L’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages que nous soutenons avec une forte conviction) a récemment publié avec l’association MELES (association ayant pour but l’étude et la protection du blaireau) une remarquable brochure intitulée « Vive le blaireau ! ».
Riche en explications détaillées et en illustrations, ce document est censé permettre une meilleure connaissance et protection de cet animal massacré par les chasseurs français. Avec une infinie violence et contre toute logique scientifique, mais avec l’appui des autorités, les chasseurs français se livrent – comme souvent – à une pratique barbare qui n’existe plus qu’en France.
Bien qu’ils soient officiellement interdits, le poison, le gazage ou les collets font toujours l’objet de dérogations. C’est un véritable scandale que dénonce cette brochure inédite : les horreurs du déterrage, avec des chiens et des pinces métalliques géantes sources de grandes souffrances.
Secret, nocturne et mal connu, le blaireau est un animal totalement inoffensif. Avec sa tête noire et blanche, le blaireau est un peu notre panda. Omnivore, il se rend utile à l’équilibre naturel. Il apprécie particulièrement les lombrics : un blaireau adulte en ingurgite annuellement près de cent kilogrammes ! Le blaireau aime aussi beaucoup les grenouilles et les vipères dont le venin ne lui fait aucun effet.
Au menu des repas de notre ami, on trouve une grande variété d’insectes, de rongeurs, de tubercules et de champignons, très rarement des œufs et des jeunes lapins.
Lors des périodes de disette, il lui arrive de prélever quelques épis de maïs dans les champs, mais cela reste très exceptionnel, et ne concerne jamais d’autres cultures comme le blé, l’avoine ou la vigne. Pourquoi donc en vouloir autant à ce pauvre animal autrement que de voir le déchaînement habituel des chasseurs ?
Il est protégé depuis 1992 en Angleterre, où il fait aussi l’objet d’un élevage conservatoire et de réintroduction. En Belgique où le blaireau est également protégé, des passages à blaireaux (écoducs spécialisés, en réalité de simples tuyaux de béton, type canalisations d’égouts) passent sous les routes pour aider les blaireaux à se déplacer sans se faire écraser ou blesser par les véhicules. Cette opération a permis de stopper la diminution de certaines populations.
Le blaireau est sensible à la tuberculose bovine dont on observe la résurgence récente en France mais aussi dans d’autres pays européens. Le Blaireau peut malheureusement contracter la maladie à proximité d’élevages touchés. Détruire des blaireaux sains par chasse ou piégeage peut éventuellement faire venir des individus « colonisateurs » de secteurs infectés et contribuer à étendre une épidémie !
La durée de vie maximum en liberté va de 15 à 20 ans. 50 % des jeunes périssent dans leur première année. La mortalité des adultes reste forte : environ 30 % par an, davantage chez les mâles, d’où la prépondérance des femelles.
Le blaireau est un véritable bâtisseur capable de construire de vastes et profonds terriers, à proximité des mares ou des ruisseaux, mais aussi des arbres abattus, source de jeux et réserve de nourriture. Grand terrassier, pour creuser les galeries de son terrier, il peut remuer jusqu’à 40 tonnes de terre !
Notre « panda français » apprécie aussi la proximité des arbres et buissons à baies, tels que le sureau dont ils se régalent l’époque venue (la prolifération de ces arbres doit beaucoup aux animaux, ils en rejettent les graines dans leurs crottes (ce qui n’empêche pas la germination, bien au contraire).
Très propre, le blaireau fait ses besoins dans des « pots ». Tolérant, il peut partager son terrier avec d’autres espèces comme le putois ou le renard : on a vu des blaireautins jouer avec des renardeaux !
Animal particulièrement sociable et doux, le blaireau aime la vie de famille et les terriers sont souvent habités par plusieurs groupes familiaux ou clans.
Comme le cerf, le chevreuil, le blaireau doit être absolument protégé dans notre pays. Si vous pensez que votre parole compte et que votre sens du devoir prend le pas le pas sur la passivité du plus grand nombre, alors mobilisez-vous et soutenez l’ASPAS !
Pour vous procurer cette brochure très didactique, contacter l’ASPAS par téléphone au 04 75 25 10 00.
Partez également à la découverte de notre panda français en vous rendant sur le site www.meles.fr. La Présidente de l’association, Virginie Boyaval, est une personne dont l’engagement mérite le respect de tous. Elle sillonne la France depuis 2008, pour présenter un magnifique film intitulé « le blaireau, de l’ombre à la lumière » tout en gérant un centre de soins spécifique aux blaireaux. Le film est sans aucun doute le meilleur plaidoyer pour la protection du blaireau. A voir absolument !
