LES PIGEONS RAMIER DU RELAIS DU VERT BOIS

Le pigeon ramier est le plus grand des pigeons d’Europe, il est nettement plus grand et plus trapu que les autres pigeons. Appelé « palombe » dans le Sud de la France, il appartient à la famille des colombidés. Oiseau migrateur, il est présent dans toute l’Europe (sauf zone arctique), en Asie et en Afrique du Nord.

Le pigeon ramier est un visiteur fréquent et familier du Relais du Vert Bois où il aime élire domicile dans nos pins et sapins. Il se nourrit principalement à terre dans les pelouses et herbages, à proximité immédiate des mangeoires extérieures à chevaux (les petites miettes de muesli équin sont à leur goût !) ou près des mangeoires à oiseaux disposées un peu partout dans la propriété. Au printemps, il lui arrive de fourrager dans le feuillage, où il se nourrit de bourgeons et de fleurs.

Le pigeon ramier apprécie particulièrement les légumineuses de type pois, choux, colza, navets, rutabagas. Il mange aussi des glands, les fruits du sureau et de l’aubépine, des graines d’autres plantes sauvages, des vers et des insectes. En hiver, le ramier adore les baies de lierre qui couvre la plupart de nos murs. Curieusement il  avale également des graviers : ceux-ci lui servent de « grit » pour broyer les aliments dans son gésier.

Le pigeon ramier est menacé de disparition du fait de la chasse effrénée dont il fait l’objet en octobre. Une chasse particulièrement destructrice, n’ayant cesse d’être dénoncée. C’est un véritable carnage où grand nombre de rapaces, alouettes, grives et autres oiseaux protégés font également les frais de ce déchaînement de violence de la part des tristement fameux « chasseurs de palombes ».

Les pigeons se distinguent des autres oiseaux par un détail assez étonnant : ils nourrissent leurs petits avec l’équivalent du lait chez les mammifères ! Il s’agit d’une sécrétion (ressemblant plus à des caillots qu’à du lait) riche en protéines, graisses et minéraux produite par le jabot et que l’oisillon boit littéralement dans la gorge de ses parents. Le lait de pigeon, très nutritif, est à l’origine de la croissance rapide des pigeonneaux. Durant les deux premiers jours, ceux-ci doublent de poids !
Seuls les pigeons, le manchot empereur et le flamant rose nourrissent leurs jeunes de cette façon.

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LEÇONS DE NATURE POUR UNE SOCIETE PLUS APAISEE

Sommes-nous sur terre, comme on l’affirme si souvent, dans le seul but de servir notre propre survie et nos intérêts personnels ?

Est-ce vraiment dans la nature humaine de se poignarder dans le dos pour gravir les échelons de la hiérarchie ?

Dans son livre « L’âge de l’empathie : Leçons de nature pour une société plus apaisée » Frans de Waal examine comment l’empathie vient naturellement aux humains et à certains autres animaux.

Le comportement égoïste et l’esprit de compétition, souvent présentés comme conformes aux théories de l’évolution, sont ici magistralement remis en cause. Fort de son expérience sur le terrain et de ses recherches sur les chimpanzés, les bonobos et les singes capucins, ainsi que sur les dauphins, les baleines et les éléphants, Frans de Waal nous montre que de nombreux animaux sont prêts à prendre soin les uns des autres, à s’entraider et, dans certains cas, à se mobiliser pour sauver la vie de leurs congénères.

Ecrit dans un langage accessible à tous, nourri d’histoires animales aussi extraordinaires qu’émouvantes, L’Âge de l’empathie, en mettant la coopération au cour de l’évolution des espèces, ouvre des perspectives passionnantes sur la nécessaire solidarité dans nos sociétés. Un excellent livre !

 

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VIVE LE RENARD !

En collaboration avec des scientifiques, des naturalistes et des photographes de renom, L’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages) a réalisé une brochure de haute qualité intitulée « Vive le Renard ».

Celle-ci expose la situation administrative de cette espèce traitée à tort de « nuisible », dénonce les violences de sa chasse, met à mal les fantasmes moyenâgeux qui l’entourent et donne des conseils tant pour l’observer que le photographier sur le terrain.

« Vive le Renard » permettra à chacun de se préserver  de l’habituelle désinformation sur le sujet. 

Bien qu’on le prétende solitaire, le renard vit parfois en groupe. Il peut exhaler une vague odeur de violette, manger des fruits et des vers de terre. Il transmet moins de maladies que les chiens et les chats domestiques, et il est très utile à la nature et à l’homme.

