Dans la lignée de son best-seller Plaidoyer pour l’altruisme, Matthieu Ricard, moine bouddhiste et docteur en biologie moléculaire, invite à étendre notre bienveillance à l’ensemble des êtres sensibles dans son nouvel ouvrage Plaidoyer pour les animaux.
Nous aimons les animaux, mais nous les tuons et les mangeons aussi. Chaque année, les hommes tuent 60 milliards d’animaux terrestres et 1 000 milliards d’animaux marins pour leur consommation. Rien qu’en France, chaque jour, près de 500 000 bovins, ovins et porcins sont tués dans les abattoirs, loin des yeux, loin du coeur. Une volaille destinée au marché alimentaire ne vit qu’un soixantième de son potentiel de vie.
A Chicago, une étude a montré que 50 % des enfants des classes moyennes ne faisaient pas le lien entre le steak du hamburger et l’animal dont il provient.
Tout en s’appuyant ainsi sur des dizaines de données chiffrées qui font froid dans le dos, le moine et scientifique (qui est aussi, rappelons-le, le fils du philosophe agnostique Jean-François Revel) précise que son propos « n’est ni de condamner, ni d’imposer aux gens ce qu’ils doivent faire ; c’est une supplique, je dis juste : essayez de ne pas détourner le regard et après, tirez-en vos propres conclusions, en votre âme et conscience. »
L’homme mange de la viande depuis toujours ? Pour l’auteur, l’argument historique ne tient pas : « il était aussi parfois cannibale, et nous n’en déduisons pourtant pas qu’il est acceptable d’être cannibale aujourd’hui ». Pas plus que celui au nom de la tradition, puisque certaines civilisations, comme les Aztèques, sacrifiaient des humains, par tradition cultuelle.
L’auteur ne s’intéresse pas seulement à la question du régime alimentaire et à ses pendants. Élevage industriel, jugements moraux, dilemme de l’expérimentation animale, vivisection, trafic de la faune sauvage, objet de divertissement ; tout est passé au crible.
Son engagement dans la lutte contre l’élevage intensif, notamment des lapins de la filière viande qui vivent dans des conditions faisant frémir, est visible sur le site de l’association L214, une organisation de défense des animaux de consommation.
Matthieu Ricard se défend de tout jugement : « loin d’accabler quiconque, mon but est d’inspirer et de partager les connaissances scientifiques qui devraient nous amener à transformer nos comportements et nos mentalités dans toutes les formes de relations que nous entretenons avec les animaux ».
Magnifiquement documentée – comme toujours chez cet auteur à l’érudition éblouissante, qui s’appuie sur des sources historiques et philosophiques glanées au cours de ses incessantes recherches –, la réflexion de Matthieu Ricard dépasse largement la seule question de l’alimentation. En réalité, c’est l’omnipotence de l’homme, à tous égards – dans les univers du cirque, de la corrida, de la chasse… –, que cet amoureux de la vie sous toutes ses formes questionne avec vigueur.
De quel droit, au fond, nous croyons-nous tout permis ?
Plus on s’y prend tôt, meilleur sera le résultat.
Fortes de ce constat, Florence Pinaud et Anne-Lise Combeaud se sont saisi l’une de sa plume, l’autre de ses crayons, et toutes deux ont publié un bijou de livre pour enfants : Respecter les animaux à petits pas (Ed. Actes Sud Junior, 80 pages, 12,70 €).
A mettre donc sans réserve entre toutes les petites mains de plus de 8 ans. Et même de plus jeunes, pour peu qu’on veuille bien les accompagner dans leur exploration.
Dans cet ouvrage aux dessins frais et attrayants, il y a en effet beaucoup à lire. Beaucoup à apprendre aussi, à comprendre et à découvrir.
« Les hommes sont parfois bizarres : ils disent aimer les animaux, mais ne se gênent pas pour les chasser, les traquer pour leur peau, leurs défenses ou leur viande, les faire travailler, les enfermer, les exploiter, et même les faire jouer dans un cirque… Tout ça sans leur demander leur avis, bien sûr », annonce l’auteur en quatrième de couverture. Et de l’assurer à ses jeunes lecteurs : « Grâce à ce livre, tu découvriras comment l’histoire des animaux et celle des hommes se mêlent étroitement, et pourquoi il est nécessaire de lutter pour le respect des animaux qui nous entourent. »
J’ouvre donc, un peu inquiète à l’idée de m’embarquer pour le pays des Bisounours et des bonnes intentions… Et je découvre un modèle de livre pédagogique. Evoquant Aristote, Montaigne, les Cathares et les Egyptiens sans être pontifiant. Employant des mots compliqués – spécisme, éthique animale, euthanasie – sans être rébarbatif ni faire perdre le fil. Retraçant en courts paragraphes la complexité des rapports nourris de tous temps entre eux et nous.
