Impossible de le confondre avec un crabe ou un homard, pourtant le cloporte est bel et bien un crustacé adapté à la vie terrestre. Il n’est nullement considéré comme insecte…
Respirant par des branchies (situées à la base de chacune des pattes), le cloporte mesure de 1 à 2 cm, est de couleur grisâtre ou brunâtre, est équipé de 7 paires de pattes et possède un corps en 3 parties : tête, thorax et l’abdomen. Chaque partie est segmentée et cuirassée d’anneaux articulés, parfois si souples que certaines espèces comme l’armadille peuvent littéralement se « rouler en boules » lorsqu’elles se sentent en danger ou dérangées…
Le plus commun des cloportes visibles a pour nom « Oniscus asellus ». Il vit plutôt à l’extérieur. Malgré tout, il existe aussi le cloporte des caves, le cloporte des murs, ou bien encore celui des mousses. Près de 160 espèces sont ainsi répertoriées en France parmi les quelques 3000 recensées !
Déjà curieusement considéré comme « crustacé terrestre » le cloporte a une particularité supplémentaire digne des marsupiaux comme le kangourou : les jeunes cloportes finissent leur maturation dans une poche extérieure. La durée de vie d’un cloporte est de 2 à 3 ans.
Même si les cloportes sont des animaux terrestres, ils ont besoin d’un taux d’humidité élevé. C’est pour cette raison que les cloportes peuvent s’accumuler dans les endroits humides et ombragés. On les rencontre sous les pierres, sous les pots de fleurs abandonnés, sous les écorces de bois morts, les tapis de feuilles mortes en décomposition, et dans les caves humides aussi.
Leur belle saison pour le cloporte va du printemps à l’automne, et son actvité est nocturne. En hiver, il vit au ralenti, en attendant des jours meilleurs.
Le cloporte est parfois classé dans les nuisibles…à tort ! Le cloporte est particulièrement utile en participant à la décomposition des matières organiques, au renouvellement du sol et à son enrichissement. Il ne provoque aucun dégât au jardin et ne s’attaque jamais au bois sain. Inoffensif, il ne mord pas et bien sûr ne pique pas non plus !
Si les cloportes « envahissent » (toute proportion gardée) la maison et que trop c’est trop : aérez, éclairez et asséchez ou déposez du bois mort et humide, récoltez et remettez ce petit monde dans le jardin.
Le cloporte est la proie – entre autres – du carabe, du crapaud, de l’orvet, du mille-pattes ou encore de la musaraigne.
il n’existe aucune différence entre une narcisse et une jonquille car il s’agit tout simplement de la même fleur !
Il existe plusieurs types de Narcisse la plus connue est appelée la Narcissus Jonquilla. Elle se décline dans des couleurs allant du blanc au jaune en passant quelquefois par les teintes orangées.
Dans les massifs et les jardinières, mélangées à la rocaille ou investissant la pelouse (comme au Relais du Vert Bois), la jonquille est très décorative. Elle peut également décorer très joliment le pied de certains fruitiers.
Attention cependant à sa toxicité. Ne consommez jamais les tiges, fleurs ou bulbes de la jonquille, qui provoquent des vomissements.
Au Canada, elle est couramment appelée outarde, en Europe on l’appelle « Bernache (ou encore « oie ») du Canada » et est facilement reconnaissable grâce à sa tête noire, aux tâches blanches de ses joues et à son long cou noir. Nous leur avons consacré quelques articles depuis la naissance de naturablog.com
C’est la troisième fois que des petits oisons (les petits de l’oie) naissent au Vert Bois, et je dois vous avouer que c’est toujours la même émotion lorsque nous découvrons au premier jour ces petites boules de plumes jaunes et grises…La photo ci-dessus a été prise hier soir, moins de 12 heures après leur naissance : les petits sont déjà prêts à goûter aux multiples plaisirs de l’eau !
La vie paisible que nous nous efforçons d’offrir à nos Bernaches du Canada (comme à tous nos autres amis à poils et à plumes) est sans aucun doute un critère fort de leur bonne reproduction.
En règle générale, la Bernache du Canada se trouve un compagnon ou une compagne (pour s’accoupler) au cours de la deuxième année de sa vie.
