LA VILLE LA PLUS VERTE D’EUROPE

La ville suédoise de Vaexjoe (ou Växjö) s’affiche comme étant la « ville la plus verte d’Europe » ou presque.

Située en bordure des forêts du sud du pays, elle se chauffe grâce à la mousse et aux pommes de pin et les transports en commun utilisent les déchets alimentaires comme carburant. Située dans le sud de la Suède, la ville de Växjö et ses 60.000 habitants sortent aujourd’hui de l’anonymat en s’affichant clairement comme faisant partie des villes les plus écologiques du continent. Un titre qui n’est pas rien dans un pays où le chauffage est nécessaire pendant de longs mois…

Tout d’abord, la commune a e,entrepris le nettoyage des lacs qui l’entourent. Les élus ont réalisé dans les années 60 que si la ville devait connaître un essor, il fallait nettoyer les lacs. Ils avaient été pollués par l’industrie drapière au XVIIIe siècle, puis par l’expansion de la ville. Ainsi, même le lac Trummen, connu pour l’odeur pestilentielle qui s’en dégageait, est aujourd’hui réhabilité de sorte qu’il est possible de s’y baigner.

Dans les années 90, le conseil municipal de Vaexjoe s’est ensuite attaqué au carburant et au chauffage (très énergivore dans les pays scandinaves) en projetant d’abandonner les hydrocarbures avant 2030.

A l’époque, il prévoit également de diminuer de moitié les émissions de dioxyde de carbone d’ici aux années 2010. Un secret : les forêts de pins Pari tenu ! Vingt ans plus tard, le CO2 émis par la ville est quasiment le taux le plus faible d’Europe avec 2,7 tonnes par habitant et par an et il est de 50% de moins que la moyenne suédoise, pourtant déjà basse.

Pour arriver à ce tour de force, Vaexjoe exploite intelligemment son environnement naturel : ses forêts de pins. Ainsi, la ville se chauffe à la biomasse en utilisant les déchets produit par l’industrie forestière locale. Toute la ville est donc alimentée par un réseau urbain via une chaudière centrale qui chauffe 90% des habitations, fournit 40% de l’électricité et délivre de l’eau chaude à l’ensemble des maisons. Il s’agit d’une énergie totalement renouvelable. Les forêts suédoises en produisent plus qu’ils n’en prennent et ils renvoient la cendre pour fertiliser la forêt ! Les filtres qui équipent la centrale permettent de limiter les émissions de CO2 à 20 fois en dessous des limites autorisées.

Par ailleurs, côté transports en commun, les bus roulent au biogaz d’origine locale, produit en recyclant les déchets alimentaires et ceux des égouts. La collecte des déchets organiques organisée par la mairie a remporté l’adhésion de 60% des foyers, le tout en échange d’une diminution de la taxe d’ordures ménagères.

Mais Vaexjoe ne se repose pas sur ses lauriers et continue à œuvrer en ce sens. En effet, la municipalité encourage actuellement la conversion de terres agricoles en culture biologique et la réduction de la consommation de papier. Privilégier les vélos et le bus, mais la voiture reste incontournable pour des raisons facilement compréhensibles…

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LE SYNDROME DU GRAND CHIEN NOIR

Alors que nous nous promenions à proximité du Relais du Vert Bois avec notre fille Garance et nos deux chiens Beauceron « Cachou et Igloo », nous avons croisé nos invités du gîte accompagnés de leurs enfants. Ces derniers ont été immédiatement apeurés par nos deux toutous au demeurant extrêmement gentils ! Réfugiés dans les bras de leurs parents, leur détresse faisait peine à voir…

J’ai eu beau tenter un début de dialogue pour les calmer… rien n’y a fait et cela a même été pire encore.

Un peu plus tard dans la journée, alors que j’observais nos deux chiens jouer ensemble, je songeais au fait que tous les chiens ne sont pas égaux dans le regard des humains. Que ce soit en promenade ou en refuge comme candidat à l’adoption, mieux vaut être un petit chien blanc qu’un grand chien noir.

Et certaines races de grands chiens au pelage foncé souffrent particulièrement de ce stéréotype : rottweiller, beauceron, dogue allemand et dobermann entre autres.

Ce véritable « syndrome du grand chien noir » dispose d’un équivalent chez les félins : le même phénomène touche en effet les chats noirs. Au moins pour les félins la superstition autour du fameux « chat noir » explique en partie cette crainte.

Il n’existe aucune superstition autour d’un quelconque « chien noir » mais il se pourrait que la connotation sociétale de la couleur noire, associée à la tristesse et à la mort mais aussi à l’agressivité, constitue un frein plus ou moins inconscient. De plus au fond d’une cage ou d’un box mal éclairé, un chien au pelage foncé est également plus difficile à voir et son expression plus difficile à capter.

Si les causes précises mériteraient d’être approfondies, l’existence de ce syndrome du grand chien noir ne fait aucun doute. Il est en outre renforcé dans l’imaginaire collectif par le cinéma et la télévision.

Cela peut paraitre anecdotique mais les chiens noirs sont plus difficiles à photographier. Leur expression est souvent moins visible que celle d’un chien au pelage plus clair. Des yeux marrons cernés d’un pelage noir sont moins immédiatement visibles qu’avec un pelage dont la couleur contraste naturellement. La forme de leur corps est pareillement difficile à mettre en valeur en photo.

La peur ou la méfiance envers les gros chiens noirs est strictement humaine. Entre eux les chiens ne traitent pas différemment un chien noir ou un chien blanc. Ce n’est pas la couleur mais l’attitude d’un congénère qui conditionne la réaction d’un chien. Il n’y a donc pas de « racisme » canin.

