What else ? C’est bien ce que demande George Clooney dans la publicité non ?
Et oui, « quoi de plus ? » ou « quoi d’autre ? » pour un magnifique déjeuner d’été sur la terrasse du Relais du Vert Bois, sous un soleil radieux, une température de 29°C avec les animaux et la nature en toile de fond…
Nous avons fait le choix de privilégier les haies vives au Relais du Vert Bois, afin de respecter des corridors écologiques permettant de relier les différentes pâtures et parties boisées de la propriété utiles ou nécessaires au déroulement des cycles biologiques de la faune : sites de nourrissage, de repos, d’hibernation, de reproduction, etc.
La haie est aussi un corridor essentiel pour certains champignons forestiers et pour des plantes forestières : soit par le transfert de leurs fruits ou graines par des animaux circulant dans les haies, soit par un bon transfert de pollen de certaines espèces.
Les haies du Relais du Vert Bois sont essentiellement constituées de Charmilles. Ces petits « charmes » (carpinus betulus) ont des des feuilles vertes et marcescentes c’est-à-dire que l’hiver le feuillage sèche mais reste sur les branchages ce qui donne au charme une couleur rouge brun. D’avril à mai des chatons jaunes et verts apparaissent. Les charmilles sont des espèces « mellifères » capable de produire beaucoup de pollen.
C’est un arbre résistant, qui une fois planté en « haies » a la propriété intéressante d’attirer des colonies entières de mésanges. Ces dernières débarrassent notre verger de leurs insectes parasites : car au Relais du Vert Bois nous n’utilisons aucune sorte de produit pesticide ou chimique ! On trouve bien sûr dans nos haies toutes sortes d’oiseaux (comme ici u petit moineau) et sert de refuge à nos hérissons…
Il nous arrive de tailler un tout petit nombre de nos haies (comme celle de la photo ci-contre) afin de garantir une vue intéressante des alentours aux occupants du Relais du Vert Bois…
La haie a un rôle particulièrement bénéfique de régulateur microclimatique : en été, elle offre de l’ombre, et son évapotranspiration augmente la sensation de fraîcheur et la formation plus durable de rosée. La nuit et en hiver, elle offre une protection contre les vents froids.
Alors que j’observais hier le ballet des moissonneuses batteuses à proximité du Relais du Vert Bois, je me disais que le chemin parcouru par les agriculteurs avait été fulgurant depuis l’époque où chevaux, boeufs et mulets servaient à la traction agricole !
L’apparition du matériel agricole lourd découle d’une série de progrès techniques. Ceux-ci ont été permis par le charbon et la machine à vapeur, puis grâce au pétrole et au moteur à explosion et à l’apparition de machines solides et rustiques, développées à l’occasion de la Première Guerre mondiale.
Je lisais il y a peu que l’apparition des grandes moissonneuses-batteuses a été l’une des causes de profondes modifications du paysage agricole et rural, qui se sont notamment faites en Europe au travers des remembrements et dans les pays totalitaires via les regroupements de terres agricoles. Les moissonneuses larges et hautes ne pouvant emprunter les anciens petits chemins, tournant et manœuvrant mal, et nécessitant un sol stabilisé, leur usage n’était pas compatible avec le maintien des réseaux bocagers et de chemins, talus et mares qui les accompagnaient. Leur poids contribue par ailleurs au tassement des sols.
Un des problèmes posé par les moissonneuse modernes qui avancent beaucoup plus vite, et travaillent sur une largeur de coupe très supérieure à ce qu’elle était lors des moissons faites à la main ou avec la traction animale est qu’elles tuent de nombreux animaux cachés dans la cultures.
En effet, la pratique de couvaison de certains oiseaux, au sol dans les champs, compromet nombre de nichées. Pour les espèces les plus sensibles, comme le busard cendré, un rapace migrateur qui passe l’hiver dans la savane africaine, l’évolution des milieux et des usages de l’environnement peut s’avérer catastrophique.