Elles construisent souvent leur nid sur le sol, près de l’eau… Il est fait d’une couche plus ou moins épaisse de branchettes ou d’autres matières végétales trouvées dans les environs et il est aussi tapissé de duvet. La couvée compte habituellement de cinq à sept œufs, les femelles plus âgées ont une couvée plus importante que celles qui pondent pour la première fois.
La femelle Bernache couve ses œufs de 25 à 28 jours, tandis que son compagnon assure une garde active et bruyante à proximité. Autrement dit, il devient presque impossible d’approcher !
Pendant la période de couvaison, la femelle ne quitte le nid chaque jour que pendant de brefs moments, pour aller se nourrir, boire et se laver. Peu de temps après l’éclosion des œufs, les petits quittent leur nid avant de suivre leur mère de près. Il est à noter que les deux parents sont extrêmement attentifs à leurs progénitures, veillant avec attention tant à leur sécurité qu’à leur bonne éducation !
Le régime de la Bernache du Canada est végétarien : elle se nourrit principalement d’une grande variété d’herbes, de plantes aquatiques, de laîches (encore appelé « carex »), de graines de céréales, de graminées et de baies. Bien que nos Bernaches disposent d’une belle prairie à proximité immédiate de leur mare, nous les fournissons quotidiennement et durant toute l’année un complément spécifique de granulés qui convient également à nos cygnes et à nos paons. La maman va donc rapidement éduquer ses petits à ce régime spécifique…
Six à neuf semaines après l’éclosion, les oisons seront prêts à s’envoler en famille.
Le couple de Bernaches du Canada produit une couvée par an.
L’Osmie Cornue est rattachée à la famille des Apidae, c’est-à-dire des « abeilles », au sens large du terme.
Son corps poilu la fait souvent confondre avec son cousin le bourdon, mais son corps est malgré tout plus « menu »… La tête et le thorax de l’insecte sont noirs et l’abdomen est entièrement roux. Elle doit son nom aux deux petites cornes qu’elle porte sur la tête. On distingue les mâles de cette espèce par les touffes de soie blanche en lieu et place des cornes de la femelle.
La faune française comporte des dizaines d’espèces d’Osmies, mais l’Osmie dite « Cornue » est l’une des trois espèces les plus fréquentes dans nos jardins. Ces abeilles sauvages, dites « solitaires » par opposition aux « coloniales » squattent souvent les trous d’évacuation d’eau présents dans le bas des fenêtres de nos habitations.
En règle générale, la femelle construit ses « cellules » dans les galeries du bois mort ou des tiges creuses mais ces ressources sont devenues plutôt rares dans des jardins devenus de plus en plus « proprets » et finalement trop bien « rangés »… Alors, les petites osmies squattent ce fameux trou d’évacuation d’eau de fenêtre, dont le diamètre leur conviennent parfaitement.
Butinant inlassablement durant 4 à 6 semaines, elles accumulent des pains de pâtée de pollen sur lesquelles elles pondent un oeuf avant de fermer chaque cellule. La « galerie » étant finalement bouchée avec de le terre.
Comme souvent chez les abeilles solitaires, la fidélité au lieu de naissance est importante, et si vos trous de fenêtres sont une fois occupés, ils risquent fort de l’être encore les années suivantes. Pour autant il vous faudra beaucoup chance (ou de patience !) pour apercevoir l’osmie, car elle n’est pas du genre à flaner chemin faisant, ni à se complaire sur son pas-de-porte.
Totalement dénuées d’agressivité, les Osmies Cornues ont un rôle essentiel au jardin dans la pollinisation des arbres fruitiers, n’hésitant pas à sortir les jours faiblement pluvieux du printemps contrairement à l’abeille domestique qui préférera restée à la ruche.
Des abris artificiels peuvent facilement être conçus pour accueillir leurs pontes. Quelques trous de diamètre 8 à 10 assez profonds dans un morceau de bois ou une bûche bois suffisent (ne jamais traverser le bois de part en part). Vous pouvez aussi confectionner une botte de tiges creuses toujours obturées à une extrémité (le bambou fera très bien l’affaire). Des nids spécifiques sont aussi disponibles ici et encore…là.
Vous fixerez votre nichoir contre un mur de clôture voire d’abris de jardin, de préférence à hauteur des yeux et si possible en choisissant une orientation « Est » ou « Sud-Est ». Si vous disposez d’un verger, comme c’est le cas au Relais du Vert Bois, c’est bien sûr l’endroit idéal !
