PLAIDOYER POUR LES ANIMAUX

Dans la lignée de son best-seller Plaidoyer pour l’altruisme, Matthieu Ricard, moine bouddhiste et docteur en biologie moléculaire, invite à étendre notre bienveillance à l’ensemble des êtres sensibles dans son nouvel ouvrage Plaidoyer pour les animaux.

Nous aimons les animaux, mais nous les tuons et les mangeons aussi. Chaque année, les hommes tuent 60 milliards d’animaux terrestres et 1 000 milliards d’animaux marins pour leur consommation. Rien qu’en France, chaque jour, près de 500 000 bovins, ovins et porcins sont tués dans les abattoirs, loin des yeux, loin du coeur. Une volaille destinée au marché alimentaire ne vit qu’un soixantième de son potentiel de vie.

A Chicago, une étude a mon­tré que 50 % des ­enfants des classes moyennes ne faisaient pas le lien entre le steak du hamburger et l’animal dont il provient.

Tout en s’appuyant ainsi sur des dizaines de données chiffrées qui font froid dans le dos, le moine et scientifique (qui est aussi, rappelons-le, le fils du philosophe agnostique Jean-François Revel) précise que son propos « n’est ni de condamner, ni d’imposer aux gens ce qu’ils doivent faire ; c’est une supplique, je dis juste : essayez de ne pas détourner le regard et après, tirez-en vos propres conclusions, en votre âme et conscience. »

L’homme mange de la viande depuis toujours ? Pour l’auteur, l’argument historique ne tient pas : « il était aussi parfois cannibale, et nous n’en déduisons pourtant pas qu’il est acceptable d’être cannibale aujourd’hui ». Pas plus que celui au nom de la tradition, puisque certaines civilisations, comme les Aztèques, sacrifiaient des humains, par tradition cultuelle.

L’auteur ne s’intéresse pas seulement à la question du régime alimentaire et à ses pendants. Élevage industriel, jugements moraux, dilemme de l’expérimentation animale, vivisection, trafic de la faune sauvage, objet de divertissement ; tout est passé au crible.
Son engagement dans la lutte contre l’élevage intensif, notamment des lapins de la filière viande qui vivent dans des conditions faisant frémir, est visible sur le site de l’association L214, une organisation de défense des animaux de consommation.

Matthieu Ricard se défend de tout jugement : « loin d’accabler quiconque, mon but est d’inspirer et de partager les connaissances scientifiques qui devraient nous amener à transformer nos comportements et nos mentalités dans toutes les formes de relations que nous entretenons avec les animaux ».

Magnifiquement documentée – comme toujours chez cet auteur à l’érudition éblouissante, qui s’appuie sur des sources historiques et philosophiques glanées au cours de ses incessantes recherches –, la réflexion de Matthieu Ricard dépasse largement la seule question de l’alimentation. En réa­lité, c’est l’omnipotence de l’homme, à tous égards – dans les univers du cirque, de la corrida, de la chasse… –, que cet amoureux de la vie sous toutes ses for­mes questionne avec vigueur.

De quel droit, au fond, nous croyons-nous tout permis ?

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PLUS DE TESTS SUR LES ANIMAUX POUR LES COSMÉTIQUES

Ça y est (enfin !) : les produits cosmétiques ayant fait l’objet de tests sur les animaux ne peuvent plus être mis sur le marché dans l’Union européenne.

La dernière étape prévue dans l’élimination progressive de l’expérimentation animale pour les crèmes, parfums, savons, shampoings et autres dentifrices commercialisés en Europe a pris officiellement fin auhourd’hui mardi 12 mars 2013. 

Elle répond à la demande des associations de défense des animaux ainsi que de très nombreux consommateurs. Tous estiment que l’élaboration des produits cosmétiques ne justifie en rien l’expérimentation animale.

Pour les médicaments, en revanche, la situation est bien plus complexe.

Pour mémoire, l’expérimentation animale est déjà interdite dans l’Union depuis 2004 pour les produits cosmétiques et, depuis mars 2009, il est également impossible de mettre sur le marché européen des cosmétiques contenant des ingrédients ayant fait l’objet d’essais sur les animaux.

Pour les effets les plus complexes sur la santé humaine (la toxicité à doses répétées, y compris la sensibilisation cutanée et la cancérogenèse, la toxicité pour la reproduction…), l’entrée en vigueur de l’interdiction de mise sur le marché avait été repoussée au 11 mars 2013.