Faut-il voir dans cette absence de ségrégation canine une preuve que l’intelligence animale dépasse parfois l’intelligence humaine ?

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L’ENNEMI DE MON ENNEMI…RESTE LA CHENILLE !

Quand une escadrille de chenilles s’abat sur un arbre, celui-ci se défend en émettant des hormones odorantes pour attirer des parasites de ses prédateurs…

Bien joué… sauf qu’une équipe de chercheurs néerlandais vient de découvrir que ces mêmes composés volatils attirent certains des parasites…des parasites et que les chenilles fissent par retrouver vigueur et appétit : les arbres dépérissent de plus belle !

Les chenilles processionnaires du pin sont un exemple flagrant des dommages pouvant être causés aux arbres et dans le cas précis les pins et les cèdres dont elles consommes les aiguilles des pins. Des branches sont défoliées, d’autres portent des aiguilles jaunies et flétries, comme brûlées. La défoliation ne provoque pas la mortalité des arbres mais en ralentit la croissance. Les chenilles forment des nids très visibles en hiver et les arbres prennent un aspect peu esthétique.

En fin d’hiver et au printemps, les chenilles se déplacent en effet  au sol en procession – d’où leurs noms. On peut aussi en voir occasionnellement lors de belles journées d’hiver ou même en fin d’automne. Les chenilles sont recouvertes de poils urticants et peuvent occasionner des désagréments ou même des ennuis graves aux personnes et aux animaux. Chaque poil est relié à une glande à venin. Ce venin, provoquant une nécrose tissulaire, est libéré lorsque le poil très fragile se casse. En cas de vent, des poils urticants infestant les nids peuvent être dispersés et tomber sur les promeneurs ou être inhalés.

Les ennuis provoqués sont des démangeaisons, des oedèmes, des troubles oculaires, des accidents respiratoires et d’autres symptômes plus ou moins graves suivant les individus, en particulier s’ils sont allergiques ou asthmatiques. Les petits enfants sont particulièrement exposés à ces risques (en cas de symptôme, consulter immédiatement). Les nids de chenilles dans les lieux publics, parcs et jardins, sont donc une grave menace de santé publique, qui devrait être sérieusement prise en compte.

Les chiens sont tentés de flairer les chenilles de près et d’en avaler, ce qui provoque une nécrose de la langue, et peut être mortel (consulter immédiatement un vétérinaire). On m’a rapporté le cas d’un poney mort des suites de l’ingestion d’une branche infestée. Les chats, plus prudents, sont rarement atteints.

Les chenilles ont malheureusement peu de prédateurs, les oiseaux en général ne les mangent pas à cause de leurs poils urticants et de leur mauvais goût. Seul le coucou s’attaque aux chenilles, parfois même dans leur nid, et la mésange huppée chasse la première forme larvaire. Leur principal prédateur est le grand calosome, un carabe, insecte coléoptère vivant ordinairement sur le sol, remarquable avec ses élytres aux reflets verts métalliques. C’est la larve de calosome, ressemblant quelque peu à une chenille, qui en fait la plus grosse consommation. Elle monte parfois aux arbres pour attraper ses proies. Plusieurs espèces de guêpes ainsi qu’un champignon, le cordiceps, peuvent les parasiter.

La chenille processionnaire du pin est décrite classiquement comme infestant la forêt méditerranéenne, et on la trouve en Europe méridionale et centrale, ainsi qu’en Afrique du Nord. En France, toutes les régions au sud d’une ligne Lorient – Orléans – Dijon sont atteintes, sauf en montagne. Certains pensent que les chenilles sont de plus en plus fréquentes.

Je n’ai pas trouvé de références confirmant ou infirmant ce fait, mais les chenilles bénéficient de conditions favorables :
- on a planté beaucoup de bois et forêts de pins,
- les hivers sont de moins en moins rigoureux, donc la chenille a pu s’étendre au nord de sa zone d’origine,
- les populations de calosomes et de guêpes parasites ont peut-être été affaiblies par les insecticides.

On trouve parfois des nids de chenilles sur d’autres arbres que les pins, comme la chenille processionnaire du chêne qui semble redoutée des forestiers.

La lutte contre les chenilles peut prendre différentes formes selon les saisons, en fonction des stades d’évolution de l’insecte. Les actions décrites dans les paragraphes ci-dessous ne dépendent évidemment pas des dates administratives des saisons, mais sont liées au cycle de l’insecte, variable suivant les régions et le temps.

Il n’existe aucun moyen de se débarasser définitivement des chenilles. Le traitement est à refaire chaque année. En effet, même si on détruit toutes les chenilles existant sur un terrain donné, les arbres seront réinfestés l’année suivante par des papillons pouvant provenir de plusieurs kilomètres. Ce traitement annuel doit donc être maintenu tant que des nids, et donc des papillons, existent dans la région.

Il n’y a pas de méthode de lutte contre le papillon lui-même sauf que la prétendue méthode consisterait à piéger les papillons en les attirant avec des phéromones, comme on le fait avec d’autres insectes.

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L’ALOE VERA POUR NOS COMPAGNONS A 2 ET 4 PATTES

L’usage de l’aloès dans le traitement des affections humaines et animales est bien connu depuis l’antiquité.

Le gel extrait des feuilles d’Aloe vera (une espèce d’aloès) soulage significativement les douleurs cutanées et accélère la guérison lorsqu’il est appliqué sur les plaies ou les brûlures. Plusieurs études ont démontré que le gel obtenu à partir de la partie centrale de la feuille diminue considérablement le processus inflammatoire et accélère la cicatrisation.