Depuis longtemps, nous avons écrit de très nombreux articles dans notre blog sur la nécessité de préserver l’eau – sous toutes ses formes – et d’attacher toute l’importance nécessaire à une relation raisonnée et raisonnable avec ce bien précieux.
70 % de la surface de la planète est couverte par les océans mais seulement 3% de l’eau sur terre est douce, dont 88 % sont stockés dans les glaces des pôles. L’humanité ne peut accéder facilement qu’à 0,3% de l’or bleu, indispensable à sa survie.
Sans compter que cette eau douce est répartie de façon très inégale selon les pays. 23 d’entre eux s’accaparent les 2/3 des ressources mondiales tandis que dans 26 autres, 250 millions d’habitants souffrent de pénuries graves.
Les cours d’eau ne représentent que 0,001 % environ du volume total de l’eau douce sur terre.
Ressource naturelle fragile, l’eau est la base de toute forme de vie . Habitat, « aliment », outil de production, moyen de transport et bien marchand, elle est tout cela à la fois.
On en tire profit pour différents usages qui sont interdépendants :
- pour le bon fonctionnement de tous les écosystèmes (animaux et végétaux)
- pour la boire et pour l’assainissement
- pour la production animale , la pêche, la pisciculture, l’agriculture pluviale ou irriguée de denrées alimentaires, de fourrages et de plantes fibreuses
- pour l’industrie, pour la production d’énergie et comme moyen de transport.
En mouvement perpétuel au travers du « cycle de l’eau » , les écosystèmes d’eau douce (eaux courantes, zones humides, grands lacs, glaciers et calottes polaires) sont la clé du bon état de cette ressource. Ils rendent de nombreux services écologiques, donc économiques, tels que l’épuration de l’eau, son stockage, la régulation des inondations, la production de nourriture, la conservation de la biodiversité ainsi que des fonctions récréatives.
Des menaces grandissantes pèsent sur les ressources en eau douce. La croissance démographique, l’intensification des activités économiques et l’amélioration générale du niveau de vie se sont traduits par un renforcement de la concurrence pour cette ressource limitée et par l’intensification des conflits d’usages au détriment des écosystèmes.
La préoccupation des hommes pour leur environnement est relativement récente. Jusqu’au tout récent sursaut de conscience qui nous agite aujourd’hui, l’humanité a usé de la nature, allègrement et sans compter, aménageant largement les cours d’eau, rejetant sans scrupules effluents et déchets et drainant sans complexe et de façon systématique les zones humides.
Les fleuves et les rivières comptent parmi les milieux ayant le plus souffert des activités de l’homme. 25% des cours d’eau d’Europe occidentale et méridionale sont pollués à un niveau extrême. 50% des zones humides françaises ont disparu au cours des 30 dernières années. Depuis 20 ans, les eaux brutes, c’est à dire les eaux qui n’ont pas été « potabilisées » pour la consommation humaine, se dégradent de façon inquiétante. En cause : une politique agricole productiviste abusant des nitrates et des pesticides, la violation des réglementations en vigueur, un immense laxisme vis-à-vis du respect des seuils de production industrielle autorisés, une police de l’eau déficiente…
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), plus de 2,2 millions de personnes meurent chaque année parce qu’ils n’ont pas accès à une eau de bonne qualité.
Pour en savoir plus sur l’état réel de l’eau en France, prenez le temps de lire le rapport sans concession du WWF disponible en téléchargement ici. C’est probablement l’un des meilleurs rapports récents écrits sur le sujet.
Une jolie lumière rasante m’a permis de saisir un cliché intéressant de la superbe aubépine du Relais du Vert Bois…
La floraison des aubépines dans les haies et lisières d’une large partie de la France symbolise le mois de mai, autant par son abondance que par son parfum lourd et légèrement âcre qui attire les abeilles en nombre.
Très commune sur l’ensemble du territoire français, l’aubépine est un arbuste rustique très ancien (il en existe de nombreuses traces fossiles) au feuillage bien découpé et à la floraison généreuse souvent utilisé en haies ou isolé. Certaines espèces possèdent de redoutables épines qui rendent ces protections absolument impénétrables. Bien que l’aubépine ait une croissance relativement lente, elle est toujours très employée pour son peu d’exigence en matière de soins et pour sa densité qui rend les haies bien opaques.