Autre lecture que j’ai découvert avec beaucoup d’intérêt : le livre intitulé « Le Blaireau d’Eurasie » disponible dans toutes les librairies en ligne.
Plus utile qu’un hamster, aussi affectueuse qu’un lapin, moins dépendante qu’un chien, plus drôle qu’un poisson rouge, la poule peut être un agréable animal de compagnie.
Si vous êtes convaincu de vouloir des poules, ou si vous voulez approfondir vos connaissances sur le sujet, le livre « Tout Pour Ma Poule » répondra avec précision et humour à toutes les questions que l’éleveur amateur se pose.
Comment convaincre son conjoint d’avoir des poules ? Quelle race choisir ? Comment installer vos nouvelles pensionnaires ? Comment les choyer, les nourrir, les apprivoiser, vivre au quotidien en leur compagnie ? Quels sont les 400 coups que votre poule risque de vous faire voir ? A-t-elle trop froid, trop chaud, pourquoi a-t-elle la crête de travers, la plume en biais, pourquoi refuse-t-elle farouchement de quitter son nid, que faire quand elle s’évade chez le voisin, quand on la laisse un weekend ou pour les vacances ? Pourquoi une poule n’est-elle pas si bête qu’on le dit ?
Enfin, pourquoi avoir une poule est un acte écologique qui contribue à protéger la biodiversité ? Vous l’aurez compris : ce livre pose des questions et apporte des réponses aussi amusantes que très intéressantes…
Dans cet ouvrage iconoclaste, retrouvez les joies et les déboires quotidiens de l’amateur de poules et de ses protégées.

Le 25 janvier dernier, des agriculteurs sont venus manifester devant la préfecture d’Arras pour dénoncer la prolifération d’espèces causant des dégâts aux cultures, notamment les rats musqués et les lapins de garenne.
Certains agriculteurs demandent le retour à l’utilisation de produits chimiques comme la bromadiolone, pour empoisonner légalement les espèces qui posent des problèmes à l’agriculture. L’inefficacité et les dangers de cette méthode sont reconnus. Cet anticoagulant puissant provoque l’intoxication directe (ingestion des appâts) ou indirecte (ingestion des cadavres) de nombreuses espèces, entraînant des répercussions en cascade sur une faune déjà fragilisée par les activités humaines.
En novembre 2011, 14 cadavres de milans royaux et 8 cadavres de buses variables ont ainsi été retrouvés dans le Puy-de-Dôme, sur des parcelles traitées avec ce produit chimique. Face à cette hécatombe, le préfet du Puy-de-Dôme a interdit, le 8 décembre 2011, l’utilisation de la bromadiolone sur les 22 communes du département abritant des dortoirs de milans royaux, rapaces protégés rares. Le préfet a également décidé de déclasser temporairement le renard et les mustélidés de la liste des « nuisibles ».
Ces prédateurs naturels jouent en effet un rôle incontestable de régulation des rongeurs et micromammifères.
La gestion de ces espèces dans le Pas-de-Calais est catastrophique : renard, martre, putois et belette sont classés « nuisibles » et massivement détruits, alors qu’ils constituent les prédateurs naturels des rongeurs. Ce constat a d’ailleurs motivé l’ASPAS à déposer un recours contre ce classement incohérent auprès du Tribunal administratif de Lille.
À titre d’illustration, un renard consomme 3 à 6000 rongeurs par an. Chaque année 5000 renards sont détruits dans le département du Pas-de Calais. Le calcul est éloquent : ce sont des millions de rongeurs qui échappent chaque année à une prédation naturelle !
Par ailleurs, le lapin est un gibier très prisé par les chasseurs qui entretiennent ses populations pour favoriser la poursuite de leur loisir. Des associations spécialisées dans la défense de ce petit gibier oeuvrent ainsi dans le Pas-de-Calais avec comme objectif »de développer le lapin sur l’ensemble du département, petit gibier de base par excellence »… Les agriculteurs se trompent probablement de responsables !
Cette semaine, l’ASPAS a demandé instamment de refuser la lutte chimique aux conséquences catastrophiques sur la chaine alimentaire et de retirer de la liste des « nuisibles » renard, martre, putois et belette sur toutes les communes qui se plaignent des dégâts dûs aux rongeurs. Cette mesure représente le seul moyen efficace, naturel et gratuit pour lutter contre les dégâts causés aux cultures.