Le busard cendré, qui historiquement faisait son nid au sol dans les marais, a vu l’assèchement des zones humides le conduire à modifier ses habitudes de nidification. Aussi, depuis quelques années, on voit de plus en plus de busards cendrés s’installer dans les champs de céréales, avec le risque de voir leur couvée être détruite lors du passage de la moissonneuse batteuse. En France, des centaines de bénévoles se mobilisent tous les ans (cliquez ici pour pour mieux connaître les actions de la LPO) , pour sauver ces oiseaux d’une mort certaine, et pour empêcher la disparition de cette espèce menacée.
C’est à Pâques qu’on va trouver la pâquerette, une mini marguerite avec la pointe de ses pétales roses ou violacés. Si on la trouve en abondance à Pâques, la paquerette fleurit quand même toute l’année, comme ici au Relais du Vert Bois.
Hier mardi, j’avais décidé de travailler depuis chez moi afin de rester plus concentré sur quelques projets en cours. J’ai profité de l’heure du déjeuner pour me changer les idées, quitter mon ordinateur et…aller tondre ! En observant la hauteur du gazon, je me suis retrouvé nez à nez avec quelques jolies pâquerettes que j’ai décidé de photographier…avec mon Iphone ! Résultat bluffant non ?
L’espèce la plus commune dans nos régions est la pâquerette des prés que l’on trouve dans toutes les pelouses de nos jardins. On a presque mal au coeur à les tondre en même temps que le gazon.
On désigne la pâquerette sous les noms de fleur de Pâques, fleur de pâturage, margriette, ou bien encore petite marguerite…
On peut manger les fleurs ou en faire des tisanes. Elle a des propriétés médicinales « résolutives », c’est à dire qu’elle calme les inflammations. On utilise d’ailleurs la pâquerette pour faire des médicaments homéopathiques qui s’utilisent un peu comme l’arnica.

« Pied de l’homme blanc », disaient les Amérindiens pour désigner le plantain qui serait arrivé en Amérique avec les colons français et anglais, ses semences voyageant clandestinement sur les semelles de leurs chaussures, et se serait implanté dans les accès qu’ils empruntaient.
On en trouve un peu partout aux bords des chemins (comme ici tenu par ma mère lors d’une promenade familiale à proximité du Relais du Vert Bois), dans les prairies et les pelouses.
Considéré jusqu’au début du XXème siècle, comme une plante médicinale majeure, le plantain est aujourd’hui passée de mode. Pourtant, cela mériterait qu’on s’intéresse de nouveau à elle ! Cette modeste plante a de nombreuses propriétés thérapeutiques et des informations sur le plantain ne manquent pas dans la plupart des ouvrages traitant des plantes médicinales.
Le plantain est ainsi aussi efficace pour calmer la toux ou stopper une grippe que pour lutter contre la constipation. Chez les herboristes, on apprend par exemple que l’on peut faire un sirop anti-toux très facilement. Pour ce faire, séchez les feuilles lavées avec un linge propre. Écrasez-les pour en extraire le suc que vous mélangez à du miel à quantité égale. Faites cuire à feu doux pendant 20 minutes. Cela se conserve sans problème au réfrigérateur.
Dans les campagnes, comme ici en Normandie, on use du plantain pour calmer le mal de dents en plaçant dans le conduit de l’oreille un tampon de racine de plantain râpé.
Il existe plus de 200 espèces de plantain, et le genre est répandu un peu partout sur la planète.
Il était une fois une jolie promenade sous les derniers rayons du soleil avec mon épouse Charlotte et nos chiens…
On ne les voit pas sur la photo mais les vaches normandes ne sont pas bien loin !
Une pomme de pin, ça ne se mange pas, parce que bien sûr, ça n’est pas une pomme ! Le vrai nom de la pomme de pin, c’est le cône. Et c’est parce que le pin porte des cônes qu’il fait partie des « conifères« .
Peut-on parler de fruit en rapport avec l’appellation même de « pomme » ? Pas au sens botanique car on parle de fruit uniquement après la transformation de l’organe femelle de la fleur, appelé « carpelle ». Ce dernier renferme les ovules, au sein desquels se trouvent les cellules sexuelles femelles de la plante. Après la fécondation de la fleur, les ovules se transforment en graines et les carpelles en fruits. Il y a donc des graines dans les fruits, puisqu’il y avait des ovules dans les carpelles de la fleur. Seules les plantes qui ont des fleurs font des fruits. CQFD.