La floraison éclatante au printemps (blanche le plus souvent, mais aussi rose ou rouge selon les espèces) laisse place à l’automne à de baies colorées ressemblant à de petites pommes : bien que comestibles, les baies « fraîches » (souvent de couleur rouge mais aussi parfois noire ou jaune) sont fades et farineuses. On utilise les baies pour la réalisation de gelées et de confitures tandis que les feuilles sont utilisées en infusion.
Autrefois les fruits étaient utilisés pour compléter la farine : lors des grandes famines, la pulpe farineuse des fruits était séchée et moulue pour être ensuite incorporée à la farine des céréales. Son bois dur servait à réaliser des pièces mécaniques, des battants de fléaux, ou comme bois tourné, on l’utilisait aussi comme un bon combustible. Durant la première guerre mondiale, on remplaçait le thé et le tabac par de jeunes feuilles d’aubépine et le café par ses graines.
Environ 150 espèces d’insectes sont liées à l’aubépine ! Ces insectes rendent aussi visite aux autres rosacées qui poussent dans les haies. À la fin du printemps, le nectar des fleurs d’aubépine attire les mouches, les coléoptères et diverses abeilles. Parmi les nombreux insectes fidèles à l’aubépine, on dénombre au moins 80 larves de papillons de nuit. Heureusement que leur régime ne se limite pas à l’aubépine, sinon il n’en resterait plus dans la nature !
Les baies de l’aubépine sont également picorées par de petits mammifères qui vivent au bas de la haie, ainsi que par des oiseaux qui construisant leur nid dans l’aubépine, viennent s’y percher et y chasser.
L’aubépine est utilisée de longue date dans la pharmacopée traditionnelle en raison de ses actions sur le coeur et le système nerveux périphérique. En particulier, les fleurs ont des propriétés hypotensives et sédatives qui les font entrer dans la composition de remèdes permettant de lutter contre la nervosité et le stress. Logiquement, ces propriétés sédatives et anxiolytiques sont également présentes dans le miel d’aubépine.
Avec l’arrivée du printemps, les robes rouges et orangées des fraises françaises sont de retour sur les étals.
Charnues, sucrées, acidulées, elles célèbrent les beaux jours et apportent saveur, qualité et équilibre aux moments gourmands des petits et des grands. La fraise est très appréciée des Français puisque ces derniers en consomment près de 2 kilos par personne et par an.
Petit fruit rouge (ou jaune blanchâtre selon les variétés) et savoureux poussant à l’état sauvage en Europe, en Asie et le long de la côte ouest américaine, la fraise est connue depuis l’Antiquité. Les Romains la nommèrent fragaria vesca qui vient de fragrare (parfum) en latin. Puis, la fraise des bois tente d’être apprivoisée dans les potagers du Moyen Âge et devient un fruit très apprécié des tables de la Renaissance. Au XVIe siècle, le navigateur et explorateur Jacques Cartier importa les premiers fraisiers de ses voyages aux Amériques : leur culture peut commencer.
Mais c’est finalement à l’officier de marine Amédée-François Frézier, à son amour de la botanique et aux plants de fraises du Chili qu’il a ramenés en 1714 que nous devons la fraise d’aujourd’hui qui curieusement demeure un faux-fruit : ce sont les petits grains jaunes, les akènes, qui sont réellement les fruits des fraisiers !
Le pouvoir anti-oxydant des fraises est bénéfique pour nos neurones ! Les fraises contiennent de la fisétine, un antioxydant naturel qui contribuerait à protéger nos neurones des maladies neurodégénératives. Une portion de 6 fraises suffit à couvrir les apports journaliers recommandés en vitamine C, tandis que son apport en potassium, calcium, magnésium, fer ainsi que sa haute teneur en fibres favorise l’équilibre minéral de l’organisme et le bon fonctionnement du transit intestinal.