Aux Etats-Unis, la société OrthoPets, spécialisée dans la fabrication de prothèses pour animaux a offert quatre nouvelles pattes à Naki’o un jeune chien dont les pattes avaient été rongées par des engelures.
Conçues en fibre de carbone, ces quatre prothèses en fibre de carbone imitent parfaitement les mouvements des muscles et des os. Naki’o peut désormais courir après une balle aussi bien que les autres chiens de son âge. OrthoPets est une société novatrice qui fabrique des prothèses pour une large variété d’animaux du chat, au cheval en passant par le lama et l’outarde.
En Angleterre, le docteur vétérinaire Noel Fitzpatrick a de son côté réussi, pour la première fois, à implanter deux membres artificiels sur Oscar, un chat de bientôt 3 ans, amputé des deux pattes arrière suite à un accident agricole. Les deux broches intra-osseuses ont été façonnées de telle façon à laisser le tissu osseux se développer autour et à l’intérieur de l’implant. Peu de temps après son opération, Oscar a été capable de remarcher, courir et sauter comme n’importe quel chat…
Ces deux histoires en forme de happy end ne sont pas sans rappeler celle d’un petit garçon qui avait fabriqué un petit chariot « maison » pour un lapin paralysé du train arrière.
Loin des concours agricoles, le photographe Thierry des Ouches est parti en quête des animaux de ferme là où ils vivent, dans leur cadre naturel. Chaque photographie de ce bel ouvrage est accompagnée d’une fiche descriptive et détaillée présentée par Alain Raveneau.
Il s’agit donc de transmettre aux jeunes générations une richesse génétique unique et la mémoire de notre heureuse compagnie avec les animaux à plumes et à poils.
« Les Animaux de la Ferme » est un livre que vous pourrez trouver en bonne place au Relais du Vert Bois.
Ce matin…un lapin dans la clairière. Mais au fait…lièvre ou lapin ? Lièvre d’Europe ou lapin de Garenne ?
Lièvre et lapin ont finalement peu de choses en commun :
- Les lièvres, sont en général plus grands que les lapins. Ils ont des oreilles plus longues et une fourrure faite de poils plus longs et noirs au sommet. Les lièvres ont un comportement solitaire. Ils nichent en plein air dans un gîte, un trou peu profond.
La saison des amours du lièvre commence dès la fin décembre. La femelle appelée « hase » met bas jusqu’à l’automne, 2 à 4 portées de 2 à 4 levrauts chacune qui naissent avec les yeux grands ouverts, couverts de poils et sont capables de courir quelques minutes après leur naissance, prêts à fuir en cas de danger.
Le lièvre est un animal nocturne. C’est la nuit qu’il s’accouple et qu’il recherche sa nourriture, composée de toutes les semences et plantes de bois, des champs, des prés, des vignes. Il ne s’attaque aux écorces des jeunes arbres qu’en cas de disette, lorsque l’hiver est rigoureux.
- Les lapins sont divisés en plusieurs genres. Ils ont une silhouette moins élancée, des oreilles moins grandes et des pattes nettement plus courtes.
Les lapins vivent en groupe d’une dizaine d’individus dont les terriers communiquent, plusieurs familles se regroupent en colonies constituant une garenne. Les lapereaux naissent aveugles et nus, et doivent donc rester cachés dans un nid sous terre pendant plus d’une semaine avant de sortir à l’air libre.
Issu du lapin européen, le lapin domestique est élevé dans le monde entier.
Depuis 3 ans, la maison d’arrêt de Strasbourg expérimente un concept un peu particulier… Derrière leurs barreaux, des détenus s’occupent, chaque jour, d’animaux. Un moyen d’égayer le quotidien et d’apaiser les tensions dans la prison.
Gerbilles, colombes, lapins, hamsters et furets… La maison d’arrêt de Strasbourg prend parfois des allures de ménagerie. Tout a commencé avec l’arrivée de la zoothérapeute Patricia Arnoux, il y a 3 ans. C’est elle qui a instauré la « médiation animale », pensant que la présence d’un chien, d’une souris ou d’un oiseau pouvait contribuer à réhumaniser la prison.
Un succès. Les détenus se pressent pour devenir « référents » d’un animal, mais la liste d’attente est longue. A l’intérieur de la prison, des locaux accueillent ces animaux, qui ont tous connu un passé difficile, marqué par l’abandon ou la violence. Ici, chaque détenu prend soin de son animal, qui doit, lui aussi, se réparer.