Notre cheval miniature « Henkidou » a souffert d’une attaque de chien il y a 4 ans, et les plaies par morsures étaient particulièrement profondes. Après avoir été recousu en de multiples endroits et lui avoir administré toute la médication nécessaire sous le contrôle de notre équipe vétérinaire, j’ai repris un article lu dans « Les Cahiers de l’Âne » consacré à l’aloe vera dans le traitement des plaies cutanées de toutes sortes. J’ai contacté les deux auteurs (un éleveur et un vétérinaire) et après avoir été briefé plus d’une heure au téléphone, j’ai filé dans notre Biocoop acheter du gel d’Aloe Vera le plus pur possible produit par la société Pur Aloe. 

Et pendant quelques 4 semaines, Henkidou a été désinfecté et littéralement enduit de gel d’aloe vera 3 fois par jour… Le résultat a été stupéfiant et notre ami vétérinaire référent n’en a pas cru ses yeux. De son propre aveu, les applications répétées d’Aloe Vera quasi pur ont divisé par trois le temps de cicatrisation tout en garantissant une reconstruction cellulaire optimisée !

Depuis mon épouse Charlotte et moi-même avons toujours notre bouteille de Pur Aloe dans le frigidaire et n’hésitons jamais à l’utiliser sur une piqûre ou une coupure voire comme après-soleil… Nombreux sont ceux au Mexique ou dans certains états du Sud des USA, à récupérer du gel d’aloe-vera pur depuis la plante pour l’adjoindre à d’autres fruits et réaliser de savoureux cocktails 100% naturels.

Car l’aloé vera agit aussi de l’intérieur. Le « mucilage », qui correspond au gel de la plante, lubrifie les villosités intestinales, supprime l’inflammation et cicatrise le tube digestif. Mais ce n’est pas tout ! Il permet aussi une meilleure assimilation des nutriments donc un renforcement du système immunitaire étant donné que 70% est fabriqué par l’intestin grêle. Il est très intéressant dans les problèmes gastriques, l’acidité, les régurgitations et les brûlures d’estomac. Le mucilage apporte à l’organisme des oligo-éléments, des enzymes, des acides aminés et des vitamines dont la fameuse vitamine B12.

Au XVIIe siècle, son utilisation dans les élevages de chevaux était très répandue en Amérique sous le nom d’aloès caballin. Récolté par les Anglais dans leur colonie de la Jamaïque, il était exporté dans le monde entier. Son action bactéricide est devenue évidente depuis les années 1940, à la suite des résultats convaincants obtenus lors de tests sur les animaux qui ont également démontré l’absence de toxicité de la plante.

Depuis quelques années, l’utilisation d’Aloe vera dans le traitement des affections des vaches laitières, telles que la mastite (ou mammite) est devenue une pratique banale. En effet, cet état inflammatoire de la mamelle occasionné par l’allaitement ou le traumatisme infligé par les machines à traire mal réglées, entraîne une forte diminution de la production laitière.

Cette affection due à des agents pathogènes tels que bactéries, levures, champignons (mycoses), obligeait jusqu’ici les éleveurs à recourir aux antibiotiques. Or, depuis 1979, les laiteries françaises peuvent refuser un lait contenant des traces d’antibiotiques, obligeant l’éleveur à respecter un délai d’attente de livraison très préjudiciable. Le traitement des mammites à l’Aloe vera en usage interne et externe, présente en effet des succès remarquables.

Les fermiers de Californie utilisent de plus en plus souvent l’Aloe vera pour soigner les jeunes veaux. Comme la plupart des veaux sont séparés de leur mère quelques jours après leur naissance, ils restent fragiles et attrapent facilement des maladies. En versant quelques grammes d’Aloe vera stabilisé dans leur biberon, les fermiers ont amélioré la santé de leur cheptel et diminué les pertes.

La feuille d’Aloe vera contient plus de 75 éléments nutritifs et 200 autres composants, ainsi que 20 minéraux, 18 acides aminés et 12 vitamines.

L’aloé vera se trouve aujourd’hui dans de nombreux commerces. Prudence : le mucilage est la seule partie comestible. L’écorce et la sève, qui contiennent de l’aloïne, ont de nombreuses contre-indications avec des effets vermifuge, laxatif et révulsif.

Depuis la malheureuse mais ô combien enrichissante expérience avec notre cheval Henkidou, je me suis particulièrement intéressé à l’aloe vera et quelles qu’aient été mes tentatives et expériences réalisées au cours de mes nombreux voyages pour trouver de très bons produits au meilleur prix, je suis toujours revenu vers la production de Pur Aloe s’agissant de la pureté et de la qualité du gel proposé…

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COMMENT ILS NOUS PIQUENT… (SECONDE PARTIE)

Seconde et avant-dernière partie de notre article consacré aux insectes « piqueurs », avec aujourd’hui l’Aoûtat, l’Araignée, la tique et un moucheron méconnu dénommé « Sinulie »…

 

AOÛTAT

Ces piqûres sont les plus fréquentes au mois d’août d’où le nom commun d’aoûtat. Cependant, selon la température et le degré d’humidité de l’air, les larves peuvent être également actives l’hiver. L’aoûtat, selon les régions, est nommé aussi trombidium, rouget, puron ou vendangeron.

La répartition de l’aoûtat est très cosmopolite : il est présent en Europe, en Amérique du Nord et en Australie.

Côté piqûre, il utilise ses appendices buccaux appelés chélicères pour creuser superficiellement la peau de sa victime tel le trépan utilisé dans les forages pétroliers...Une fois  le trou percé, la salive kératinise les tissus formant une sorte de canal tubulaire dans lequel l’aoûtat va y injecter des enzymes capables de générer un purit sévère, des boutons et parfois un érythème, voire un urticaire allergique !