La recherche de méthodes de substitution à l’expérimentation animale doit pourtant se poursuivre, estiment les autorités européennes, car le remplacement total des essais sur les animaux par d’autres méthodes n’est pas encore possible. La Commission annonce avoir affecté aux travaux de recherche en cosmétologie près de 238 millions d’euros entre 2007 et 2011. L’industrie cosmétique a également apporté sa part.

Aux États-Unis, cette fois, et dans le domaine de la recherche thérapeutique, ce ne sont pas les lapins, souris ou autres rongeurs qui vont profiter de nouvelles mesures de protection, mais les grands singes. Les Instituts nationaux de la santé, principale organisation de recherche publique sur la santé aux États-Unis, vont bientôt mettre à la retraite la quasi-totalité des chimpanzés dédiés à la recherche biomédicale (il y en aurait plus de 650 selon les chiffres « officiels »), et cela, pour des raisons éthiques.

Cette décision, annoncée à la fin du mois de janvier, devrait être rapidement mise en application. Le recours à ces animaux « proches de l’homme » devrait être limité à des cas totalement indispensables, quand il n’existe aucun autre modèle possible.

Un petit pas pour les animaux de laboratoire, un grand pas pour l’humanité…

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LE RENARD, MEILLEUR AMI DES CHASSEURS ?

En Charente-Maritime, un vigneron a déposé une plainte contre les chasseurs : il leur reproche la prolifération des lapins, responsables d’importants dégâts aux cultures !

Et si le vrai problème était une « gestion » irresponsable de la nature par le lobby chasse ? L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) propose des solutions simples : protéger les renards, prédateur naturel du lapin et soulager les agriculteurs du poids de ce lobby d’un autre âge.

Le lapin est un gibier très prisé par les chasseurs. Ces derniers entretiennent volontairement les populations de cet animal pour favoriser la poursuite de leur loisir, en organisant notamment de nombreux lâchers partout en France. Mais de cette soi-disant « gestion » découlent d’inévitables problèmes pour l’agriculture.

Chaque année en France, on estime à un million le nombre de renards abattus par la chasse et le piégeage. Prédateur par excellence des lapins et des micromammifères, le renard est pourtant classé « nuisible » sur l’ensemble du territoire à l’exception de la Corse (relire ici notre article). Ce classement par arrêté ministériel autorise sa destruction toute l’année et sans qu’aucun quota ne soit précisé.

Sur le seul département de Charente-Maritime, 4 000 renards sont détruits par an, même dans les communes où le lapin est lui-même classé « nuisible » à cause des dégâts qu’il commet… Le renard constitue pourtant un allié des agriculteurs, en éliminant à lui seul entre 3 000 et 6 000 petits rongeurs par an et de très nombreux lapins.

Il représente incontestablement la solution efficace et naturelle pour régler les dégâts causés par les lapins et les micrommamifères. Chasseurs contre agriculteurs ?

À cela s’ajoutent les lâchers de 20 millions de faisans et autres perdrix, nourriture artificiellement apportée aux prédateurs naturels qui perturbe la pyramide écologique et que les chasseurs n’entendent pas partager avec le renard… L’agrainage des sangliers couplé aux croisements génétiques réalisés pour obtenir des individus plus féconds correspond à l’entretien d’une arme de destruction massive des cultures. Mais les journées de chasse rapportent beaucoup d’argent aux sociétés de chasse…

La « gestion » de la nature par le lobby chasse est calamiteuse tant pour les équilibres biologiques que pour l’agriculture, coûteuse et dangereuse. Pour toutes ces raisons l’ASPAS demande, entre autres choses, le déclassement du renard des espèces dites « nuisibles ».

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BÊTES DE SEXE

« Accessible à partir de 10 ans en raison de ses contenus explicites » : proposée depuis hier par le Palais de la Découverte de Paris, l’exposition « Bêtes de sexe » a été conçue et réalisée par le vénérable Museum d’histoire naturelle de Londres.

Déclinée en cinq séquences thématiques (La sexualité, une histoire ancienne – La reproduction, avec ou sans sexe – A la recherche du bon partenaire – Mais comment s’y prendre ? – Et l’homme dans tout ça ?), cette exposition originale invite le visiteur à découvrir les innombrables stratégies développées par la faune et la flore pour assurer sa descendance.