Après l’ouverture d’un local dans le quartier des hommes, Patricia Arnoux, soutenue par l’association Taac, a pu mettre en place récemment un petit espace dans le quartier des femmes. Une expérience que l’association aimerait étendre à d’autres prisons, en formant de nouvelles personnes qui, comme Patricia Arnoux, pourront accompagner les détenus dans leur relation à l’animal.
► Association Taac (The Animal Affinity Club) dont l’ambition est de contribuer à rendre le monde plus humain grâce à la présence et à la médiation animale.
► Autre association de médiation animale dans les prisons en France : Association de zoothérapie du Bassin Rennais
► Sur le blog de la médiation animale, découvrez une vidéo et une interview de Patricia Arnoux, intervenante en médiation animale dans les prisons, dans laquelle elle raconte son parcours, le but son association Evi’dence, sa manière de travailler en milieu carcéral…
Mammifère agile et discret, magnifique par sa fourrure couleur chocolat décorée d’une bavette jaune-chamois, et agile comme un écureuil dans ses mouvements, la martre (souvent confondue avec la fouine qui a elle une bavette de couleur blanche) est est un petit animal extrêmement doué pour grimper aux arbres en enserrant le tronc ou les branches.
Après avoir connue la quasi extinction dans de nombreuses régions d’Europe, car considérée dans certains pays comme nuisible, la martre est de retour comme ici lors d’une belle rencontre au coucher du soleil, en forêt de Bord à moins de 800 mètres du Relais du Vert Bois.
La martre est un animal nocturne qui quitte sa tanière pour passer le plus clair de son temps à chasser dans les arbres et à marquer son territoire. Pour cela, elle s’arrête de temps à autre au cours de ses déplacements, et frôle de son arrière-train l’endroit qu’elle a choisi. Comme son domaine peut atteindre près de 25 km2 et qu’à la saison des amours, il peut y avoir plus de 150 sites de marquage, son « tour de contrôle » lui prend…des heures !
Son régime alimentaire est carnivore, insectivore et frugivore. En toutes saisons, la Martre mange des mulots, des loirs, des musaraignes, des muscardins et des campagnols (le lapin peut remplacer les campagnols s’il abonde). Elle se délecte aussi des passereaux (merle, grive, pinson, troglodyte, mésange, etc.), des pigeons et des batraciens. En été, la Martre mange beaucoup de Coléoptères (scarabées et carabes) et des fruits (jusqu’à 50 à 70 % du poids de la nourriture). Elle pille parfois les nids d’abeilles et de guêpes, à la recherche d’un miel qu’elle affectionne tout particulièrement ! En hiver, les cadavres forment 30 à 40 % de son alimentation.
Il est important de noter que la prédation exercée sur l’écureuil ne peut le faire disparaître : au contraire, elle assure la bonne santé de l’espèce puisque la martre élimine principalement des animaux affaiblis pour diverses raisons (maladies, accidents). Elle joue donc un précieux rôle sanitaire en prévenant les épizooties.
La martre s’abrite généralement dans des cavités d’arbres situées en hauteur, ainsi que dans les abris d’oiseaux de proie, les nids de Pic noir, les vieux nids d’écureuils ou les grands nichoirs (chouette). Lorsqu’elle ne trouve pas ces abris arboricoles, elle se dissimule alors dans des crevasses de rochers, des tas de brindilles. Elle s’installe parfois dans un terrier de Blaireau (occupé ou non).
Une feuille, un écureuil, des petits lapins, la rosée du matin, de jolis paysages où courent des enfants sages, le parfum des fleurs du jour, le chant de l’eau qui court… L’ouvrage « Le bonheur est dans le pré » rend hommage aux poètes et à la nature.
De très belles illustrations signées de notre talentueux cousin Olivier Desvaux servent d’écrins aux seize textes de cet album, qui a des couleurs extrêmement printanières.
Les poèmes de Robert Desnos (Il était une feuille), Anna de Noailles (Chaleur), Jean-Baptiste Clément (Le Temps des cerises), Arthur Rimbaud (Sensation) et autres auteurs bénéficient de décors qui leur permettent de littéralement rayonner.
Les illustrations rendent compte de la beauté des paysages évoqués, de la sensibilité des poètes et de leur regard porté sur la nature.
C’est un album doucement nostalgique qui donne envie de respirer très fort l’air des grands espaces. Les humains se fondent dans les paysages, comme dans une communion de sensations. Les champs et les petits bois dégagent une ambiance rassurante ; ils sont peints avec tendresse dans une vision synthétique réussie.
Un joli livre à offrir ou à s’offrir !