Depuis l’homme préhistorique, qui cherchait à se protéger des animaux et à survivre parmi eux, jusqu’à l’époque actuelle, où il devient admis que nos compagnons à poils et à plumes ont aussi des droits.
« Cette récente prise de conscience est en passe de modifier profondément les rapports entre l’humain et l’animal », affirme Florence Pinaud, par ailleurs journaliste en presse écrite dans les domaines économique et social. « Les éthologues, qui étudient les mœurs animales, ont montré que les animaux sont sensibles à la douleur, communiquent, sont capables de mentir, de rire, d’établir des stratégies. Malgré ces avancées, les abus envers les animaux restent fréquents : conditions d’élevage souvent cruelles, expériences menées par des laboratoires sur des animaux cobayes, nombreuses menaces sur les espèces ou actes de maltraitance envers les animaux de compagnie. Sous la pression des associations et de certaines stars, les gouvernements commencent à prendre des mesures de protection, mais il reste beaucoup à faire ! »
Exposés sous forme de courts chapitres – « Les premiers défenseurs des animaux », « La science explore leurs mystères », « Les animaux ont-ils une conscience », « Les cobayes de laboratoire », « Quand les animaux finissent dans nos assiettes », « Les mauvaises raisons pour ne rien changer », etc. –, tous ces aspects sont abordés de façon simple et directe. Tout le contraire du langage bêtifiant (tiens ! revoilà les bêtes…) que l’on prend parfois pour parler aux enfants. Comme si ces petits êtres, eux non plus, ne pouvaient rien comprendre. Un livre instructif et lumineux, dont on peut user et abuser !
Le paysage est à couper le souffle…
La lumière dorée de l’automne voile à perte de vue un chapelet de volcans. A 1 400 mètres d’altitude, le regard embrasse la chaîne des Puys, au coeur de l’Auvergne. Quatre-vingts dômes en sommeil – mais potentiellement actifs –, dont les sommets s’égrènent sur 32 kilomètres : à l’Est de la faille de Limagne, une dépression de 300 mètres dans laquelle s’épanouit la ville de Clermont-Ferrand.
« La chaîne des Puys et faille de Limagne » est un paysage géologique unique qui s’est porté candidat, lundi 15 octobre, à l’inscription sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, au titre de « bien naturel à valeur universelle exceptionnelle ».
Aujourd’hui, 962 biens sont inscrits sur la liste de l’Unesco. Seuls 20 % d’entre eux le sont au titre de « bien naturel », la grande majorité ayant été sélectionnéé dans la catégorie des sites culturels. Les candidats-paysages sont donc l’objet de toutes les attentions de la part de l’UNESCO.
Des 38 sites français déjà inscrits au Patrimoine mondial, seulement trois sont dits « naturels » : le golfe de Porto en Corse, les lagons de Nouvelle-Calédonie et les pitons et les cirques de la Réunion. Aucun site de l’Hexagone n’y figure : le mont Perdu (Pyrénées) y est inscrit comme « bien mixte » transfrontalier, car partagé par la France et l’Espagne.
Quels sont les atouts de la chaîne des Puys ? Une préservation et une gestion durable du territoire mises en place depuis 30 ans, à l’initiative du conseil général du Puy-de-Dôme et du Parc naturel régional des volcans d’Auvergne, créé en 1977. Cette protection a été renforcée en 2000 par son classement au titre de la loi de 1930 des monuments et des sites, et en 2008 par l’obtention du label « Grand site de France » du Puy de Dôme. S’ajoute au dispositif Vulcania, complexe pédagogique et ludique d’information sur la planète Terre et les volcans, qui fête ses dix ans.