Leurs hôtes préférés sont les lapins, les hérissons, les taupes, les rongeurs, les oiseaux ainsi que des animaux domestiques comme le chat ou le chien, sans oublier l’être humain…
Faute de vertébrés à sang chaud, ils n’hésitent pas à piquer des reptiles ou des lézards. L’aoûtat peut transmettre la trombiculose, une dermatose, au lapin et aux rongeurs.

Il existe des antiparasitaires, vendus chez les vétérinaires, spécifiques pour les aoûtats afin de protéger les chiens et les chats. En cas de piqûres de vos animaux domestiques, n’oubliez pas de laver, à au moins 60°C, les tissus mis dans les panières ou sur les sièges des voitures. Conduisez votre animal chez le vétérinaire qui prescrira un traitement oral, mais également local.

Chez l’animal ou l’homme, les piqûres d’aoûtat ne sont en général pas isolées : elles sont fréquemment alignées en une série de petits boutons sur la même partie du corps. En outre, il arrive très souvent, pour ne pas dire toujours, que plusieurs parties du corps soient atteintes simultanément. Les larves d’aoûtats piquent en particulier au niveau des pieds, des chevilles et des jambes, là où l’accès est le plus facile. Mais on peut tout aussi bien être piqué au niveau de la ceinture et dans les plis de la peau : derrière les genoux, aux poignets, à l’intérieur des bras, à l’aine…

Tous les endroits de la peau un peu comprimés par un élastique ou par un vêtement serré, sont des sources de chaleur moite qui font les délices des larves d’aoûtat.

Les aoûtats pullulent surtout dans les gazons et prairies humides, proches de l’eau et ombragés.

 

ARAIGNÉE

Comme l’aoûtat cité plus haut, l’araignée dispose de deux chélicères, constitués d’ne protubérance prolongée d’un crochet percé d’un canal à venin.

Très mobile, ce crochet qui ressemble aux grosses pinces à glace d’autrefois, permet aussi de transporter les proies. Les piqûres (ou morsures) se reconnaissent à deux petits points rouges sur la peau (un seul pour les piqûres d’insectes ou de scorpion).

Les piqûres d’araignées peuvent entraîner des douleurs et des réactions inflammatoires plus ou moins importantes, bien que sous nos climats tempérés, environ 98 % des morsures infligées par ces espèces soient inoffensives - la seule complication éventuelle étant une infection locale. Dans ce cas, consultez votre médecin. Pour l’éviter, après toute piqûre, lavez et désinfectez la plaie.

Il n’en est pas de même de certaines araignées tropicales dont la piqûre peut être extrêmement dangereuse et provoquer de graves complications (circulatoires, neurologiques, etc.). Dans ce cas, l’appel aux secours locaux les plus proches sont nécessaires et les soins d’urgence indispensables avant une nécrose des tissus et, dans certains cas, la mort.

 

TIQUE

Les tiques sont des acariens visibles à l’œil nu ! Dans les zones tempérées, elles ne sont vraiment actives qu’entre le mois d’avril et le mois de novembre, mais certains réchauffements climatiques locaux peuvent entraîner une présence en dehors d’une saisonnalité habituelle.

Elles se trouvent le plus souvent dans les forêts, les bois, dans les herbes hautes et sur certains animaux (chiens, chats, chevaux, vaches, sangliers, hérissons, etc.).

Insectes hématophages (se nourrissant du sang de leur hôte), à la morsure souvent indolore, elles s’accrochent à la peau de l’homme et des animaux pour prendre un véritable repas sanguin

Elles peuvent transmettre à l’homme la maladie de Lyme (peu fréquente mais grave) et l’encéphalite à tiques répandue en Europe centrale et en Alsace.

Si vous pensez avoir été piqué par une tique, observez-vous dans les 7 à 20 jours qui suivent la morsure.

Consultez rapidement votre médecin, si vous constatez l’apparition de l’un ou l’autre des 2 symptômes typiques de l’infection de Lyme :
1) Dans 50% des cas de Lyme, l’apparition d’une  auréole rouge autour du point de morsure.
2) Dans 100% des cas de Lyme, l’apparition de symptômes de grippe  fièvre, mal à la tête, courbatures, maux de gorge, ganglions, mal aux articulations, fatigue etc.

Si les symptômes apparaissent  mais ne sont pas identifiés, l’infection va suivre son cours et se disséminer lentement dans le corps pour atteindre les articulations (arthrite), le tissu cardiaque (problèmes cardiaques), le tissu nerveux (paralysie de la face, d’une jambe, problèmes neurologiques, etc.), la moelle épinière et le cerveau.

La meilleure façon de prévenir les maladies portées par la tique est d’éviter la piqûre. Une inspection soigneuse de son corps ou de celui de son animal acompagnant après les promenades ou activités en forêt permet de détecter et enlever les tiques avant qu’elles aient eu le temps de transmettre la maladie de Lyme. Il existe aussi de nombreux produits répulsifs, mais dont l’efficacité n’est pas toujours évidente.

Munissez-vous d’un tire-tique disponible en pharmacie, ou d’une pince-à-épiler. Le tire-tique est davantage conseillé car il ne comprime pas l’abdomen de l’insecte afin de ne pas le faire régurgiter sa salive et transmettre ainsi ses bactéries. En fonction de la grosseur de la tique, celle-ci sera plus ou moins difficile à extraire. Après avoir retirer une tique, une désinfection est dans les cas nécessaire… 

À la maison, il est possible de limiter la prolifération des tiques dans la maison et à l’extérieur.
- Couper l’herbe, éliminer les feuilles mortes, refuges de larves.
- Aspirer puis boucher les creux et interstices dans les planchers, les murs.
- Inspecter les animaux au retour d’une sortie, traiter les lieux d’élevage avec des produits spécifiques.
- Empêcher l’installation facile des rongeurs dans et aux abords de la maison.