Il existe plus de 600 variétés différentes de fraises de par le monde. L’Europe en est le premier producteur, devant les USA. En France, et depuis 2008, l’AOPn Fraise regroupe quelques 500 producteurs. Leur objectif est bien sûr de pérenniser la production de fraises françaises en offrant aux consommateurs des variétés de qualité, qui, de mars à novembre, rythment la saison de la gourmandise :
- de mars à juin, on retrouve la « Gariguette »
- de mi-mars à mi-novembre la « Charlotte » est la préférée des enfants
- de mars à juillet, la « Ciflorette » est la plus parfumée, avec sa senteur de fraise des bois
- de mi-mars à mi-novembre, « les Rondes » regroupent plusieurs variétés de fraises à chair ferme et particulièrement juteuse.
Fragiles, les fraises s’abîment vite dans leur barquette. Il ne faut donc pas trop attendre pour s’en délecter. Elles peuvent cependant être conservées jusqu’à 2 jours dans un bac à légumes au frais. Bien penser à les sortir à température ambiante 20 minutes avant dégustation. Un passage sous un léger filet d’eau fraîche avant de les équeuter suffit à les mettre en condition tout en préservant leur saveur.
Seule précaution : les fraises accélèrent la libération d’histamine et peuvent parfois provoquer des allergies cutanées comme l’urticaire ! Chez l’enfant, on déconseille donc l’introduction de ce fruit dans l’alimentation avant l’âge de 6 mois.
Comme nous vous l’avions annoncé il y a peu (retrouvez notre article ici) c’est reparti depuis hier et jusqu’au 13 mai, comme tous les ans au mois de mai : la France entière accueille en grande pompe l’éveil printanier de la nature. C’est… la Fête de la Nature !
Cette année, à l’occasion des 100 ans, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) est à l’honneur .
En vous rendant sur le site internet de la Fête de la nature 2012, vous pourrez ainsi découvrir les différentes déclinaisons territoriales de cet évènement en y indiquant le département et la ville de votre choix. A Paris, par exemple, le Museum national d’Histoire naturelle organise ce week-end plus de 40 ateliers et animations entièrement gratuits, proposés aux petits et grands pour en apprendre plus sur Dame Nature. Pour en apprendre plus, c’est par ici : www.mnhn.fr.
Par ailleurs, un défi est lancé cette année : chacun d’entre vous peut créer son propre nichoir dans l’objectif de voir naitre 10.000 habitats pour nos amis volants. Si vous êtes un peu bricoleur et soucieux du bien être des oiseaux, lancez-vous ! Pour les novices, un mode d’emploi est à disposition sur le site de l’événement afin de vous aiguiller dans votre entreprise.
Des conseils des ornithologues de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, vous seront également proposés pour prendre soin des oiseaux tout en respectant leur mode de vie. Une fois construit et installé, prenez le en photo et envoyez-la sur le site qui recense en temps réel tous les abris installés partout en France.
En Normandie et à proximité du Relais du Vert Bois, la LPO de Haute-Normandie se mobilise et vous propose une vingtaine de rendez-vous avec des activités diverses et variées.
Dès vendredi soir, un rallye nature en famille est organisé sur réservation à Alizay, un Refuge LPO vous ouvre ses portes à St Martin du Vivier samedi après midi, et des sorties nature dans l’Estuaire de la Seine, sur la côte fleurie, en forêt, à travers la campagne, sur les coteaux …sont prévues dans l’Eure et la Seine-Maritime.
Sans oublier :
- Une exposition art et Nature à Mesnières en Bray avec une dizaine d’artistes présents (dessins, sculptures, peintures, vitraux ..), des sorties nature (papillons, orchidées, oiseaux), la vente du timbre du centenaire LPO (en partenariat avec l’association philatélique Philapostel) et bien sûr, un stand LPO.
- En partenariat avec le Gisacum d’Evreux des expositions, une soirée « chouette » et des ateliers de construction de nichoirs, tandis qu’au Parc zoologique de Clères, les curieux pourront visiter le Refuge local en face du Parc, le long de la Clérette.
- Une spéciale « Portes ouvertes » à l’école du paysage et d’horticulture de St Gabriel Brécy qui comprend la visite des jardins Refuges et une présentation de l’enquête « Chevêche ».
Bref… de quoi vous vous occuper lors du prochain week-end au Relais du Vert Bois…
La photo ci-dessus est celle de la végétation autour de notre première mare, creusée il y a 5 ans, et dont nous vous parlions dans un récent article (disponible ici) consacré à la protection des zones humides.