Depuis cet été, un train rapide grimpe jusqu’au sommet du puy de Dôme. Une version moderne de l’antique tortillard qui ne fonctionnait plus depuis des lustres . Désormais, la route d’accès est fermée et l’on redescend par les sentiers balisés à la rencontre des bergers à l’estivage. Les volcans étaient masqués par les hêtres et noisetiers prolifiques. Mais, en broutant, brebis et moutons dégagent les cratères et les courbes des volcans…
Le 21 janvier 2013, la France désignera ses deux candidats, comme le stipule le règlement onusien – sont aussi en course la grotte Chauvet (Dordogne) et les paysages culturels de Champagne et de Bourgogne. Le palmarès de l’Unesco est attendu pour l’été 2014.
Après la Grèce, la Grande-Bretagne. Le ministère de l’Environnement britannique a annoncé la semaine dernière la mise en place de lois dans les deux ans à venir qui proscriront les spectacles mettant en scène des animaux sauvages dans les cirques. Nous vous en parlions récemment au travers de récents articles.
Même si l’interdiction ne sera pas effective tout de suite, il s’agit là d’une grande victoire pour les défenseurs de la cause animale, qui se battaient depuis des années pour que Londres renonce à l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques. Un succès d’autant plus éclatant que le ministère s’est même proposé de participer à la recherche de nouvelles maisons d’accueil pour les bêtes concernées.
Cette décision intervient à la suite d’une campagne de sensibilisation destinée à attirer l’attention sur ces animaux en captivité, et notamment sur « Anne », le plus vieil éléphant d’Europe, toujours présent sur les pistes de cirques. D’après le journal britannique Guardian, entre 35 et 50 animaux sauvages seraient aujourd’hui utilisés à des fins de divertissement en Grande-Bretagne. Les militants avaient dans un premier temps sermonné le ministre de l’environnement anglais, qui avait expliqué qu’une interdiction n’était pas possible en raison de la réglementation européenne, avant de changer d’avis.
Plusieurs obstacles doivent toutefois encore être franchis. Célèbre pour ses zèbres et chameaux, le cirque Mondao a en effet indiqué qu’il allait probablement contester l’interdiction. Membre de l’Association européenne du cirque, il s’était déjà inscrit en faux contre ce type de loi en Autriche, affirmant que le fait que des animaux soient blessés ou en détresse à cause des voyages et des conditions de vie n’est pas prouvé scientifiquement. Sur son site internet, Mondao a tout de même veillé à ce que son image ne soit pas trop assombrie, en expliquant que lorsque le cirque se déplace, les animaux sont les derniers à être chargés et les premier à être déchargés, et que sept personnes sont employées pour prendre soin d’eux.
Mais pour les associations de protection animale ces mesures ne sont pas suffisantes. Elles ont par aileurs appelé le ministre à accélérer la mise en application de la loi. En attendant, le gouvernement a d’ores et déjà introduit un régime plus sévère de licences pour les cirques détenant des animaux sauvages. Des célébrités comme Pink, Demi Moore et Olivia Munn, qui militent pour la même cause aux Etats-Unis, espèrent que l’Oncle Sam suivra l’exemple britannique. Au train où vont les choses, leur rêve semble réalisable.
La Grèce s’illustre en dehors de ses turpitudes financières : début février 2012, le gouvernement grec a décidé d’interdire les numéros de cirque mettant en scène des animaux.
Un tigre qui bondit dans un cerceau en feu, un éléphant qui marche sur un ballon, des chevaux qui se cabrent au claquement d’un fouet, ou encore des singes qui font les pitres… Ces pratiques sont à présent prohibées dans les cirques grecs. Le gouvernement a en effet pris la décision d’y interdire les spectacles d’animaux, qu’ils soient sauvages ou non.
Dénonçant l’ « esclavage » auquel sont réduits les animaux dans les cirques, et soulignant le danger auquel ils sont chaque jour exposés, notamment dans les cirques itinérants, l’association internationale One Voice précise sur son site internet que « Cette prise de position du gouvernement grec est non seulement un grand pas pour ce pays, mais elle marque aussi un tournant décisif à l’échelle européenne. »
La pression exercée par des ONG locales puis des proscriptions prises au niveau communal avaient incité Athènes à se pencher sur la question. La disposition a ainsi été proposée en mars dernier par le Ministère du Développement rural et de l’Alimentation. Elle entre maintenant en vigueur, et la Grèce rejoint de fait la liste des pays où les animaux sont interdits dans les cirques (c’est notamment le cas en Autriche, en Croatie, au Danemark, en Estonie, en Finlande, en Norvège, au Portugal, en République Tchèque et en Suède). En Hongrie, seuls les éléphants, les rhinocéros, les primates et les animaux capturés y sont persona non grata. Au-delà des frontières de l’Europe, les spectacles d’animaux ont été abrogés par le Costa Rica en 2002 et par la Bolivie.