Or le pin ne forme pas de fleurs mais des cônes. Les branches portent des cônes mâles qui fabriquent du pollen et des cônes femelles formés d’écailles insérées le long d’un axe. Chaque écaille porte deux gros ovules à sa surface. Les ovules ne sont pas enfermés dans des carpelles : ils sont nus. Pas de carpelles chez les conifères, donc pas de fruits ! Mais des ovules sur les écailles des cônes femelles, donc des graines dans les cônes, les fameuses « pommes » de pin… Désolé pour cette démonstration un brin détaillée mais j’ai dû moi même me faire expliquer le principe par un joyeux forestier pour bien comprendre ce qu’est véritablement une pomme de pin.
J’espère avoir été autant pédagogue que mon interlocuteur rencontré au hasard d’une promenade à proximité du Relais du Vert Bois…
Les pommes de pin sont utilisées de manière plus ou moins inventive et éloignée de leur nature :
- Usages décoratifs par exemple dans des compositions florales.
- Celles de certaines espèces se déployant plus ou moins selon l’humidité ambiante servaient d’indicateur d’hygrométrie.
- Sèches et bien ouvertes, elles permettent de démarrer aisément un feu
Le pignon est la graine à la coquille dure, qui se développe sous chaque écaille de la pomme de pin du pin parasol.
Les pignons peuvent être mangés tels quels après les avoir cassés entre deux pierres (pratiques pour les gourmands). Ils sont très riches en huile (d’où leur rancissement rapide) et très nutritifs. Au goût proche de l’amande, le pignon est consommé en apéritif, il est le compagnon indispensable du basilic pour la confection des pestos italiens et « s’entend » avec tout le monde : fruits, légumes, fromage, poisson, viande, riz, pâtes, etc. Il en faut peu pour que sa saveur originale et unique donne à un plat habituel une nouvelle personnalité…
Dans un monde actuel dominé par les plantes à fleurs, les formes anciennes des plantes terrestres sont discrètes mais persistent depuis des dizaines ou pour certaines des centaines de millions d’années.
Les fougères font partie de la biodiversité actuelle qu’ils enrichissent, sinon par leur nombre, du moins par l’originalité de leur anatomie et de leur mode de reproduction. Ce qui différencie la fougère des autres plantes, c’est que les spores, contrairement aux graines, ne contiennent pas l’embryon de la plante. Chez la fougère, le spore tombe sur le sol alors qu’il n’y a pas eu fécondation.
La fécondation va se produire sur le prothalle qui est une petite lame verte produite par la germination de la spore. Les organes sexuels prennent forme sur les prothalles : les mâles, les femelles ou les deux à la fois. Du prothalle naîtra un oeuf qui à son tour va se transformer en fougère. Les spermatozoïdes ont besoin de l’eau pour voyager. C’est pourquoi en forêt, on retrouve plus de fougères dans des milieux humides…
Au jardin, l’intérêt des fougères réside dans leur feuillage, graphique et très décoratif, et leur aptitude à résister à des conditions de culture difficiles : humidité, obscurité.
Très courantes sous nos latitudes, les fougères forment un couvre-sol dense et très beau, d’aspect typiquement forestier : les merveilleux feuillage des fougères permettent de décorer les coins sombres et humides du jardin voire de prendre bonne place dans une rocaille. Il en existe de nombreuses espèces, caduques – qui dépérissent à l’automne – ou persistantes c’est à dire que les fougères conservent leur feuillage à l’année.
Leurs feuillages sont très variés, parfois assez éloignés de celui que l’on attribue généralement à la fougère. Ainsi, la scolopendre possède de longues feuilles dentelées appelées « frondes », tandis que la fougère dite « capillaire » porte de petites feuilles légères sur des tiges délicates…
Il existe d’innombrables espèces de fougères puisqu’on parle de 10 000 variétés répertoriées !
Au jardin, Les fougères aiment les sols légers, frais, acides, poreux, en situation ombragée. Si vous voyez des fougères en vous promenant autour du Relais du Vert Bois, cela signifie que le sol est acide. Analysez votre sol avant de vous lancer dans la culture de la fougère car elles demandent réellement un sol acide. Un autre type de sol lui conviendrait beaucoup moins bien et elle pourrait ne pas s’y développer.
