontaine Louis XV complète l’ensemble et célèbre les amours du dieu fleuve, Alphée, et de la nymphe Aréthuse.

Un parcours de visite dévoile l’envers du décor de ce monument exceptionnel. Dans le pavillon, on accède à la salle des cadrans et dans le beffroi, on découvre le mécanisme du XIVe siècle, les premières cloches municipales mais aussi un panorama unique sur la ville.

Monument vedette, le « Gros » – expression familière des Rouennais – est à Rouen ce que « Big Ben » est à Londres. Lors de votre prochain séjour au Relais du Vert Bois, c’est assurément une visite à ne pas manquer !

Horaires d’ouverture
- Du 1er avril au 31 octobre : du mardi au dimanche de 10h à 13h (dernière entrée à 12h) et de 14h à 19h (dernière entrée à 18h).
- Du 1er novembre au 31 mars : du mardi au dimanche de 14h à 18h (dernière entrée à 17h).

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LE RELAIS DU VERT BOIS : CHAUMIERE OU LONGERE ?

Comme nous l’avons vu dans un récent article, la chaumière est une maison d’habitation rurale traditionnelle d’Europe occidentale, tirant son nom de sa toiture recouverte de chaume (paille de blé ou de seigle, tiges de roseaux). En France, elle est présente notamment en Normandie et en Brière. La construction des maisons dans la campagne normande permettait aux paysans d’utiliser tous les matériaux communs de leur habitat : de l’eau mélangée à de la terre argileuse, des pierres, du bois en abondance et des céréales cultivées comme le blé ou le seigle.

Bien que de nos jours, outre la signification traditionnelle, on emploie également le mot chaumière pour désigner une habitation familiale ou simplement une vieille bâtisse rurale, le Relais du Vert Bois se définit plutôt comme une maison longère, ou longère, autrement dit une habitation rurale très répandue dans de nombreuses régions françaises, bâtie en longueur, tournant le dos au vent, et construite avec des matériaux d’origine locale (comme le silex et le moellon en Normandie). Elle représente un dérivé, maintenu jusqu’à nos jours, de l’antique maison longue.

Historiquement, il pourrait s’agir d’un emprunt au dialecte du Maine et de l’Anjou. Le mot désignait aussi « une bande de terre ou de pré longue et étroite, en bordure d’un chemin ou d’un bois » : dans cette acception, la plus ancienne attestation connue en littérature se trouve dans le roman Monsieur des Lourdines d’Alphonse de Châteaubriant.

Le concept de « longère » s’applique à des maisons longues, dont les dépendances et pièces d’ouvrage sont bâties en enfilade, selon un plan linéaire, sans former de cour intérieure.

Les longères étaient de manière générale l’habitat des paysans de statut inférieur, journaliers, bordagers ou petits métayers. Comme c’est le cas dans l’histoire du Relais du Vert Bois, il n’est pas rare de rencontrer des longères juxtaposant des parties de différentes époques, des extensions ayant été construites au fil du temps en fonction des besoins en espace des habitants (ainsi que des bêtes) et des moyens dont ils disposaient. Si vous voulez en savoir un peu plus sur l’origine exacte du Relais du Vert Bois, relisez cet article : Les Maisons Forestières, Gardiennes de nos Forêts

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