D’une manière générale, des durcissements de la législation sont en cours d’élaboration dans de nombreux pays d’Amérique latine et aux Etats-Unis. Toutefois, les textes ont globalement peu voire pas du tout changé en Afrique et en Asie (excepté en Inde et en Chine).
En France, ces spectacles ont toujours lieu, et seul l’arrêté du 18 mars 2011 fixe « les conditions de détention et d’utilisation des animaux vivants d’espèces non-domestiques dans les établissements de spectacles itinérants. » De nombreuses associations continuent à faire pression pour aboutir à une interdiction. En attendant, des décisions sont prises au niveau local, comme le montre l’initiative de Dominique Voynet, maire de Montreuil (Seine-Saint-Denis), qui en 2008 avait interdit aux cirques utilisant des animaux de se produire dans sa commune. L’une des exceptions qui confirment la règle ?
Si le sujet vous intéresse, relisez nos différents articles parus dans www.naturablog.com le 27 novembre 2011 ainsi que le 4 octobre 2011.
C’est une anecdote célèbre. Le 3 janvier 1889, à Turin (Italie), le philosophe et poète Friedrich Nietzsche se jette, en pleurant, au cou d’un cheval de fiacre épuisé et brutalisé par son cocher. Il interdit à quelconque d’approcher avant de perdre connaissance. Après cet évènement, Nietzsche n’écrivit plus jamais et sombra dans la folie.
Peut-être que cet évènement ne dit-il rien d’autre que la folie d’un homme. Peut-être pouvons-nous y voir un grand philosophe de notre histoire absolument bouleversé par un animal qui souffre…
Apparue dans l’Antiquité, la question de la souffrance animale est aujourd’hui un sujet qui mobilise un grand nombre de personnes à travers le monde. Animaux d’élevage, animaux de compagnies, NAC (nouveaux animaux de compagnie), animaux dans les parcs zoologiques ou dans les cirques, et même animaux sauvages bénéficient désormais de protections qui, bien qu’elles divergent en fonction des catégories d’animaux et des Etats, convergent toutes vers la reconnaissance d’un droit : le droit de ne pas être maltraité.
Le droit français distingue deux grandes catégories d’animaux : les animaux sauvages d’un côté, et les animaux domestiques de l’autre, c’est-à-dire n’importe quel animal « détenu ou destiné à être détenu par l’homme pour son agrément. » Parmi les animaux domestiques, on trouve là aussi deux catégories : les animaux de compagnie et les animaux d’élevage.
Depuis une loi de 1976, le droit des animaux en France est guidé par trois grands principes : l’animal est un être sensible qui doit être placé dans des conditions de vie compatibles avec ses impératifs biologiques ; il est interdit d’exercer des mauvais traitements envers les animaux et il est interdit d’utiliser des animaux de façon abusive.
Le philosophe Peter Singer donne dès 1975 avec son ouvrage La Libération Animale une nouvelle dimension à la prise de considération des animaux. Il l’aborde sous un jour utilitariste, c’est-à-dire en considérant que le but de la société et de l’éthique est de fournir « le bien être maximal pour le plus grand nombre », y compris les animaux puisque ces derniers peuvent aussi, comme les êtres humains, ressentir de la souffrance.
C’est à partir du XIXe siècle que les premiers grands mouvements de défense des animaux voient le jour avec la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals en Angleterre en 1824. En France, la Société Protectrice des Animaux (SPA) existe depuis 1845. À l’heure actuelle, ces mouvements se sont internationalisés. Ils fournissent des services comme l’accueil d’animaux abandonnés, l’adoption, les soins aux animaux blessés ou encore en militant en faveur de lois contre l’exploitation des animaux, la cruauté et la maltraitance.