Saviez-vous par exemple que pour choisir un partenaire robuste – et donc bien lourd -, la femelle émeu autorise ses prétendants à s’asseoir sur elle avant l’accouplement ? Que les mâles scarabées de l’espèce dynaste Hercule (proportionnellement la plus forte du monde, capable de soulever 850 fois son poids), rivalisent entre eux avec leurs cornes comme le font les cervidés avec leurs bois ? Que la limace-banane abandonne parfois son pénis au cours de ses ébats amoureux, et poursuit alors sa vie sexuelle en tant que femelle ?

L’amour de la connaissance n’interdit pas les idées lestes. Et parler de sexualité s’en jamais rien montrer, cela finirait par devenir frustrant. Ils ont beau être figés dans leurs mouvements par la naturalisation, c’est donc un vrai plaisir que de rencontrer au hasard des travées des animaux en pleine action. Des lapins (c’est bien le moins), des hérissons (ouille !), mais aussi des renards,  étrangement collés par les fesses !

C’est aussi, c’est surtout un régal que de (re)découvrir les bijoux d’humour et de fantaisie que sont les petits films des séries « Green Porno » (lien ici) et « Seduce me » (liens ici), réalisés et interprétés depuis 2008 par Isabella Rossellinipour illustrer les mœurs sexuelles de certains animaux.  Huit ont été retenus pour l’exposition,  sur les dizaines qu’elle s’est ingéniée à inventer.

Quelle mouche a donc piqué l’icône de Lancôme pour qu’elle se lance dans des courts-métrages consacrés aux amours bestiales? «J’ai toujours été intéressée par le comportement animal. J’observe les oiseaux,  je retourne les pierres dans mon jardin pour regarder ce qui se cache dessous», répond l’actrice. Mais pourquoi le sexe? «Parce que tout le monde s’y intéresse». Elle la première. Déguisée dans de délicats costumes de papier, là en escargot – l’animal qui, dans sa coquille, porte l’anus au-dessus de la tête -, ici en araignée, en saumon ou en mante religieuse croqueuse de mâles, la fille de la sage Ingrid Bergman semble beaucoup s’amuser. Et elle nous en apprend de belles.

Sur les mœurs sexuelles du canard colvert par exemple – le film auquel va sans conteste ma préférence. L’histoire pourtant commence mal : alors que la plupart des oiseaux ne peuvent s’accoupler que par «baiser cloacal» avec une femelle consentante (enfin, présumée telle), le colvert possède un organe « d’intromission» en bonne et due forme, avec lequel il soumet la femelle à de véritables viols collectifs. Mais celle-ci possède une arme secrète, un vagin extraordinaire qui lui permet de choisir celui qui sera le père de ses enfants. Comment? Allez chercher la réponse en allant à l’exposition qui se tient à Paris jusqu’au 25 aout 2013.

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MAIS POURQUOI DONC LES LAPINS REMUENT-ILS TOUJOURS LE MUSEAU ?

Les lapins appréhendent leur environnement essentiellement par l’ouïe et l’odorat contrairement aux humains qui le font surtout par la vue…

D’un côté, ils ont leurs grandes oreilles et de l’autre le museau qui remue en effet beaucoup, jusqu’à 100 mouvements par minute ! Leur odorat est particulièrement développé et celui-ci joue d’ailleurs un rôle social très important.

Le lapin dispose de 500 à 1000 millions de récepteurs sur sa muqueuse olfactive (contre 10 millions pour l’homme et 2 à 3 milliards pour le chien à titre de comparaison). La surface importante de ses cornets nasaux étant  richement innervée, les mouvements du museau permettent de mettre les molécules en suspension dans l’air au contact de cette zone : une odeur, amie ou ennemie, est ainsi rapidement identifiée…

Un lapin montre qu’il est très détendu lorsque son museau s’arrête de bouger…

L’odorat est un sens qui est développé dès la naissance du lapereau, et il permet à celui-ci de repérer les tétines par le biais des phéromones que celles-ci dégagent.

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LA RENCONTRE DE L’AUTOMNE ET DE LA PLUIE

Souvenir d’une courte mais jolie promenade en contrebas du Relais du Vert Bois.