La mare est une étendue d’eau (pérenne ou non, naturelle ou non), de faible importance et profondeur. Il n’y a pas de critère particulier pour différencier une grande mare d’un petit étang, mais l’une comme l’autre ont été souvent créées par l’Homme pour répondre à ses besoins quotidiens avant de les laisser disparaître : depuis 1950, plus de 90% des mares françaises ont disparu par manque d’entretien ou parce qu’elles ont été volontairement comblées.
A contrario, certaines mares ont déjà plusieurs siècles d’existence et ont pu perdurer grâce à un entretien plus ou moins régulier. Elles constituent à ce titre un patrimoine historique et culturel.
L’eau est souvent synonyme de vie, et les mares en sont un très bon exemple : une mare est un milieu idéal pour recréer un biotope complet et autonome, autrement dit un écosystème très particulier mélangeant une flore et une faune importantes pour la biodiversité et adaptées à un milieu où le niveau de l’eau s’équilibre entre précipitation et évaporation.
C’est le principe même de la mare dite « naturelle » qui évolue en fonction des spores ou des graines transportées par le vent, des pontes de mollusques ou d’amphibiens collées aux pattes d’oiseaux de passage qui ensemencent le milieu, et des insectes aquatiques et des amphibiens en migration qui se croisent et se recroisent…
De nombreuses espèces viennent ainsi se reproduire dans les mares, ou à défaut y trouver refuge : des algues microscopiques aux larges feuilles des nénuphars, des micro-organismes du plancton aux invertébrés comme les libellules et les araignées d’eau, des grenouilles, tritons et crapauds aux oiseaux en tous genres, la diversité des formes de vie qui s’y développent est impressionnante.
Se pencher sur le bord d’une mare, c’est à coup sûr découvrir tout un monde insoupçonné et merveilleux. Du plus petit au plus grand, chaque être y a sa place et son utilité. Et mérite d’être protégé !
Nous sommes fiers de bientôt faire naître une seconde mare naturelle au Vert Bois, certes plus petite mais d’un intérêt écologique tout aussi bénéfique ! Nous posterons quelques clichés dès que celle-ci sera terminée.
Si l’aventure vous tente, je ne saurais que trop vous conseiller la lecture de l’excellent ouvrage « J’Aménage ma Mare Naturelle » de Gilles Leblais.
Le Papillon Citron est un rapide. Il est apparu au Relais du Vert Bois dès les premiers jours de Mars, après être sorti de son abri hivernal. Un bien joli messager du Printemps…
Il est l’un des papillons les plus communs et les plus faciles à observer.
On le reconnaît grâce à sa face supérieure jaune citron chez le mâle, ou vert pâle pour la femelle et au point orange qui orne chaque aile, quelque soit le sexe.
Posé sur une fleur, il a toujours les ailes refermées ce qui lui permet de se confondre avec la végétation et de passé inaperçu de ses prédateurs (oiseaux et araignées). Cette posture est d’autant plus efficace que la couleur de ses ailes et les nervures augmentent encore sa ressemblance avec une feuille.
Avec une espérance de vie supérieure à un an, le Papillon Citron (Gonepteryx rhamni) fait partie des papillons européens ayant la plus longue existence.
Réfugié au sein de plantes à feuillage persistant comme le lierre, les ailes repliées, le Papillon Citron est un des rares papillons hivernant à l’état adulte et le seul, dans nos contrées, à le faire en plein air. Les autres papillons cherchant plutôt un abri sous un toit, dans un trou d’arbre ou une grotte). Cette caractéristique explique probablement son hivernation « légère », puisqu’il peut se réveiller n’importe quand en hiver si la température est clémente . Ainsi, il n’est pas rare de le voir faire son retour très tôt au printemps, parfois même avant qu’aucune fleur ne soit ouverte.
Depuis quelque temps, mâles et femelles se cherchent et…se trouvent ! Après la parade nuptiale et un accouplement, la femelle « Citron » recherche les rameaux de Nerprun et de Bourdaine où elle va y pondre à proximité des bourgeons. Pourquoi ? Et bien tout simplement pour que lorsque les petites chenilles vertes rayées de blanc vont éclore courant mai, celles-ci pourront croquer les feuilles bien tendres et tout juste épanouies…