Certains mouvements et certains militants versent dans des actions plus déterminées, parfois qualifiés « d’écoterrorisme », l’Animal Liberation Front et d’autres groupes sont ainsi classés comme terroristes ! Adeptes de l’action directe, ils n’hésitent pas à libérer des animaux emprisonnés.
Pratiqué notamment pour l’alimentation humaine (mais aussi pour les laboratoires médicaux, les cosmétiques ou encore la production de fourrures), l’élevage a pris au cours des dernières décennies des proportions industrielles qui sont pour l’heure difficilement compatibles avec le bien-être animal. Cochons, poules et poulets – pour ne citer qu’eux – sont entassés dans d’immenses hangars où ils ne voient jamais la lumière du jour et où ils ne peuvent quasiment pas bouger. Le Code rural et les directives européennes prévoient pourtant qu’ils doivent être placés « dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de leur espèces et que toutes les mesures doivent être mises en œuvre pour leur éviter des souffrances lors de l’élevage, le parcage, le transport et l’abattage » – l’étourdissement est par exemple obligatoire excepté pour l’abattage rituel. Enfin, les expériences biologiques médicales et scientifiques doivent quant à elles être limitées aux cas de stricte nécessité.
Changer ses habitudes alimentaires est une prise de conscience doublée d’un engagement personnel : certains régimes alimentaires peuvent être guidés par une volonté de boycott et de défense des animaux. Le végétarisme (régime alimentaire qui exclut la chair des animaux, y compris les poissons) et le végétalisme (régime alimentaire qui exclut tout produit d’origine animale comme le lait ou les œufs) s’inscrivent dans cette tendance, même si ces pratiques restent minoritaires en France où elles concernent à peine plus de 2 % de la population. Sans aller jusque-là, il suffit parfois de revoir certaines habitudes alimentaires pour déjà lutter contre la souffrance animale. En choisissant des œufs de poules élevés en plein air par exemple, ou en favorisant certaines filières plus respectueuses du mode de vie des animaux et qui sortent de ce que l’exploitation animale et l’élevage intensif ont de plus scandaleux.
Le Droit des animaux de compagnie mérite d’être réformé. En France, près de deux foyers sur trois possèdent un animal de compagnie et l’on estime à plus de 18 millions le nombre de chiens et de chats. Le droit français insiste sur le bien-être des animaux de compagnie et l’article 521-1 du Code pénalpunit sévèrement (2 ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende) le fait de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique ou de lui infliger des sévices graves. Le fait d’abandonner par exemple un chien sur la voie publique peut être assimilé à un tel acte de cruauté. Or d’après la SPA, la France est le pays européen où l’on abandonne le plus d’animaux de compagnie.
En France, des règles existent à propos des conditions de détention des animaux de cirque, mais seules quelques villes ont pris des arrêtés interdisant la présence d’animaux dans des cirques sur leur territoire. De nombreuses associations militent pour une interdiction à l’échelle nationale, à l’image de ce qui se fait à l’étranger, notamment en Amérique du Sud ou en Europe, où les interdictions d’animaux dans les cirques se sont propagées de ville en ville avant d’être adoptées au niveau national.
Les parcs zoologiques sont également soumis à une réglementation stricte, mais plusieurs rapports d’ONG ont pointé du doigt les nombreux zoos en Europe, y compris en France, qui ne se conforment pas à la réglementation européenne. Enfin, les peines prévues par le Code pénal français ne s’appliquent curieusement pas aux courses de taureaux ou aux combats de coqs lorsque ces pratiques relèvent de traditions locales. Les mentalités évoluent cependant puisqu’au mois d’août 2011, la Catalogne a décidé d’interdire la corrida.
La protection des animaux sauvages face à la souffrance concerne surtout les activités de chasse. Ces dernières sont au centre de vives polémiques entre les défenseurs de la Nature, qui les jugent cruelles et disproportionnées, et les chasseurs qui se présentent en garants de traditions et investis d’un rôle de régulation des espèces. En France, les animaux sauvages ne bénéficient pas de protection particulière puisqu’en vertu d’une notion de droit romain, ils sont considérés comme des Res nullius, c’est-à-dire qu’ils n’appartiennent à personne jusqu’au moment où ils sont chassés. Toutefois, les parcs nationaux et certaines dispositions légales offrent leurs protections à certaines espèces.