En remontant du « Val Asselin », accompagné de mon fidèle Cachou qui courait les lapins, je me suis arrêté pour saisir ce joli cliché de la rencontre de l’automne avec une averse qui venait de passer par là…

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COMMENT ILS NOUS PIQUENT… (SECONDE PARTIE)

Seconde et avant-dernière partie de notre article consacré aux insectes « piqueurs », avec aujourd’hui l’Aoûtat, l’Araignée, la tique et un moucheron méconnu dénommé « Sinulie »…

 

AOÛTAT

Ces piqûres sont les plus fréquentes au mois d’août d’où le nom commun d’aoûtat. Cependant, selon la température et le degré d’humidité de l’air, les larves peuvent être également actives l’hiver. L’aoûtat, selon les régions, est nommé aussi trombidium, rouget, puron ou vendangeron.

La répartition de l’aoûtat est très cosmopolite : il est présent en Europe, en Amérique du Nord et en Australie.

Côté piqûre, il utilise ses appendices buccaux appelés chélicères pour creuser superficiellement la peau de sa victime tel le trépan utilisé dans les forages pétroliers...Une fois  le trou percé, la salive kératinise les tissus formant une sorte de canal tubulaire dans lequel l’aoûtat va y injecter des enzymes capables de générer un purit sévère, des boutons et parfois un érythème, voire un urticaire allergique !

Leurs hôtes préférés sont les lapins, les hérissons, les taupes, les rongeurs, les oiseaux ainsi que des animaux domestiques comme le chat ou le chien, sans oublier l’être humain…
Faute de vertébrés à sang chaud, ils n’hésitent pas à piquer des reptiles ou des lézards. L’aoûtat peut transmettre la trombiculose, une dermatose, au lapin et aux rongeurs.

Il existe des antiparasitaires, vendus chez les vétérinaires, spécifiques pour les aoûtats afin de protéger les chiens et les chats. En cas de piqûres de vos animaux domestiques, n’oubliez pas de laver, à au moins 60°C, les tissus mis dans les panières ou sur les sièges des voitures. Conduisez votre animal chez le vétérinaire qui prescrira un traitement oral, mais également local.

Chez l’animal ou l’homme, les piqûres d’aoûtat ne sont en général pas isolées : elles sont fréquemment alignées en une série de petits boutons sur la même partie du corps. En outre, il arrive très souvent, pour ne pas dire toujours, que plusieurs parties du corps soient atteintes simultanément. Les larves d’aoûtats piquent en particulier au niveau des pieds, des chevilles et des jambes, là où l’accès est le plus facile. Mais on peut tout aussi bien être piqué au niveau de la ceinture et dans les plis de la peau : derrière les genoux, aux poignets, à l’intérieur des bras, à l’aine…

Tous les endroits de la peau un peu comprimés par un élastique ou par un vêtement serré, sont des sources de chaleur moite qui font les délices des larves d’aoûtat.

Les aoûtats pullulent surtout dans les gazons et prairies humides, proches de l’eau et ombragés.

 

ARAIGNÉE

Comme l’aoûtat cité plus haut, l’araignée dispose de deux chélicères, constitués d’ne protubérance prolongée d’un crochet percé d’un canal à venin.

Très mobile, ce crochet qui ressemble aux grosses pinces à glace d’autrefois, permet aussi de transporter les proies. Les piqûres (ou morsures) se reconnaissent à deux petits points rouges sur la peau (un seul pour les piqûres d’insectes ou de scorpion).

Les piqûres d’araignées peuvent entraîner des douleurs et des réactions inflammatoires plus ou moins importantes, bien que sous nos climats tempérés, environ 98 % des morsures infligées par ces espèces soient inoffensives - la seule complication éventuelle étant une infection locale. Dans ce cas, consultez votre médecin. Pour l’éviter, après toute piqûre, lavez et désinfectez la plaie.

Il n’en est pas de même de certaines araignées tropicales dont la piqûre peut être extrêmement dangereuse et provoquer de graves complications (circulatoires, neurologiques, etc.). Dans ce cas, l’appel aux secours locaux les plus proches sont nécessaires et les soins d’urgence indispensables avant une nécrose des tissus et, dans certains cas, la mort.