La fougère sera plantée dans un trou comprenant un mélange composé de terre de bruyère et de terre franche dans des proportions égales avec un peu de sable. On en plante entre 1 et 5 pieds par m2 selon les espèces. Pour s’assurer que la fougère démarre bien, n’hésitez pas à apporter un peu d’engrais ou de compost…
À défaut d’avoir directement accès au jardin d’Eden, n’importe lequel d’entre-nous pourra tout de même créer son petit coin de paradis en respectant quelques règles simples qui attireront à coup sûr nos amis les papillons.
Il y a en effet deux façons d’obtenir que les papillons fréquentent et colorent votre jardin tout l’été :
- leur procurer la nourriture dont ils ont besoin : le nectar
- leur procurer les plantes indispensables à leur reproduction, c’est à dire à leurs chenilles !
S’agissant du nectar, il est notamment recommandé de laisser un petit carré de plantes mellifères. Entre 450 et 500 espèces indigènes en France sont dites mellifères, c’est à dire qu’elles offrent aux abeilles de quoi fabriquer du miel (qui est avant tout la nourriture de la colonie) : nectar, pollen, miellat… Toutes ne peuvent pas être butinées par les abeilles, car la morphologie de la fleur doit s’y prêter (il faut que l’abeille puisse atteindre le nectar ou le pollen). Pour les papillons, encombrés de leurs ailes, c’est encore moins évident : les fleurs à large corolle sont les plus accessibles.
Les plantes à privilégier pour attirer les papillons au jardin sont notamment :
- les plantes aromatiques : thym, romarin, verveine, menthe et sauge
- les fleurs riches en nectar : narcisses, asters d’automne, lantanas, œillets et lavande ou encore chèvrefeuille et aubépine
- les plantes sauvages : trèfles, pissenlits, chardons, ronces, violettes
- les ombellifères comme le fenouil et l’aneth
- le buddleia aussi appelé « arbres à papillons » qui est leur arbuste préféré.
Les systèmes d’ »abreuvoirs à papillons » (coupelle avec eau sucrée) ne sont pas efficaces à 100% : outre leur aspect inesthétique, ces abreuvoirs risquent d’attirer guêpes, mouches et toutes sortes d’insectes, sauf les papillons…
Il est également important de laisser de l’espace entre les plantes afin de permettre à la biodiversité de proliférer et de les varier le plus possible.
Pour attirer les papillons au jardin, il est également utile de laisser un coin de votre jardin en friche afin de permettre à la biodiversité de proliférer; dans tous les cas, les papillons aiment beaucoup les herbes folles.
Les chardons, orties et rumex sont les plantes idéales pour accueillir et nourrir les chenilles qui deviendront des papillons.
Les papillons aiment aussi les recoins à l’abri du vent : près des fleurs à nectar, plantez une haie protégée du vent et des courants d’air, orientée au Sud.
Et bien sûr, il faut proscrire les produits chimiques (engrais et pesticides) car les papillons n’y résisteraient pas. Privilégiez les produits biologiques et les engrais naturels comme le fumier et le compost.
Comme tous les êtres vivants, les papillons ont besoin d’eau. Créer une mare, installer un petit bassin ou une fontaine dans votre jardin invitera les papillons mais aussi les libellules, les abeilles, les coccinelles, les batraciens et les oiseaux… À défaut de mare ou de point d’eau conséquent, une simple petite flaque peut enchanter de nombreux oiseaux pour leur baignade quotidienne. En été, les papillons peuvent même se contenter d’une simple soucoupe d’eau, peu profonde, pour se désaltérer.
Comment les papillons passent-ils l’hiver ? Certains migrent vers les contrées plus clémentes du Maghreb ou même d’Afrique subsaharienne. D’autres laissent la tâche de survivre aux frimas à leurs œufs ou leurs chrysalides, bien protégés dans le sol ou au milieu des végétaux. D’autres enfin commencent à hiverner sous forme adulte dès l’arrivée des mauvais jours. Pour ces derniers, le lierre est indispensable : c’est sous ses feuilles persistantes, bien protégés, qu’ils attendront le printemps. Si vous voulez être parmi les premiers à découvrir des papillons dans votre jardin en mars, laissez se recouvrir de lierre un coin de mur, un grillage ou un vieil arbre.