Ainsi, la réglementation sur la chasse distingue trois catégories d’espèces : les espèces protégées qu’on ne peut pas chasser et les autres pour lesquels la chasse est autorisée dont les espèces dites « nuisibles » qui sont soumises à des plans de chasse. La loi a interdit certaines pratiques de chasse comme l’usage des pièges à dents, mais les défenseurs de la nature appellent à l’interdiction d’autres types de pièges comme ceux à colle ou encore de la chasse à courre.
Défense des animaux et protection de l’environnement sont souvent associés. Pour autant, ils ne sont pas identiques. C’est pourquoi on oppose parfois les animalistes (défenseurs des animaux) aux environementalistes (un anglicisme qui désigne plutôt ceux qui se préoccupent d’avantage des écosystèmes). Certains défenseurs de l’environnement peuvent accepter que des groupes d’animaux soient tués pour respecter des équilibres écologiques. Ils vont par exemple encourager l’élimination des rats ou même des hérissons sur certaines îles qui hébergent des oiseaux protégés – les rongeurs sont responsables de plusieurs extinctions. A l’inverse, ils critiqueront certaines pratiques liées aux animaux domestiques, à leur entretien et à leur impact sur la planète. Les différences entre ces deux sensibilités sont assez floues et flexibles ; elles n’empêchent pas celles et ceux qui s’en réclament de se retrouver sur les questions principales de la préservation de la planète.
Ici au Relais du Vert Bois, tous nos amis à poils et à plumes sont « rois » et nous sommes particulièrement fiers de leur offrir une vie paisible à l’abri de tout stress inutile…
Le cinéma réserve encore de bien belles surprises comme avec le film intitulé « La Clé des Champs », une invitation délicate à la rêverie en même temps qu’un retour à nos émotions d’enfance…
Dans ce conte, deux enfants solitaires tombent amoureux d’une mare abandonnée et sont fascinés par ce lieu sauvage et secret, rempli de créatures merveilleuses, fantastiques ou…cauchemardesques !
Les libellules volent tels des hélicoptères, les araignées d’eau ressemblent à des créatures de science-fiction, les tritons prennent des allures de dinosaures tandis que les rainettes, suspendues à un jonc se prennent pour les acrobates de cirques..
Ce théâtre extraordinaire, empreint de poésie, est rythmé par la voix off de Denis Podalydès et la musique de Bruno Coulais. Un film qui n’est pas sans rappeler l’univers 100% nature présent au Relais du Vert Bois. Vous comprendrez mieux notre coup de coeur pour ce film à voir…et à revoir.
La chambre haute du parlement allemand, le Bundesrat, a interdit en fin de semaine singes, ours, éléphants, girafes et hippopotames dans les cirques.
Estimant que les cirques ne pouvaient pas offrir des conditions de vie adéquates à ces animaux, le Bundesrat a interdit leur présence à compter du 1er décembre 2011. Il critique notamment le fait que ces animaux passent une grande partie de leur vie dans des espaces étroits, ce qui les rend malades à divers degrés ou les tue.
Cette décision a été saluée par les associations de protection des animaux, qui la réclamaient depuis de nombreuses années. Quand la France, suivra-t-elle les sages décisions de son homologue allemande ?
Le Pérou a de l’avance sur la France en la matière, puisque le pays a récemment fait voter une loi exemplaire interdisant d’utiliser des animaux dans les cirques.
Cette décision fait suite à des rapports scientifiques, des actions portées par des associations de protection animale locales ainsi qu’à Animal Defenders International (ADI). Cette ONG récolte depuis 10 ans des images de mauvais traitements infligés dans les cirques, principalement en Europe et aux Etats Unis.
En Europe, seuls l’Autriche et le Portugal ont d’ores et déjà adopté des lois allant dans ce sens. L’association One Voice (que le Relais du Vert Bois soutient activement) continue le combat, certaine que les citoyens européens, à l’image du peuple péruvien, aspirent à un monde sans violence et respectueux de tout être vivant. En signant massivement la pétition, chacun fera entendre son refus de la souffrance au nom du divertissement. En exprimant ce qu’il y a de plus précieux dans notre humanité, les animaux retrouveront à nos côtés une vie paisible et digne d’eux.
Agissons pour que ce vote de l’espoir soit suivi de nombreux autres et, rêvons un peu, que la France soit la prochaine à donner l’exemple !