Prédateur de rongeurs, notre ami « Goupil » évite leur prolifération. Un seul renard peut éliminer entre 3 et 6 000 rongeurs par an ! Il apporte ainsi une solution concrète et écologique au problème d’invasion de campagnols qui se produit régulièrement tous les trois ou quatre ans. Le renard étant un animal très opportuniste, il se fait parfois charognard et participe ainsi à l’élimination des animaux malades et des cadavres, évitant ainsi les épidémies. Certes, il lui arrive quelquefois de profiter des poulaillers non fermés le soir mais le lièvre fuit rarement à l’approche de ce soi-disant redoutable prédateur, le chevreuil le fait battre en retraite et les vaches aussi !

Goupil fait partie de notre patrimoine. Il mérite d’être mieux connu et protégé. Belle initiative de l’ASPAS, qui oeuvre pour la protection de la faune sauvage, pour la préservation du patrimoine naturel et pour la défense des droits des usagers de la nature.

L’ASPAS mérite votre soutien car cette association à but non lucratif est également organisation non gouvernementale (ONG) a fait le choix de ne percevoir aucune subvention publique pour préserver son autonomie et sa liberté d’action. C’est uniquement grâce au soutien d’adhérents et de donateurs qu’elle agit au profit de la nature.

L’association mène des campagnes d’information pour mobiliser l’opinion publique et interpeller les élus. Elle réalise des expositions, des diaporamas et édite des guides et brochures pour sensibiliser le grand public à la nécessité de protéger les milieux et les espèces.

Le Relais du Vert Bois soutient avec beaucoup de respect l’ASPAS…

Vive le renard, 48 pages, 5 €
sur commande auprès de l’ASPAS, B.P. 505 26401 Crest  - www.aspas-nature.org

 

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LES RIVIERES FRANÇAISES DÉBORDENT DE PESTICIDES INTERDITS

On trouve de tout dans les rivières de France, même des molécules issues de produits agricoles interdits à la vente depuis plusieurs années, comme la simazine, l’atrazine ou encore la terbuthylazine. C’est ce que révèle le dernier rapport de l’agence de l’eau du bassin Rhône-Méditerranée et Corse.

91% des cours d’eau français et 70% des nappes souterraines sont pollués par les pesticides. Réalisée à partir de 3 millions d’analyses accomplies en un an, cette étude a été publiée au début du mois de décembre. Elle s’alarme de la présence de six pesticides interdits d’usage depuis huit ans. Il semblerait donc que certains agriculteurs finissent d’écouler les stocks de produits achetés avant leur interdiction. D’autres en feraient carrément venir clandestinement de l’étranger.

Les régions les plus contaminées sont les zones de grandes cultures et les secteurs viticoles, tant dans le bassin parisien que dans le Sud-Ouest et la Vallée du Rhône. 

Notons aussi, dans les conclusions du rapport, la présence massive dans les eaux souterraines du glyphosate, substance active du Roundup. Commercialisé par Monsanto, cet herbicide est utilisé en zones agricoles sur toutes les cultures mais aussi par les collectivités et les particuliers. Plusieurs scientifiques ont démontré les effets cancérigènes de ce produit. « Les micropolluants sont présents sur la totalité des sites de surveillance, dit l’agence. Pour les plus contaminés d’entre eux, plus de 100 substances différentes ont été mises en évidence. On peut s’interroger sur les effets que peuvent avoir de tels cocktails sur la faune et la flore aquatique. » Mais aussi sur les humains…

Les traitements conventionnels de l’eau qui circule dans le réseau public ne permettent pas d’éliminer la totalité des polluants chimiques. C’est donc une source probable de contamination. Qui pourrait, entre autres, expliquer le niveau très important de pesticides dans le sang des Français. Des mesures réalisées en 2006 par l’Institut national de veille sanitaire (INVS) avaient mis en évidence des concentrations trois fois plus élevées que chez les Américains ou les Allemands. Les molécules retrouvées étant largement utilisées en agriculture, en horticulture et pour les usages domestiques (insecticides intérieurs, antipuces, antipoux, désodorisants, etc.).

Le Commissariat Général au Développement Durable a aussi calculé le coût de ces pollutions agricoles : 1000 à 1500 millions d’euros répercutés sur les particuliers via les factures d’eau, soit un surcoût moyen de 494 € par ménage dans les localités les plus polluées.