 

SIMULIE

Encore appelé « Mouche Noire », on retrouve ce moucheron dans des zones humides spécifiques comme la Camargue.

La femelle, grosse de quelques millimètres seulement, possède des pièces buccales très courbes mais extrêmement coupantes. Elles les utilise pour lacérer la peau comme le ferait une fraiseuse.

C’est un insecte hématophage. Sa morsure laisse une petite tache rouge entraînant quelquefois des démangeaisons et des œdèmes. Elle transmet également le protiste responsable de la leishmaniose.

La salive de la Simulie est relativement toxique : un nuage de Simulie peut ainsi tuer une vache en quelques heures…

Chez l’homme, la Simulie s’introduit souvent sous les vêtements et aime ramper dans la chevelure, piquant surtout à la tête, au cou et aux chevilles. Elle attaque en silence, sans bourdonnement distinct.

Sous les tropiques, les Simulies y sont la cause de la propagation de l’onchocercose, ou cécité des rivières, une maladie qui peut faire perdre la vue aux gens qui en sont atteints.

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COMMENT ILS NOUS PIQUENT… (PREMIÈRE PARTIE)

LA GUÊPE

La guêpe est beaucoup plus grande que l’abeille. Elle mesure entre 2 et 2,5 cm. On la reconnaît facilement à sa taille serrée d’où l’expression « avoir une taille de guêpe ». Elle possède de grosses mandibules, ce qui fait qu’elle est à la fois frugivore et carnivore.

Fréquentes en été, les guêpes vivent près des points d’eau et surtout près des habitations. Elles peuvent faire des nids de quelques centaines à quelques milliers d’individus dans des endroits cachés (sous les poutres, sous les tuiles, dans les combles, etc.) ainsi que dans les arbres.

Seules les femelles (reines et ouvrières) piquent.

Le dard de la guêpe est constitué d’une rampe appelée « stylet », munie d’une gouttière dans laquelle coulissent deux lancettes. La guêpe enfonce en premier lieu son dard grâce aux muscles de son abdomen. Dans un second temps, elle engage le mouvement des lancettes dans la gouttière, aspire du venin de la glande venimeuse et l’injecte sous la forme d’une piqûre souvent douloureuse.

L’effet du venin dépend de la condition physique et de l’âge de la victime ainsi que de la localisation de la piqûre. Cette dernière n’est dangereuse que chez un sujet sensibilisé (avec antécédents d’allergie), en cas de localisation bucco-pharyngée ou en cas de piqûres multiples (car plus le nombre de piqûres est important, plus la quantité de venin injecté est élevée et plus les symptômes sont intenses).

Chez une personne sensibilisée, il faut savoir qu’une seule piqûre est suffisante pour déclencher une réaction allergique pouvant aller jusqu’au choc anaphylactique mortel. Tout se joue en quelques minutes, tout au plus une vingtaine. On observe des signes cutanés : urticaire généralisé, rougeur, démangeaisons au niveau de la paume des mains et de la plante des pieds ainsi que des signes généraux divers : difficultés respiratoires vertiges, hypotension, coma. Il faut appeler immédiatement les secours.

Les guêpes piquent essentiellement pour se défendre ou par peur. Contrairement aux abeilles domestiques, les guêpes peuvent piquer plusieurs fois en inoculant leur venin, sans pour autant mourir (car elles ont un dard lisse qui ne reste pas dans votre peau).

 

 

LE MOUSTIQUE

En France, les moustiques représentent la population d’insectes piqueurs la plus présente autour de nous. Les moustiques sont présents sur tous les continents, notamment dans les zones chaudes et humides, aussi bien en zones tempérées (près des points d’eau, des marécages, des eaux stagnantes et à faible altitude) que sous les tropiques : Afrique, Asie, Océan indien, Amérique du Sud, Océan Pacifique.

Contrairement aux idées reçues, tous les moustiques ne piquent pas : seules les femelles sont hématophages c’est-à-dire qu’elles se nourrissent de sang et assurent ainsi la maturation de leurs œufs.

Avec sa trompe de 4 centièmes de millimètres (20 fois plus fin qu’une aiguille) dont l’extrémité est taillée en biseau acéré, le moustique réussit à littéralement « percer » notre peau sans que l’on ressente la moindre piqûre.

Cette aiguille hypodermique, possède deux canaux : un pour aspirer le sang et l’autre pour injecter une substance anticoagulante et anesthésiante. La piqûre entraine un phénomène inflammatoire localisé avec libération d’histamine. La libération de cette molécule est responsable d’une sensation de démangeaison.

C’est à l’odeur et à la chaleur de la peau ainsi qu’au CO2 que nous dégageons en respirant que les moustiques nous repèrent. Ils piquent surtout l’été et par temps orageux, le plus souvent entre le coucher et le lever du soleil (à l’aube et au crépuscule). Plus la température de votre corps est élevée, plus le moustique sera attiré !

Les réactions allergiques sont très rares. Toutefois, les piqûres de moustiques peuvent également transmettre des maladies graves comme le paludisme, la dengue, le chikungunya, la filariose lymphatique, l’encéphalite japonaise qui nécessitent une prise en charge médicale adaptée dans les plus brefs délais.

 

 

LE TAON

C’est le cousin de notre mouche domestique. Sa trompe appelée « labium » est rigide et possède pas moins de 6 stylets à son extrémité.

En rentrant et en sortant très rapidement, ces espèces de dents découpent un trou exactement comme le ferait une perceuse équipée d’une scie cloche. Une fois le trou formé, le taon peut alors « lécher » le sang.