 

TIQUE

Les tiques sont des acariens visibles à l’œil nu ! Dans les zones tempérées, elles ne sont vraiment actives qu’entre le mois d’avril et le mois de novembre, mais certains réchauffements climatiques locaux peuvent entraîner une présence en dehors d’une saisonnalité habituelle.

Elles se trouvent le plus souvent dans les forêts, les bois, dans les herbes hautes et sur certains animaux (chiens, chats, chevaux, vaches, sangliers, hérissons, etc.).

Insectes hématophages (se nourrissant du sang de leur hôte), à la morsure souvent indolore, elles s’accrochent à la peau de l’homme et des animaux pour prendre un véritable repas sanguin

Elles peuvent transmettre à l’homme la maladie de Lyme (peu fréquente mais grave) et l’encéphalite à tiques répandue en Europe centrale et en Alsace.

Si vous pensez avoir été piqué par une tique, observez-vous dans les 7 à 20 jours qui suivent la morsure.

Consultez rapidement votre médecin, si vous constatez l’apparition de l’un ou l’autre des 2 symptômes typiques de l’infection de Lyme :
1) Dans 50% des cas de Lyme, l’apparition d’une  auréole rouge autour du point de morsure.
2) Dans 100% des cas de Lyme, l’apparition de symptômes de grippe  fièvre, mal à la tête, courbatures, maux de gorge, ganglions, mal aux articulations, fatigue etc.

Si les symptômes apparaissent  mais ne sont pas identifiés, l’infection va suivre son cours et se disséminer lentement dans le corps pour atteindre les articulations (arthrite), le tissu cardiaque (problèmes cardiaques), le tissu nerveux (paralysie de la face, d’une jambe, problèmes neurologiques, etc.), la moelle épinière et le cerveau.

La meilleure façon de prévenir les maladies portées par la tique est d’éviter la piqûre. Une inspection soigneuse de son corps ou de celui de son animal acompagnant après les promenades ou activités en forêt permet de détecter et enlever les tiques avant qu’elles aient eu le temps de transmettre la maladie de Lyme. Il existe aussi de nombreux produits répulsifs, mais dont l’efficacité n’est pas toujours évidente.

Munissez-vous d’un tire-tique disponible en pharmacie, ou d’une pince-à-épiler. Le tire-tique est davantage conseillé car il ne comprime pas l’abdomen de l’insecte afin de ne pas le faire régurgiter sa salive et transmettre ainsi ses bactéries. En fonction de la grosseur de la tique, celle-ci sera plus ou moins difficile à extraire. Après avoir retirer une tique, une désinfection est dans les cas nécessaire… 

À la maison, il est possible de limiter la prolifération des tiques dans la maison et à l’extérieur.
- Couper l’herbe, éliminer les feuilles mortes, refuges de larves.
- Aspirer puis boucher les creux et interstices dans les planchers, les murs.
- Inspecter les animaux au retour d’une sortie, traiter les lieux d’élevage avec des produits spécifiques.
- Empêcher l’installation facile des rongeurs dans et aux abords de la maison.

 

SIMULIE

Encore appelé « Mouche Noire », on retrouve ce moucheron dans des zones humides spécifiques comme la Camargue.

La femelle, grosse de quelques millimètres seulement, possède des pièces buccales très courbes mais extrêmement coupantes. Elles les utilise pour lacérer la peau comme le ferait une fraiseuse.

C’est un insecte hématophage. Sa morsure laisse une petite tache rouge entraînant quelquefois des démangeaisons et des œdèmes. Elle transmet également le protiste responsable de la leishmaniose.

La salive de la Simulie est relativement toxique : un nuage de Simulie peut ainsi tuer une vache en quelques heures…

Chez l’homme, la Simulie s’introduit souvent sous les vêtements et aime ramper dans la chevelure, piquant surtout à la tête, au cou et aux chevilles. Elle attaque en silence, sans bourdonnement distinct.

Sous les tropiques, les Simulies y sont la cause de la propagation de l’onchocercose, ou cécité des rivières, une maladie qui peut faire perdre la vue aux gens qui en sont atteints.