La Commission Européenne vient d’adresser un nouveau rappel à l’ordre à la France, pour qu’elle renforce ses mesures de lutte contre la pollution de l’eau par les nitrates alors que la France a publié en silence le 11 octobre dernier un décret assouplissant encore un peu plus les règles d’épandage. Criminel !

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LE BESTIAIRE DE NOS FERMES

Loin des concours agricoles, le photographe Thierry des Ouches est parti en quête des animaux de ferme là où ils vivent, dans leur cadre naturel. Chaque photographie de ce bel ouvrage est accompagnée d’une fiche descriptive et détaillée présentée par Alain Raveneau.

Pour autant il ne s’agit pas d’un inventaire ni d’une revue de détail de nos 700 races domestiques mais d’une « galerie fermière » fidèle à la réalité de nos campagnes. Odeurs de terre et de foin, face-à-face bouleversants avec ces vaches, chevaux, cochons, lapins et autres dont les yeux de la grande majorité des citadins ont perdu la mémoire… 

Il s’agit donc de transmettre aux jeunes générations une richesse génétique unique et la mémoire de notre heureuse compagnie avec les animaux à plumes et à poils.

« Les Animaux de la Ferme »
est un livre que vous pourrez trouver en bonne place au Relais du Vert Bois.

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CONFECTIONNER DES REPAS « MAISON » POUR LES OISEAUX

Comme je vous l’avais déjà écrit dans un article de Décembre, il est important d’aider les oiseaux à passer l’hiver.

Rappelez-vous qu’il ne faut pas donner aux oiseaux des cacahuètes salées ou grillés, du lait du pain sec, des biscottes ou du pain grillé, de la noix de coco séchée, des aliments salés, des graines de lin ou de ricin.

Le petit plus est par contre de leur offrir des boules de graines faites maison ou des pommes de pin aux graines. 

Pour préparer vous-même un gâteau de graines, achetez des graines pour oiseaux de la nature et la graisse végétale (préférables aux graisses animales qui peuvent comme chez les humains entraîner des maladies cardio-vasculaires).
1) Placez la margarine dans une casserole et défigez-la à feu doux pour obtenir un liquide épais.

2) Versez ensuite la margarine dans un saladier avant de rajouter les graines et de mélanger le tout.

3) Coupez une ficelle d’environ 30 cm de long. Faire un noeud à une extrémité avec une allumette dont vous aurez ôté le bout de soufre. Disposez l’allumette dans le fond d’un pot de confiture ou de yaourt en laissant ressortir la ficelle (l’allumette servira de point d’ancrage au fond du pot).

4) Répétez l’opération avec les autres pots.

5) Versez délicatement le mélange margarine + graines dans le pot.

6) Laissez refroidir, puis mettez au réfrigérateur pendant une journée avant de démouler.

7) Disposez le pain de graines dans les mangeoires ou à proximité de celles-ci (vous pouvez alors entourer les pains de filets, comme ceux à clémentines, afin de solidifier le tout), et toujours à différentes hauteurs, hors de portée des prédateurs.

Rappelez-vous que plusieurs espèces d’oiseaux cohabitent dans votre jardin. Elles ont chacune un espace de prédilection (bien qu’elles puissent s’adapter à toutes sortes de situations). On peut schématiser ces espaces en 3 niveaux : le sol, le niveau intermédiaire et le haut.
1) Certains oiseaux comme les mésanges vivent en « hauteur ». Elles nichent facilement au dessus de 2 mètres et apprécient les mangeoires suspendues.

2) D’autres, comme les rouge gorges vont nicher à un niveau plutôt « intermédiaire », dissimulés dans les buissons.

3) Enfin, certaines espèces comme les merles et les grives se nourrissent exclusivement au sol.

Autre variante du pain de graines : trempez une pomme de pin dans le mélange tiédi, avant de mettre le mélange au réfrigérateur …

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LE SATURNISME DES OISEAUX CAUSÉ PAR LES CHASSEURS

« Les plombs déversés dans la nature, ne menacent pas seulement les anatidés mais toute la chaîne alimentaire et finalement la santé humaine ».
Hubert Reeves

Avec le mercure, et le cadmium, le plomb est l’un des matériaux les plus toxiques. Ce métal est connu pour être responsable d’une intoxication mortelle appelée « saturnisme ».