Les taons sont actifs le jour et affectionnent le temps chaud. En Europe, ils piquent de juin à août.

Les piqûres de taons sont douloureuses chez de nombreux animaux comme nos amis les chevaux et les ânes du Relais du Vert Bois.

Efficacité et respect de l’environnement peuvent aller de pair, puisqu’il existe dorénavant des insectifuges d’origine 100 % végétale comme celui développé par la société Abiotec spécialisée dans la capture des insectes sans produit chimique. Abiotec propose ainsi une nouvelle version d’un astucieux piège à taons, efficace et non toxique pour le cheval ou l’environnement puisqu’il attire de façon « mécanique » les taons. Il s’agit du « H-Trap ».

Le système se base sur une étude du comportement du taon qui a montré que cet insecte ne prend de l’altitude qu’à la verticale. Le H-trap de la société Abiotec est composé d’une sphère noire (couleur et forme qui attirent les insectes) coiffée d’une cloche qui emprisonne le taon. Le dispositif permet une réduction de 99% des taons présents sur un animal se trouvant à proximité du piège. Il n’est donc plus nécessaire de retirer les taons à la main, de shampoouiner le cheval ou d’utiliser des produits insecticides trop puissants.
Ne nécessitant pas d’alimentation électrique et convenant à une utilisation en extérieur, le piège peut être placé dans l’herbage pour la protection de chevaux au pré, mais aussi dans une carrière pour offrir une meilleure sécurité pendant le travail.

Déjà commercialisé avec succès en Allemagne et au Pays-Bas, le H-trap est encore peu connu en France, malgré son efficacité en accord avec le respect de l’environnement. Son prix d’environ 200 euros peut être rapidement amorti lorsqu’on songe aux importantes dépenses liées à la consommation des produits insecticides en bombe souvent à l’efficacité limitée.

Les pattes du taon sont dotées d’amortisseurs qui leur permettent de se poser sans éveiller l’attention de leur victime, jusqu’à la douleur aiguë de la morsure. La douleur ne dure pas, mais est comparable en intensité à celle de la piqûre d’une guêpe. Le taon ne fuyant pas lorsqu’il a mordu, il est aisé de le tuer.

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DROITE – GAUCHE, MÊME HÉRÉSIE !

Dans le cadre de la nouvelle réglementation promise par Monsieur Borloo aux chasseurs et piégeurs, et malheureusement  maintenue  par le gouvernement récemment en place, un nouveau projet d’arrêté fixant les conditions de destruction de certaines espèces considérées comme « nuisibles » va paraître.

Et sans grande surprise, le silence des amis écologistes du nouveau gouvernement est… assourdissant ! C’est vraiment dommage, tant l’écologie de proximité est prépondérante partout et pour tous, comme véritable marche-pied au bon sens commun. Il est important de rappeler qu’au delà de l’acception politique du mot, l’écologie est avant tout une science ayant pour objet les relations des êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes) avec leur environnement, ainsi qu’avec les autres êtres vivants. Cette écologie est vitale non seulement pour la protection de la Nature mais aussi pour le développement de l’Homme au sein de celle-ci.

Concernant le fameux arrêté « Borloo », celui-ci est soumis à l’avis des citoyens jusqu’au 24 juillet 2012 avant sa publication officielle sur : http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/nuisibles-g2

Cet arrêté permet une destruction injustifiée de nombreuses espèces autochtones : renard, fouine, martregeai des chênes, pie bavarde, étourneau sansonnet, corneille noire et corbeau freux. Si les dégâts causés aux cultures et aux récoltes peuvent être invoqués dans certains cas, il faut savoir que ce sont bien les chasseurs qui sont à l’origine de ce classement dans la plupart des départements.Cette consultation publique est une nouvelle occasion d’affirmer notre position sur les destructions massives d’animaux qui découlent de cette législation.

Nous vous invitons expressément à vous mobiliser en écrivant au Député et au Sénateur de votre département en recopiant la Lettre-type -disponible ici en pièce jointe. ou en vous inspirant des arguments figurant ci-dessous. Voici les liens qui vous aideront à trouver les adresses de ces derniers:

- L’adresse du Député de sa circonscription :
http://www.assemblee-nationale.fr/14/qui/circonscriptions/index.asp#026

- L’adresse du Sénateur de son département :
http://www.senat.fr/senateurs/sencir.html

- Au regard de la faune et de la flore, d’innombrables données scientifiques ont clairement établi l’utilité des prédateurs naturels dans leur environnement car ils sont des éléments essentiels à l’équilibre du milieu. Ces espèces participent également à la dissémination de la flore par propagation des graines dans leurs excréments ou par la façon de se nourrir.

- En termes de santé publique, les prédateurs naturels jouent un rôle de police sanitaire indiscutable en éliminant des animaux morts ou vecteurs de maladies pour l’Homme.

- S’agissant des activités agricoles, les prédateurs constituent une méthode de lutte alternative naturelle et gratuite contre les dégâts causés par les micromammifères. Cet avantage financier devrait être pris en compte.

- Le renard dans la totalité des départements : cette espèce autochtone « bénéficie » injustement du même traitement que les espèces dites envahissantes.

- Le renard peut être détruit par déterrage et enfumage, pratiques archaïques et barbares, cruelles et dérangeantes pour les espèces, parfois protégées, qui peuvent occuper le même terrier. Souffrances aussi inutiles qu’inacceptables, au nom d’une prétendue nécessaire régulation.

- Si les installations (ruchers ou poulaillers) sont correctement entretenues et convenablement protégées, les attaques subies restent marginales et représentent des dégâts faibles et économiquement acceptables.