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TOUTES LES MÈRES NE SE VALENT PAS…

Dans le règne animal, il existe tous les types de mamans qu’on peut imaginer : les protectrices qui se sacrifient pour leur progéniture, celles qui abandonnent leurs petits, celles qui les maternent pendant des années, qui les protègent au péril de leur vie ou même qui les mangent. La nature est surprenante…

Comme leur nom l’indique, les mammifères ont des mamelles et allaitent, autrement dit les mères sont censées s’occuper de leurs bébés. Les lionnes s’organisent en crèches pour s’occuper ensemble des bébés de leur groupe, alors que de leur côté, les femelles ouistitis font croire à tous les mâles de leur entourage que le bébé est le leur, afin d’être assurées que ces derniers viendront l’aider à s’en occuper.

Maman phoque nourrit son petit pendant plusieurs jours sans manger et perd alors la moitié de son poids, un régime miracle qui en fait une mère particulièrement dévouée. Encore plus impressionnantes, les femelles atèles et orang-outans, des singes au comportement social développé, jouent les mères-poules pendant 3 à 4 ans; jusqu’à ce que leur petit soit indépendant, elles continuent à l’allaiter et ne s’en séparent pas.

Les oiseaux ne sont pas en reste quand il s’agit de dévouement à leur progéniture, puisque les femelles manchots empereurs partent chasser pendant des mois afin de nourrir leur unique petit une fois qu’il sort de l’œuf. Et pour nourrir leurs bébés, les apodes, des amphibiens sans patte, vont encore plus loin dans le sacrifice : elles produisent une couche supplémentaire de peau pour qu’ils puissent la manger !

La pieuvre, quant à elle, pond des milliers d’œufs et les protège de prédateurs en faisant barrière avec son corps. Une maman exemplaire ? Comme elle ne peut pas chasser pour survivre, elle tape un peu dans la réserve la plus proche, c’est-à-dire ses propres œufs. Pas si grave que ça, après tout, elle en a plein…

Enfin, même chez les insectes, qui ne sont pas réputés pour leur instinct maternel, on trouve les araignées-loups qui promènent leurs petits sur leur dos jusqu’à ce qu’ils soient assez grand pour aller faire leur toile ailleurs…

Dans la nature, il n’y a pas vraiment de « mauvaises mères », simplement des animaux qui s’adaptent pour des raisons de survies. Des espèces telles que le panda ont une attitude pessimiste : puisqu’ils savent qu’un seul nouveau-né pourra survivre, ces animaux ne tentent donc pas de sauver les autres. La plupart des couples de grenouilles, une fois la parade nuptiale terminée, laissent plusieurs centaines d’oeufs dans un coin de mare ou d’étang et s’en vont. Les têtards devront survivre par eux-mêmes !

Les lézards de la famille des scinques sont des bonnes mères sauf en présence de prédateurs : elles sont capables de gober leurs propres œufs pour ne pas les laisser entre les mains de l’ennemi.

A l’inverse, on note un comportement optimiste pour d’autres espèces, comme les lapins, qui élèvent un maximum de petits en espérant qu’ils survivent tous. Ce qui n’est pas toujours le cas !

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AU PRINTEMPS, LE LIEVRE BOUQUINE !

Comme le rappelait récemment le journaliste animalier Jean-Philippe Noël, si le nom de « hase » désigne la femelle du lièvre, peu savent que le mâle est appelé… « bouquin ».

Ce qui a donné les termes de « bouquiner » et de « bouquinage ». Rien à voir avec la lecture évidemment. Le bouquinage désigne la période de rut chez les lièvres tandis que « levretter » signifie « mettre bas » pour l’espèce.

Historiquement et au Moyen Age, nombre de mâles de mammifères étaient appelés « boucs ». Les parchemins étaient faits avec la peau de ces boucs. On retrouve sûrement le souvenir de cette pratique dans le mot anglais « book » et l’expression populaire « bouquiner ».

Bien que les lièvres se reproduisent tout au long de l’année, le bouquinage est spectaculaire dès l’arrivée du printemps. Les mâles sont alors prêts à entrer en conflit avec n’importe lequel de ses rivaux. Jouant des poings, décrochant quelques morsures, rivalisant d’acrobaties aériennes, poussant des pointes des vitesses, les courtisans peuvent ainsi se disputer des heures durant et dans une joyeuse agitation les faveurs d’une belle.