Or ce sont environ 250 millions de cartouches par an, tous tirs confondus (3/4 pour la chasse soit plus de 6.000 t/an de plomb (6500t/an et 1/4 pour le ball-trap soit plus de 2000 t/an).

La France  a le triste record d’être le pays européen qui compte le plus grand nombre de chasseurs. Si chacun des 1,4 millions de chasseurs français ne tirait qu’une seule cartouche par an, ce seraient déjà près de 50 tonnes de plomb dispersées dans la nature soit plus de 450 tonnes sur 10 ans. Les 200 à 300 billes de chaque cartouche de chasse contiennent 30 à 35 grammes de ce poison. L’immense majorité des plombs de chasse ne finissent jamais leur course dans l’aile d’un canard chipeau ou sous le jabot d’une oie cendrée. La plupart des projectiles se retrouvent sur les berges ou coulent au fond des mares, des estuaires et des autres zones humides françaises.

L’exposition des oiseaux d’eau au saturnisme est un fait reconnu dans le monde. En effet, les anatidés, mais également certains rallidés (poules d’eau) et limicoles (famille des échassiers), ingèrent des plombs de chasse répandus dans les marais et s’en servent comme « grit », petits graviers qu’ils stockent normalement dans leur gésier afin de broyer leurs aliments. Des millions d’oiseaux meurent chaque année, toute la chaîne alimentaire est touchée. Une contamination de certains rapaces, se nourrissant d’oiseaux blessés ou ayant ingéré des plombs, est également démontrée.

« Avant qu’il ne devienne une réserve naturelle, le lac de Grand-Lieu, au sud de Nantes, recevait 4 tonnes de plomb par an », affirme ainsi Jean-Claude Lefeuvre, professeur au Muséum national d’histoire naturelle et auteur d’un rapport sur les données scientifiques à prendre en compte pour la chasse aux oiseaux d’eau et aux oiseaux migrateurs. Selon la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), 200 millions de grains de plomb, soit 18 tonnes, sont par ailleurs répandus chaque année en Camargue.

Cette munition est à l’origine d’une pollution durable des solscar le plomb est non-biodégradable, ni dégradable…

Le 5 avril 2001, un groupe de travail mandaté par le ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement a rendu son rapport (disponible ici) concernant l’utilisation de la grenaille de plomb de chasse dans les zones humides. Ce groupe de travail était composé de membres issus des chasseurs, des sociétés de tir, des industriels des armes et munitions, des associations de protection de la nature, du président de l’association des élus de zones humides, et des représentants des ministères concernés.

 Dans ce rapport, les membres de ce groupe de travail ont reconnu que :

- le saturnisme de la plupart des oiseaux d’eau, et particulièrement les anatidés, est avéré.
- l’utilisation de la grenaille de plomb à la chasse en est le principal responsable.
- la mortalité directe due à l’ingestion d’un seul plomb est faible. Elle est importante dès l’ingestion de trois plombs.
- la plombémie a un effet négatif sur l’acquisition et le stockage des réserves énergétiques, d’où une possible faiblesse des oiseaux devant reprendre la migration.
- la plombémie ne semble pas affecter la fertilité des mâles, mais réduit celle des femelles (taille des pontes corrélée négativement à la plombémie et diminution de la taille et de la masse des œufs).

Bien après certains autres états, la France semble prendre seulement conscience de ce problème, et encore à reculons. En Europe, l’interdiction du plomb dans les zones humides (étangs, rivières, marais, littoral) concerne aujourd’hui l’Angleterre, le Danemark, la Finlande, la Flandre belge, les Pays-Bas, la Norvège et la Suède. La munition au plomb est totalement interdite aux Pays-Bas et au Danemark (depuis 2000). Les USA ont été le premier pays, en 1991, à interdire l’usage du plomb dans la chasse au gibier d’eau. Les chasseurs ont l’obligation, dans ces zones, d’utiliser des cartouches de billes d’acier, ou d’alliages à base de bismuth ou de tungstène.

Depuis 2001, rien n’a été véritablement été changé et les chasseurs continuent à se faire passer pour des « protecteurs de la nature » et continuent à déverser, sans aucun scrupule, le poison de leurs armes…

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POUR EN SAVOIR UN PEU PLUS SUR LE MOUTON D’OUESSANT

Nos deux brebis « Isis » (de couleur blanche) et « Ulynes » (de couleur noire) sont deux représentantes du mouton d’Ouessant, originaire de Bretagne et dont nous vous avions déjà parlé dans un article de l’été 2011.