- Ces prédateurs sont classés « nuisibles » pour favoriser le développement des populations d’espèces proies. Pourtant, les études menées dans ce domaine montrent que la limitation des prédateurs n’a aucun impact sur l’état des populations de leurs proies à long terme.

- Concernant la destruction des oiseaux, de la martre et du putois, ce nouveau texte impose la recherche de solutions alternatives seulement à la destruction par tir. Or, dans les directives Oiseaux et Habitats, la recherche dans un premier temps d’autres solutions s’applique à tous les modes de destruction, et notamment au piégeage. Avec ce nouveau texte, les efforts pour résoudre les problèmes autrement que par la destruction sont considérablement réduits.

- L’état réel des populations de martres est aujourd’hui inconnu. Fragilisée par des campagnes de piégeage permanentes, cette espèce devrait faire l’objet d’études sur l’état de ses populations avant son classement dans la catégorie « nuisibles ».

- Martre et Fouine sont classées dans un rayon de « 250 mètres d’un bâtiment ou d’un élevage particulier ou professionnel » : la nature de l’élevage et des bâtiments n’est pas précisée, et la superficie de piégeage reste très importante (plus de 19 hectares autour dechaque bâtiment !). Elle devrait être réduite pour prévenir plus efficacement les dommages et faciliter le contrôle de la légalité du piégeage.

- Toujours s’agissant de la martre, cette dernière est surtout classée dans les zones à tétras. Or, l’impact négatif de cette prédation sur l’état des populations de Tétras-lyre et Grand tétras n’est pas établi. De plus, ces espèces restent parallèlement et paradoxalement chassées, comme le dénoncent les associations de protection de la nature depuis de nombreuses années. La gestion de ces tétraonidés en mauvais état de conservation apparaît de plus en plus partiale et incohérente.

- Les martres, fouines et pies bavardes pourront être détruites sur les territoires où des actions de restauration de populations d’espèces sauvages sont prévues par le schéma départemental de gestion cynégétique. Or ces schémas, rédigés par les chasseurs pour les chasseurs, visent les seules espèces qui présentent un intérêt à leurs yeux. Cela revient donc à privilégier des espèces gibier issues d’élevage, inadaptées à la vie sauvage (et parfois exogènes), aux espèces prédatrices autochtones. La chasse est un loisir et ne devrait pas primer sur l’intérêt général.

- Concernant les espèces ayant un comportement territorial, comme le renard et les corvidés, leur destruction est inutile et contre-productive : les territoires laissés libres par un individu tué sont rapidement recolonisés par un nouvel individu et de nombreux individus éliminés entraînent une augmentation du taux de reproduction.

- Cet arrêté est adopté pour 3 ans, c’est-à-dire qu’il ne pourra pas être contesté durant toute cette période et que le classement de ces espèces ne sera pas réétudié avant 2015. Pourtant, de nombreuses décisions de justice ont déjà permis desouligner l’illégalité de ce classement. Parallèlement, le classement des espèces exogènes et des espèces causant le plus de dégâts (notamment le sanglier) est revu tous les ans, ce qui démontre toute l’incohérence de cette réforme.

N’hésitez pas à regarder l’annexe de l’arrêté et les espèces que le ministère prévoit de classer dans votre département. Merci par avance de considérer le 24 juillet comme une date limite pour faire valoir vos idées : c’est le but de toute démocratie !

 

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LE GEAI EST UN OISEAU PRÉVOYANT

L’étude du comportement animal a marqué un tournant au début des années 1980 avec l’éthologie cognitive.

À cette époque, plusieurs chercheurs - américains pour la plupart - ont décidé que le temps était venu d’essayer de connaître les états mentaux des animaux et de ne plus les considérer comme des êtres entièrement conditionnés par leurs instincts. Notre connaissance des primates d’abord, puis des oiseaux et des poissons en a été profondément modifiée.

Le geai buissonnier d’Amérique du Nord et le geai des chênes européen sont de proches cousins dont l’intelligence leur permet – à l’un comme à l’autre – de se projeter dans l’avenir en faisant des provisions de nourriture ! Une capacité que, depuis Descartes et encore aujourd’hui, de nombreuses personnes croient réservées à l’homme.

Au printemps et en été, le geai se nourrit des glands de chênes enterrés et qui ont germé, mais aussi d’autres graines diverses, qu’il n’hésite pas à aller chercher dans les cultures à la lisière des bois. Il apprécie particulièrement le maïs, qui dans certaines zones est devenu une part importante de sa consommation, mais il n’est pas réellement considéré comme nuisible du fait que ses prélèvements sont suffisamment limités et localisés.

Sous son bec, il possède une petite poche dans laquelle il peut aisément stocker les graines qu’il récolte. La capacité de cette poche est de trois à quatre glands qu’il peut ainsi transporter avant de les cacher, car tout au long de l’automne, il se constitue des réserves, qu’il dissimule sous des racines, des mousses, à l’intérieur de souches d’arbre ou même sous le tapis de feuilles. Pour retrouver ses réserves, il a la capacité de mémoriser des points de repères qu’il observe soigneusement. Lorsque les points de repères ne sont pas suffisants, il va jusqu’à placer à côté de sa cachette des petits cailloux qu’il utilisera comme autant de balises. Cependant si ses points de repères sont déplacés ou disparaissent, le geai des chênes devient incapable de retrouver la cachette de ses réserves.

Ainsi le geai des chênes est le meilleur propagateur des chênes et des hêtres. Il a été estimé que chaque geai des chênes disperse plus d’un millier de glands chaque année ! Il en mange une partie d’entre eux et en oublie une autre qui pourra germer et croître.

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L’AVOCAT : UN LÉGUME-FRUIT QUI VOUS VEUT DU BIEN

Avant de parler de l’avocat en lui-même, revenons un instant sur ceux que l’on nomme les fameux légumes-fruits.