Lorsqu’enfin tout rival est écarté (pour au moins quelques instants), l’accouplement a lieu. Et il ne dure quelques secondes…

La femelle « hase », qui peut avoir été fécondée par un autre mâle et déjà avoir d’autres petits en gestation, levrette au bout de 41 jours. La femelle va allaiter une quarantaine de jours ses « levrauts » qui seront nés dans l’herbe, contrairement aux petits du lapin (les lapereaux) qui naissent dans un terrier. A environ 3 mois, l’âge adulte atteint, les jeunes se lancent à leur tour dans la ronde des bouquinages !

Le lièvre a beaucoup régressé dans de nombreux pays, notamment en Europe, et il a totalement disparu d’une partie de son territoire.

Le lièvre paye un lourd tribut au trafic routier. Son territoire étendu est presque toujours coupé par une route qu’il lui faut traverser à ses risques et périls.
Il est victime de l’agriculture intensive avec ses pesticides en tous genres et ses moissonneuses batteuses. Plusieurs maladies dont la tularémie, l’infection par la grande douve du foie, la coccidiose ou le VHD (maladie virale hémorragique) ou encore l’EBHS, ont décimé des populations locales, dont principalement en 2004 dans le Sud de la France.

Pour en savoir un peu plus sur la différence entre le lièvre et le lapin, relisez notre article ici.

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UN FÉLIN FRANÇAIS MÉCONNU : LE CHAT FORESTIER

A l’occasion d’une étude réalisée (et disponible ici) par l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage), penchons-nous sur un félin des forêts françaises plutôt mal connu de par sa discrétion. Son nom est « Felis silvestris » plus communément appelé chat forestier d’Europe.

Peu de gens savent qu’il constitue une race à part entière et qui plus est une espèce protégée depuis 1979. Sa ressemblance avec le chat tigré domestique, chat de gouttière très commun, contribue à la confusion. D’autant qu’il y a eu certainement quelques croisements entre des chats sauvages pas trop farouches et des chats de gouttière ayant cédé à l’appel de la forêt  !

En toute logique, le chat sauvage a une carrure plus large et est plus musclé de par son mode de vie, sa queue est particulièrement épaisse, et son pelage comporte une bande dorsale noire bien marquée. Malgré tout et selon les spécialistes, seule une étude post mortem peut authentifier l’appartenance à la race sauvage : la taille de la boîte crânienne (plus petite chez le chat domestique) et l’indice intestinal (rapport entre la longueur de l’intestin et celle du corps de l’animal, plus élevé chez l’espèce sauvage).

Comme son nom scientifique l’indique, ce vrai carnivore vit dans tous les types de surfaces boisées. Actuellement, on note la présence du chat forestier dans 44 départements français: avant tout le grand quart Nord-Est de la France poussant même un peu vers l’Ouest et le Sud : Aisne, Loir-et-Cher, Cantal, Rhône, Isère) et les six départements pyrénéens.

L’abondance et la nature des ressources alimentaires influent sur la répartition des chats forestiers. Spécialiste de la prédation des mulots, campagnols des champs, musaraignes, muscardins, rats et des souris, le chat forestier prélève également certains oiseaux, lièvres et le lapins de Garenne.

La baisse de leur population semble directement liée à celle de la surface des forêts et la “forte pression humaine” selon l’ONCFS, qui comporte notamment le piégeage et la suractivité humaine.

Néanmoins, depuis le milieu du XXème siècle, la tendance baissière s’est fortement ralentie voire inversée depuis les années 80 grâce au maintien de régions en friche, l’hybridation avec le chat domestique et la diminution de la pose de pièges. La revue « Faune Sauvage » éditée par l’ONCFS précise, sous sa propre responsabilité – que si la confirmation de l’inversion était avérée, elle pourrait remettre en cause le statut d’espèce protégée du chat forestier.

Car cela est bien connu : dans nos mondes dits « civilisés », la chasse est nécessaire lorsque les espèces animales sont en bonne santé et « ne sont pas menacées » (façon de parler) par l’activité humaine…Conception de la biodiversité ahurissante !

Au moins deux ouvrages ouvrage permettent d’en savoir beaucoup plus sur cet étonnant félin. Le premier est écrit par Patrice Raydelet et est intitulé « Le Chat Forestier. » Le second,  « Le Chat Sauvage Les Yeux Dans les Yeux », est l’œuvre du photographe Fabrice Cahez. C’est d’ailleurs la photo de la couverture de ce bel ouvrage qui illustre notre article d’aujourd’hui !

 

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