Le mouton d’Ouessant n’est pas exigeant à partir du moment où il dispose de suffisamment d’herbe, d’eau fraîche, d’une pierre à sel et d’un abri en stabulation libre pour se protéger en cas d’intempéries. Cet abri devra disposer :
- d’un râtelier contenant du foin, ainsi le mouton se régule en fonction de ses besoins en alimentation sèche,
- d’une pierre à lécher de compléments minéraux « spéciale ovins ».

L’hiver, pendant la période froide, il est important d’apporter un complément à base de granulés ovins.

Il est absolument nécessaire de vermifuger individuellement au moins 2 fois par an. Pour les moutons stationnant à certains moments de l’année sur des terrains humides, comme ici en Normandie, il faut vermifuger une troisième fois contre « la douve ». Comme vous le confirmera votre vétérinaire, sachez qu’il n’y a pas de vermifuge totalement actif sur tous les parasites. Le tableau suivant indique l’activité (+) de quelques produits buvables courants sur les principaux parasites  :

TYPE DE VERMIFUGE TYPES DE PARASITES ACTIVITE
VALBAZEN ovins Douve
Ténia
Strongles
+
+++
+++
PANACUR
RINTAL, SYNANTHIC
Strongles
Ténia
+++
++
IMENA Douve
Strongles
+
++
SEPONVER Douve
Strongles
+++
++
FASCINEX 5 % ovins Douve ++++
ORAMEC
CYDECTINE ovins
Strongles ++++

Contrairement à une idée malheureusement répandue, il est possible et même nécessaire de traiter les brebis pleines. Au Relais du Vert Bois, nos brebis sont traitées quatre fois par an, avec des produits adaptés à la saison, c’est à dire au cycle biologique des parasites et selon le plan antiparasitaire suivant :

MOIS TYPE DE PARASITES TYPE DE VERMIFUGE
Avril Strongles CYDECTINE ovin
PANACUR
SYNANTHIC
Juin Strongles RINTAL
ou polyvalent
Novembre Douves FASCINEX ovin
Janvier Douves
Strongles
IMENA
VALBAZEN ovin
SEPONVER

On se méfiera de la fausse sécurité que peuvent procurer certains produits polyvalents. Il n’existe pas de produits qui soient à la fois très actifs sur les douves (larves et adultes) et sur les strongles. Il est souvent possible d’associer deux produits. Des traitements spécifiques contre les ténias peuvent être mis en place si la maladie est mise en évidence après une analyse de crottins.

S’agissant des dangers alimentaires du mouton d’Ouessant il est important d’éviter :
la Racine de ciguë
• le Muguet
la Baie d’if
• Le Blé ou autre céréale si donné en excès
• Le Pain sauf si très sec et donné en très faible quantité

Une fois par an, la coupe des onglons est importante et doit être réalisée sans improvisation ! Les onglons sont composés d’une partie externe dure en corne appelée « paroie », et d’une partie plus souple et sensible située sur le dessous nommée la « sole ». La pousse de la corne étant régulière il est donc important de réduire l’excédent, afin que votre mouton puisse marcher correctement et aussi conserver de bons aplombs. Faites appel à au professionnel !

La tonte est également primordiale. Elle est réalisée à l’aide d’une tondeuse électrique généralement en mai au Relais du Vert Bois, les nuits pouvant être encore « fraîches » en avril…Nous avons la chance d’avoir notre incroyable « Michel », qui en tant qu’ancien éleveur de moutons se fait un plaisir de rendre Isis et Ulynes plus « légères » le temps d’un été ! Vous pourrez trouver sur le site de l’association des Tondeurs de Moutons (A.T.M.), un spécialiste au plus près de chez vous. Une fois encore, n’improvisez pas la tonte : vous pourriez autant vous blesser que faire mal à votre animal…

La période de reproduction du mouton d’Ouessant a lieu entre le mois d’octobre et le mois de novembre, un agneau unique naîtra cinq mois plus tard. Il sera préférable de séparer le bélier à ce moment là, car certains d’entre eux font parfois preuve d’agressivité avec les nouveaux nés.

Pour conclure, le « standard du mouton d’Ouessant est fixé par le GEMO (Groupement des Eleveurs du Mouton d’Ouessant), qui s’oriente vers un animal ne dépassant pas les 49 cm au garrot pour le bélier, et 46 cm pour la brebis.