Le melon est par exemple un fruit qui se consomme comme fruit (au dessert) ou comme légume (en hors-d’œuvre). L’avocat est quant à lui produit par un arbre fruitier, mais ne se consomme pas comme un fruit. Idem pour la tomate… Les « légumes-fruits » sont donc des fruits au sens botanique, mais sont malgré tout aussi des légumes !

La découverte de noyaux d’avocat dans des cavernes indique que les Aztèques et les Mayas du Mexique et du Guatemala mangeaient déjà, il y a environ 10 000 ans, les fruits de cet arbre qui poussait en altitude en Amérique centrale et du Sud. On pense aussi qu’ils le cultivaient car des noyaux beaucoup plus gros et ovales ont été trouvés dans d’autres sites datant de 7 000 ou 8 000 ans. Lorsque les conquistadores découvrirent le Nouveau Monde, ils furent émerveillés par la « chair tendre comme du beurre », le « goût délicat et crémeux » de l’avocat. Du coup, les missionnaires espagnols interdirent sa consommation pendant le carême !

Peu à peu l’avocat, alors appelé « aguacate », est cultivé dans toute l’Amérique latine, puis aux Antilles, en Afrique, en Australie, en Israël et maintenant aussi en Espagne. D’abord considéré comme un produit de luxe, on en trouve désormais toute l’année. Selon les variétés, il est plus ou moins gros tandis que sa peau grenue, ou lisse et brillante, varie du vert foncé ou brun violacé.

L’avocat est l’un des très rares légumes à contenir des graisses, beaucoup de graisses, mais ces dernières sont bonnes pour la santé. Il est très riche en antioxydants, qui protègent les cellules du corps des dommages causés par les radicaux libres (ces derniers étant impliqués dans le développement des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres affections liées au vieillissement). De plus, sa consommation permettrait d’augmenter l’absorption des caroténoïdes, ces antioxydants n’étant solubles que dans les matières grasses.

C’est une très bonne source de fibres alimentaires (solubles mais surtout insolubles), ce qui a plusieurs avantages : une amélioration du transit intestinal, une réduction du risque de cancer du côlon et une sensation assez rapide de satiété.

Ses lipides sont surtout des acides gras mono-insaturés (principalement de l’acide oléique), qui n’encrassent pas les artères et contribuent au bon fonctionnement cardiovasculaire. Chez l’homme, une étude a démontré que le remplacement d’une partie des matières grasses de l’alimentation par de l’avocat pendant trois semaines pouvait amener une diminution des lipides sanguins, sans pour autant diminuer la concentration de « bon » cholestérol HDL.

L’avocat renfermant une quantité élevée de vitamine K – nécessaire entre autres à la coagulation du sang – il doit être consommé avec modération par les personnes prenant des médicaments anticoagulants (leurs apports en cette vitamine devant rester stables).

Les allergiques au latex peuvent l’être aussi à l’avocat, en raison de la présence d’une même substance, l’hévéine.

S’il est souple, il est mûr et bon à consommer immédiatement. Sinon, il faut le laisser à température ambiante, dans un sac de papier brun ou en l’entourant d’une feuille de papier journal. La chair de l’avocat s’oxyde facilement : pour lui éviter de noircir, il suffit de la couvrir de jus de citron ou de vinaigrette dès l’ouverture.

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L’HOMME QUI MURMURAIT A L’OREILLE DES ÉLÉPHANTS

Lorsque l’on demanda à Lawrence Anthony, grand défenseur de la nature, de recueillir un troupeau d’éléphants sauvages et traumatisés dans sa réserve de Thula Thula en Afrique du Sud, son bon sens l’incita tout d’abord à refuser.

Quand il sut que les éléphants seraient abattus s’il ne changeait pas d’avis, il décida finalement de les sauver. Au cours des années qui suivirent, Lawrence Anthony devint petit à petit un membre de leur famille, créant des liens inaliénables avec les membres du troupeau. Il comprit alors que ces créatures exceptionnelles avaient beaucoup à lui apprendre sur la vie, la loyauté et la liberté.

Le livre « L’Homme qui Murmurait à l’Oreille des Éléphants » est un véritable un tourbillon d’émotions et de bonheur, un récit captivant, drôle et émouvant de l’aventure vécue par Lawrence Anthony auprès de ces animaux aussi impressionnants que sympathiques.

A une époque où l’on parle beaucoup d’écologie et de protection de l’environnement, Lawrence Anthony s’est engagé sur le terrain et a mis son existence au service des animaux et au service de l’établissement d’un lien véritable et durable entre les animaux et les hommes. 

Lawrence Anthony  a été le fondateur de l’association  The Earth Organization International. Il est devenu célèbre pour avoir parcouru 700km dans le désert au milieu des combats de l’offensive américaine en Irak pour sauver les animaux du zoo de Bagdad. Il a relaté cette histoire dans un magnifique livre intitulé « L’Arche de Babylone : L’Incroyable Sauvetage du Zoo de Bagdad ».

Depuis, il avait fait sa spécialité de la défense de l’environnement et des animaux dans les zones de conflit. En 2007, il s’était rendu au Congo alors que des rebelles avaient pris le contrôle du parc national de Garamba, menaçant d’éliminer les derniers rhinocéros blancs et les dernières girafes pygmées, espèces déjà en voie de disparition. Il avait alors négocié un cessez-le feu avec les chefs rebelles, en les convaincant de la nécessité de sauvegarder leur environnement.

Il s’est battu pour faire adopter par l’ONU une résolution pour la protection de la faune et de la flore dans les zones de conflit avant de décéder il y a peu…

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