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LE GENIE DES POISSONS

Discrets et silencieux, les poissons n’en sont pas écervelés pour autant !

Quelle que soit leur espèce, ils ont mis au point une foule de stratagèmes ingénieux pour communiquer, s’alimenter, se protéger ou se reproduire.

Rédigé dans un style très clair, l’ouvrage « Pas si Bêtes les Poissons » est un joli recueil d’histoires naturalistes dont les auteurs nous éclairent avec un foisonnement de détails.

Que l’on soit plongeur, aquariophile, pêcheur ou simple amoureux des choses de la nature, le monde des poissons est source intarissable d’émerveillement.

À l’heure où nombre d’espèces sont menacées par les activités humaines et le réchauffement climatique, puisse cette plongée dans les eaux des mers, rivières et lacs du monde entier inciter chacun à mieux respecter l’environnement si fragile des poissons.

 

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LES CHEVAUX ONT DES LIENS SOCIAUX TRES FORTS

L’excellent magazine Animal Santé & Bien-Etre rappelait récemment que les chevaux sont des animaux sociaux et grégaires de nature : ils recherchent la compagnie de leurs congénères et s’organisent en différentes structures sociales. A l’état sauvage, ils vivent en groupes ou « hardes »  jusqu’à une douzaine d’individus, le chef étant l’étalon, toujours prêt à se battre pour protéger les juments et les poulains.

A l’état domestique, ce lien social demeure entre les membres d’un même groupe et permet à chacun de trouver sa place tout en assurant son équilibre émotionnel…

Les équidés du Relais du Vert Bois,, à savoir les ânes et les chevaux (sur la photo ci-dessus Vif et Napolitin) ont la particularité de vivre à l’extérieur, en deux groupes distincts, 365 jours par an tout profitant d’abris en stabulation libre. Autant dire, qu’ils jouissent pleinement de chaque moment sans aucune véritable contrainte…Chacun des groupes est constitué d’individus entretenant certains types de relations basées sur la reconnaissance de chacun dans une structure hiérarchique fortement établie : il suffit de présenter un seau de nourriture pour que le cheval dominant se manifeste très rapidement !

Les affinités peuvent fluctuer selon les circonstances, mais lorsqu’un lien est établi entre deux chevaux, ceux-ci forment une paire quasi-inséparable. On a souvent vu des chevaux séparés de leur compagnon de longue date se laisser dépérir…Curieusement, le partenaire privilégié pour le toilettage n’est pas forcément le compagnon préféré pour le repos…

Les équidés « amis » du Relais du Vert Bois partagent un espace commun pour se reposer côte à côte, initier des contacts physiques, chasser les mouches avec la queue tête bêche ou brouter la même herbe. Si un autre âne ou cheval fait intrusion dans ce « cercle », il y a de grandes chances qu’il soit écarté sans ménagement ! Un regard, des oreilles couchées, un balancement de tête ou une menace de coup de pied suffira habituellement à réprimer toute nouvelle tentative d’invasion spatiale.

La forme la plus caractérisée traduisant ces liens positifs est celle de la toilette mutuelle, encore appelée « toilettage social ». Cette situation est facile à observer car elle met en scène deux individus tête-bêche qui vont se mordiller en priorité des endroits du corps auxquels ils ne peuvent pas accéder seuls. La prise de contact débute en général au niveau de l’encolure et de la crinière, se prolonge sur le garrot et se termine le long du dos et de la croupe.

L’initiative d’entreprendre le toilettage revient assez souvent au cheval subordonné et c’est souvent le dominant qui y met fin. La toilette mutuelle a non seulement une fonction hygiénique, mais également une fonction sociale importante : elle renforce les liens affectifs entre les membres du groupe et possède une forte valeur d’apaisement. Il faut avoir à l’esprit que dès leur naissance, les poulains sont léchés par leur mère. Cette dernière nettoie et active la circulation sanguine de son petit mais c’est avant tout un grand moment de plaisir qui unit la jument et son poulain…

Pour les malheureux équidés vivant en box, la privation de contacts tactiles avec d’autres chevaux est souvent un facteur de stress majeur… A ce sujet, relisez notre article du 26 novembre 2011.

Lors de votre séjour au Relais du Vert Bois, prenez également le temps d’observer les nombreuses formes de jeux auxquels ânes et chevaux s’adonnent à tout moment de la journée. Le jeu étant chez les équidés une part importante du renforcement du tissu social.

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